Développé principalement dans la presse néo-conservatrice américaine et dans la droite populiste européenne, le thème de l’islamisation de l’Occident est l’un des chevaux de bataille d’une auteur britannique publiant sous le nom de Bat Ye’Or.
Ce billet aurait pu s’intituler « De la difficulté de parler du conspirationnisme anti-musulman ». Plusieurs théories du complot prennent en effet pour cible les musulmans ou l’islam, vus comme des menaces mortelles : insistant sur le deuxième prénom du président américain, la rumeur court au sein de la droite US que Barack « Hussein » Obama serait un « crypto-musulman » ; sur internet, un étrange e-mail circule selon lequel les musulmans britanniques auraient fait pression sur leur gouvernement pour supprimer des manuels scolaires l’enseignement de la Shoah ; dans les milieux néo-conservateurs américains, on se lamente sur l’« islamisation » rampante dont serait victime la Vieille Europe et l’on développe sans complexe le thème du « péril islamique », aussi fantasmatique que cette grande phobie du XIXème siècle qu’était le « péril jaune ».
Dans le même temps, la forme radicale de l’« islamisme » – défini par Bernard Botiveau et Jocelyne Cesari comme « les utilisations politiques de l’islam » (1) – constitue une réalité préoccupante. Il ne s’agit ni d’un fantasme ni d’un mirage qui serait entretenu sournoisement par des officines « islamophobes » adeptes du « choc des civilisations ».
Oui, des terroristes instrumentalisent l’islam pour tuer des innocents. Oui, des dirigeants politiques invoquent la religion pour imposer leurs tyrannies. Oui, une poignée d’islamistes radicaux caresse le projet d’imposer la charia à toute l’Europe. Oui, le cheikh égyptien Youssouf Al-Qaradawi est, malgré sa popularité, un extrémiste (2) et oui il est inquiétant que Qaradawi préside le Conseil européen de la Fatwa et de la recherche, un organisme que l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon (le plus important centre de formation des imams d’Europe, affilié à l’UOIF) considère comme son « référant » en matière théologique. Un institut qui cite les Protocoles des Sages de Sion comme un document « prouvant » le complot juif contre l'islam (3). Dans ces conditions, ironiser sur le « péril islamiste » (et pas « islamique ») en le réduisant à une sorte de nouvel épouvantail succédant au « péril rouge » et en l’assimilant à une obsession suspecte, est une échappatoire commode pour ceux que la recherche du confort intellectuel conduit à minimiser le problème (4).
Toujours est-il que certains perdent tout sang-froid dès lors qu’il est question d’islam ou – même – d’islamisme. Comment expliquer autrement que Daniel Pipes, par ailleurs auteur d’un ouvrage remarquable sur le phénomène conspirationniste (5), fasse l’éloge d’un livre publié la semaine dernière dont le titre (« Muslim Mafia ») joue de manière abjecte sur la peur de l’« islamisation » (6) ?
Développé principalement dans la presse néo-conservatrice américaine et dans la droite populiste européenne, le thème de l’islamisation de l’Occident est l’un des chevaux de bataille d’une auteur britannique publiant sous le nom de Bat Ye’Or. Spécialiste des communautés juives d’Egypte – dont elle est originaire –, Bat Ye’Or a popularisé, au cours des dernières années, un néologisme censé rendre compte tout à la fois de la « capitulation » des pays européens devant les exigences politiques des musulmans qui y sont installés et du phénomène de substitution démographique qui serait actuellement à l’œuvre sur le « nouveau continent de la dhimmitude » : Eurabia (7).
Ivan Jablonka, rédacteur en chef de laviedesidees.fr, estime que « l’ouvrage [de Bat Ye’Or] cède allègrement à la paranoïa du complot. Des médias sans âme, des bureaucrates anonymes et des politiques pleins de ruse ont ourdi une stratégie pour manipuler les populations : les Européens vivent sous la contrainte des Arabes, mais "rares sont ceux qui en ont conscience au quotidien". Dans un entretien donné en 2004, Bat Ye’or expliquait que "le public ignore cette stratégie, ses détails et son fonctionnement", car la politique eurabienne est "conduite au plus haut niveau politique" » (8)...
Salué par la journaliste italienne Oriana Fallaci (9), l'ouvrage de Bat Ye’or dénonce aussi le rapprochement diplomatique lancé, à l’instigation de la France, entre la CEE et la Ligue arabe en 1973, le « Dialogue euro-arabe ». Il est vrai que des idéologues d’extrême droite, violemment antisionistes, comme Charles Saint-Prot ou Gilles Munier (tous deux contributeurs du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan), sont de fervents partisans de ces convergences économiques et culturelles avec le monde arabe. Est-ce une raison pour considérer la coopération euro-arabe comme le faux-nez d’une politique visant à réaliser, à terme, « la symbiose de l’Europe et des pays arabo-islamiques », ainsi que tente de le démontrer Bat Ye’Or ?
En réalité, le Dialogue euro-arabe avait essentiellement pour but d’assurer l’approvisionnement des Etats européens en hydrocarbures au lendemain du premier choc pétrolier. Pour le chercheur américain Jonathan Laurence, coauteur, avec Justin Vaïsse, de Integrating Islam: Political And Religious Challenges in Contemporary France (Brookings Institution, 2005), la thèse de l’« islamisation » – selon laquelle les clochers des églises céderaient leur place aux minarets d’ici la fin du siècle – n’est rien d’autre qu’un mythe xénophobe. Outre qu’accuser les musulmans, en Europe et dans le monde, de conspirer en vue d’imposer la charia renoue avec les pires thèses racistes, chacun devrait tenir pour une évidence que les musulmans européens ne constituent pas une communauté monolithique et que le seul objectif commun que poursuivent la plupart d’entre eux… c’est qu’on leur lâche les baskets.
Notes :
(1) Bernard Botiveau & Jocelyne Cesari, Géopolitique des islams, Economica, 1997, p. 95.
(2) Célèbre pour ses prêches antisémites, Youssouf Al-Qaradawi vit en exil au Qatar. Cet admirateur de Roger Garaudy approuve l’assassinat d’Américains en Irak (civils ou militaires), et a même défendu les attentats-suicides en général, lors d’une conférence en Suède en juillet 2003. La vision du monde de Qaradawi, dont l’émission de télévision, diffusée sur Al-Jazira, est l’une des plus suivies, confine à la paranoïa, au point qu'il voit un complot judéo-maçonnique dans... les Pokemon (source : Massimo Introvigne, « I Pokémon? "Sono un complotto giudaico-massonico" » (Il Giornale, 17 janvier 2004). « L’invasion laïque et athée qui poursuit sa mission jusqu’au cœur même des terres d’islam, dit-il, est probablement la plus vicieuse et la plus dangereuse (…) des attaques visant à déraciner la société musulmane » (source : « Le danger de l’apostasie... et la lutte contre la zizanie », islamophile.org, 30 décembre 2002). Ou encore : « Ce qui se passe en Irak ne sert en réalité que le sionisme et Israël. Le premier à profiter de tous ces événements est Israël. L'affaiblissement de l'Irak est un renforcement d'Israël, la destruction des armes de l'Irak sert les intérêts d'Israël. Tout ce qui se passe sert les intérêts d'Israël. Cherchez Israël, cherchez le sionisme derrière tous les événements et vous verrez que leur main invisible intervient dans grand nombre d'affaires » (source : sermon du vendredi prononcé dans une mosquée du Qatar le 14 mars 2003 – cité par Paul Landau, Le Sabre et le Coran, éditions du Rocher, 2005).
(3) Le Wall Street Journal avait révélé en 2005 que le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche considérait les Protocoles des Sages de Sion comme un document authentique, « prouvant l’existence d’un complot juif visant à saper les valeurs morales des musulmans en incitant à la permissivité sexuelle » (cf. Ian Johnson, “ Islamic Justice Finds a Foothold In Heart of Europe ”, The Wall Street Journal, 4 août 2005).
(4) A cet égard, voir Alain Gresh (dir.), Un Péril islamiste ?, éd. Complexes, 1994.
(5) Daniel Pipes, Conspiracy: How the Paranoid Style Flourishes and Where It Comes From, New York: Free Press, 1997.
(6) P. David Gaubatz & Paul Sperry, Muslim Mafia: Inside the Secret Underworld That's Conspiring to Islamize America [« Mafia musulmane. Enquête à l’intérieur de la pègre secrète qui conspire à islamiser l'Amérique »], WND Books, 2009. Les auteurs entendent dévoiler le double jeu d’une organisation musulmane américaine, le Council on American-Islamic Relations (CAIR), et mettre en évidence les liens qui l’unissent aux milieux islamistes radicaux. Selon D. Pipes, le livre révèle que le CAIR surestime de manière mensongère le nombre de ses membres – mais quelle association ne le fait pas ? – et qu’il est essentiellement financé par des fonds saoudiens et émiratis, contrairement à ce qu'il prétend.
(7) Bat Ye’Or, Eurabia : L’axe euro-arabe, éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2006.
(8) Ivan Jablonka, « La peur de l’islam. Bat Ye’or et le spectre de l’"Eurabie" », La Vie des Idées (version papier), n°12, mai 2006.
(9) Oriana Fallaci est l'auteur d'un essai, La Rage et l'Orgueil (Plon, 2002), ayant fait l'objet d'une polémique pour les passages racistes qu'il contient. Fallaci y écrivait notamment que les musulmans « se multiplient comme des rats ».
Développé principalement dans la presse néo-conservatrice américaine et dans la droite populiste européenne, le thème de l’islamisation de l’Occident est l’un des chevaux de bataille d’une auteur britannique publiant sous le nom de Bat Ye’Or.
Ce billet aurait pu s’intituler « De la difficulté de parler du conspirationnisme anti-musulman ». Plusieurs théories du complot prennent en effet pour cible les musulmans ou l’islam, vus comme des menaces mortelles : insistant sur le deuxième prénom du président américain, la rumeur court au sein de la droite US que Barack « Hussein » Obama serait un « crypto-musulman » ; sur internet, un étrange e-mail circule selon lequel les musulmans britanniques auraient fait pression sur leur gouvernement pour supprimer des manuels scolaires l’enseignement de la Shoah ; dans les milieux néo-conservateurs américains, on se lamente sur l’« islamisation » rampante dont serait victime la Vieille Europe et l’on développe sans complexe le thème du « péril islamique », aussi fantasmatique que cette grande phobie du XIXème siècle qu’était le « péril jaune ».
Dans le même temps, la forme radicale de l’« islamisme » – défini par Bernard Botiveau et Jocelyne Cesari comme « les utilisations politiques de l’islam » (1) – constitue une réalité préoccupante. Il ne s’agit ni d’un fantasme ni d’un mirage qui serait entretenu sournoisement par des officines « islamophobes » adeptes du « choc des civilisations ».
Oui, des terroristes instrumentalisent l’islam pour tuer des innocents. Oui, des dirigeants politiques invoquent la religion pour imposer leurs tyrannies. Oui, une poignée d’islamistes radicaux caresse le projet d’imposer la charia à toute l’Europe. Oui, le cheikh égyptien Youssouf Al-Qaradawi est, malgré sa popularité, un extrémiste (2) et oui il est inquiétant que Qaradawi préside le Conseil européen de la Fatwa et de la recherche, un organisme que l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon (le plus important centre de formation des imams d’Europe, affilié à l’UOIF) considère comme son « référant » en matière théologique. Un institut qui cite les Protocoles des Sages de Sion comme un document « prouvant » le complot juif contre l'islam (3). Dans ces conditions, ironiser sur le « péril islamiste » (et pas « islamique ») en le réduisant à une sorte de nouvel épouvantail succédant au « péril rouge » et en l’assimilant à une obsession suspecte, est une échappatoire commode pour ceux que la recherche du confort intellectuel conduit à minimiser le problème (4).
Toujours est-il que certains perdent tout sang-froid dès lors qu’il est question d’islam ou – même – d’islamisme. Comment expliquer autrement que Daniel Pipes, par ailleurs auteur d’un ouvrage remarquable sur le phénomène conspirationniste (5), fasse l’éloge d’un livre publié la semaine dernière dont le titre (« Muslim Mafia ») joue de manière abjecte sur la peur de l’« islamisation » (6) ?
Développé principalement dans la presse néo-conservatrice américaine et dans la droite populiste européenne, le thème de l’islamisation de l’Occident est l’un des chevaux de bataille d’une auteur britannique publiant sous le nom de Bat Ye’Or. Spécialiste des communautés juives d’Egypte – dont elle est originaire –, Bat Ye’Or a popularisé, au cours des dernières années, un néologisme censé rendre compte tout à la fois de la « capitulation » des pays européens devant les exigences politiques des musulmans qui y sont installés et du phénomène de substitution démographique qui serait actuellement à l’œuvre sur le « nouveau continent de la dhimmitude » : Eurabia (7).
Ivan Jablonka, rédacteur en chef de laviedesidees.fr, estime que « l’ouvrage [de Bat Ye’Or] cède allègrement à la paranoïa du complot. Des médias sans âme, des bureaucrates anonymes et des politiques pleins de ruse ont ourdi une stratégie pour manipuler les populations : les Européens vivent sous la contrainte des Arabes, mais "rares sont ceux qui en ont conscience au quotidien". Dans un entretien donné en 2004, Bat Ye’or expliquait que "le public ignore cette stratégie, ses détails et son fonctionnement", car la politique eurabienne est "conduite au plus haut niveau politique" » (8)...
Salué par la journaliste italienne Oriana Fallaci (9), l'ouvrage de Bat Ye’or dénonce aussi le rapprochement diplomatique lancé, à l’instigation de la France, entre la CEE et la Ligue arabe en 1973, le « Dialogue euro-arabe ». Il est vrai que des idéologues d’extrême droite, violemment antisionistes, comme Charles Saint-Prot ou Gilles Munier (tous deux contributeurs du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan), sont de fervents partisans de ces convergences économiques et culturelles avec le monde arabe. Est-ce une raison pour considérer la coopération euro-arabe comme le faux-nez d’une politique visant à réaliser, à terme, « la symbiose de l’Europe et des pays arabo-islamiques », ainsi que tente de le démontrer Bat Ye’Or ?
En réalité, le Dialogue euro-arabe avait essentiellement pour but d’assurer l’approvisionnement des Etats européens en hydrocarbures au lendemain du premier choc pétrolier. Pour le chercheur américain Jonathan Laurence, coauteur, avec Justin Vaïsse, de Integrating Islam: Political And Religious Challenges in Contemporary France (Brookings Institution, 2005), la thèse de l’« islamisation » – selon laquelle les clochers des églises céderaient leur place aux minarets d’ici la fin du siècle – n’est rien d’autre qu’un mythe xénophobe. Outre qu’accuser les musulmans, en Europe et dans le monde, de conspirer en vue d’imposer la charia renoue avec les pires thèses racistes, chacun devrait tenir pour une évidence que les musulmans européens ne constituent pas une communauté monolithique et que le seul objectif commun que poursuivent la plupart d’entre eux… c’est qu’on leur lâche les baskets.
Notes :
(1) Bernard Botiveau & Jocelyne Cesari, Géopolitique des islams, Economica, 1997, p. 95.
(2) Célèbre pour ses prêches antisémites, Youssouf Al-Qaradawi vit en exil au Qatar. Cet admirateur de Roger Garaudy approuve l’assassinat d’Américains en Irak (civils ou militaires), et a même défendu les attentats-suicides en général, lors d’une conférence en Suède en juillet 2003. La vision du monde de Qaradawi, dont l’émission de télévision, diffusée sur Al-Jazira, est l’une des plus suivies, confine à la paranoïa, au point qu'il voit un complot judéo-maçonnique dans... les Pokemon (source : Massimo Introvigne, « I Pokémon? "Sono un complotto giudaico-massonico" » (Il Giornale, 17 janvier 2004). « L’invasion laïque et athée qui poursuit sa mission jusqu’au cœur même des terres d’islam, dit-il, est probablement la plus vicieuse et la plus dangereuse (…) des attaques visant à déraciner la société musulmane » (source : « Le danger de l’apostasie... et la lutte contre la zizanie », islamophile.org, 30 décembre 2002). Ou encore : « Ce qui se passe en Irak ne sert en réalité que le sionisme et Israël. Le premier à profiter de tous ces événements est Israël. L'affaiblissement de l'Irak est un renforcement d'Israël, la destruction des armes de l'Irak sert les intérêts d'Israël. Tout ce qui se passe sert les intérêts d'Israël. Cherchez Israël, cherchez le sionisme derrière tous les événements et vous verrez que leur main invisible intervient dans grand nombre d'affaires » (source : sermon du vendredi prononcé dans une mosquée du Qatar le 14 mars 2003 – cité par Paul Landau, Le Sabre et le Coran, éditions du Rocher, 2005).
(3) Le Wall Street Journal avait révélé en 2005 que le Conseil Européen pour la Fatwa et la Recherche considérait les Protocoles des Sages de Sion comme un document authentique, « prouvant l’existence d’un complot juif visant à saper les valeurs morales des musulmans en incitant à la permissivité sexuelle » (cf. Ian Johnson, “ Islamic Justice Finds a Foothold In Heart of Europe ”, The Wall Street Journal, 4 août 2005).
(4) A cet égard, voir Alain Gresh (dir.), Un Péril islamiste ?, éd. Complexes, 1994.
(5) Daniel Pipes, Conspiracy: How the Paranoid Style Flourishes and Where It Comes From, New York: Free Press, 1997.
(6) P. David Gaubatz & Paul Sperry, Muslim Mafia: Inside the Secret Underworld That's Conspiring to Islamize America [« Mafia musulmane. Enquête à l’intérieur de la pègre secrète qui conspire à islamiser l'Amérique »], WND Books, 2009. Les auteurs entendent dévoiler le double jeu d’une organisation musulmane américaine, le Council on American-Islamic Relations (CAIR), et mettre en évidence les liens qui l’unissent aux milieux islamistes radicaux. Selon D. Pipes, le livre révèle que le CAIR surestime de manière mensongère le nombre de ses membres – mais quelle association ne le fait pas ? – et qu’il est essentiellement financé par des fonds saoudiens et émiratis, contrairement à ce qu'il prétend.
(7) Bat Ye’Or, Eurabia : L’axe euro-arabe, éd. Jean-Cyrille Godefroy, 2006.
(8) Ivan Jablonka, « La peur de l’islam. Bat Ye’or et le spectre de l’"Eurabie" », La Vie des Idées (version papier), n°12, mai 2006.
(9) Oriana Fallaci est l'auteur d'un essai, La Rage et l'Orgueil (Plon, 2002), ayant fait l'objet d'une polémique pour les passages racistes qu'il contient. Fallaci y écrivait notamment que les musulmans « se multiplient comme des rats ».
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