Le prédicateur islamiste Hassan Iquioussen s’est rendu célèbre début 2004, lorsque le journal L’Humanité a révélé le contenu obsessionnellement antisémite d'une conférence qu’il avait donnée en 2003, et diffusée sous forme de cassette audio par les éditions Tawhid sous le titre Palestine, histoire d’une injustice (lire l'intégralité de la conférence ici). A plusieurs reprises, Hassan Iquioussen accusait les juifs de « comploter contre l’islam et les musulmans » et érigeait le « complot juif » en clé d'explication de l'histoire du Moyen-Orient. En octobre 2004, Hassan Iquioussen assumait encore ses propos : « Je décris des épisodes relatés dans le Coran. Vous ne voulez pas abroger le Coran ? (…) Qu'on me prouve que j'ai tort et je changerai d'avis ! »
Samedi 18 octobre 2008 s’est tenue, à Amiens, une journée-rencontre à l’initiative de l’Association des musulmans de Picardie, structure liée à l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Hassan Iquioussen a pu, en toute impunité, y tenir une conférence un peu avant l’heure du déjeuner. Etaient également conviés à cette journée-rencontre le prédicateur Tariq Ramadan et le politologue Vincent Geisser (CNRS). Les noms des trois hommes figurent d’ailleurs sur l’affiche invitant à la manifestation (voir ci-dessous).
Dans l’après-midi, une table ronde consacrée au dialogue inter-religieux a notamment réuni Abdallah Ben Mansour, cofondateur de l'UOIF, et Elie Chayo, venu représenter la communauté israélite d’Amiens. Le député communiste Maxime Gremetz a également fait une apparition.
Au début du mois de novembre 2004, à la suite d’une courte polémique au terme de laquelle Hassan Iquioussen avait finalement reconnu « avoir tenu des propos déplacés », l’UOIF, dont il est l’un des prédicateurs vedettes, avait fait savoir par la voix de son secrétaire général qu’elle « condamnait les propos de M. Iquioussen, mais en aucun cas sa personne (...), M. Iquioussen [étant un] homme reconnu d'une haute spiritualité et conférencier d'une grande qualité, témoignant d'un respect sans failles des valeurs républicaines » (voir le résumé de l'affaire sur le site du CRIF).
En décembre 2004, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a décidé de « mettre en ligne la transcription in extenso [de la conférence d’Iquioussen] afin que ses lecteurs puissent eux-mêmes juger s’il s’agit du simple dérapage, lié à la vision de reportages sur la Palestine, d’un homme respectant les valeurs républicaines ou s’il s’agit de sa lecture habituelle de l’histoire, de l’actualité et de la relation entre musulmans et non musulmans ». La lecture de la transcription intégrale des propos tenus par Hassan Iquioussen laisse malheureusement peu de place au doute...
Voir aussi :
* Le résumé de l'affaire sur le site du CRIF.
* La transcription in extenso de la conférence de Hassan Iquioussen.
* Marc Blachère, « Iquioussen ou la culture de la haine antijuive », L’Humanité, 17 janvier 2004.
* Cécilia Gabizon, « Le prêcheur vedette des banlieues professe un antisémitisme virulent », Le Figaro, 28 octobre 2004.
Le prédicateur islamiste Hassan Iquioussen s’est rendu célèbre début 2004, lorsque le journal L’Humanité a révélé le contenu obsessionnellement antisémite d'une conférence qu’il avait donnée en 2003, et diffusée sous forme de cassette audio par les éditions Tawhid sous le titre Palestine, histoire d’une injustice (lire l'intégralité de la conférence ici). A plusieurs reprises, Hassan Iquioussen accusait les juifs de « comploter contre l’islam et les musulmans » et érigeait le « complot juif » en clé d'explication de l'histoire du Moyen-Orient. En octobre 2004, Hassan Iquioussen assumait encore ses propos : « Je décris des épisodes relatés dans le Coran. Vous ne voulez pas abroger le Coran ? (…) Qu'on me prouve que j'ai tort et je changerai d'avis ! »
Samedi 18 octobre 2008 s’est tenue, à Amiens, une journée-rencontre à l’initiative de l’Association des musulmans de Picardie, structure liée à l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Hassan Iquioussen a pu, en toute impunité, y tenir une conférence un peu avant l’heure du déjeuner. Etaient également conviés à cette journée-rencontre le prédicateur Tariq Ramadan et le politologue Vincent Geisser (CNRS). Les noms des trois hommes figurent d’ailleurs sur l’affiche invitant à la manifestation (voir ci-dessous).
Dans l’après-midi, une table ronde consacrée au dialogue inter-religieux a notamment réuni Abdallah Ben Mansour, cofondateur de l'UOIF, et Elie Chayo, venu représenter la communauté israélite d’Amiens. Le député communiste Maxime Gremetz a également fait une apparition.
Au début du mois de novembre 2004, à la suite d’une courte polémique au terme de laquelle Hassan Iquioussen avait finalement reconnu « avoir tenu des propos déplacés », l’UOIF, dont il est l’un des prédicateurs vedettes, avait fait savoir par la voix de son secrétaire général qu’elle « condamnait les propos de M. Iquioussen, mais en aucun cas sa personne (...), M. Iquioussen [étant un] homme reconnu d'une haute spiritualité et conférencier d'une grande qualité, témoignant d'un respect sans failles des valeurs républicaines » (voir le résumé de l'affaire sur le site du CRIF).
En décembre 2004, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a décidé de « mettre en ligne la transcription in extenso [de la conférence d’Iquioussen] afin que ses lecteurs puissent eux-mêmes juger s’il s’agit du simple dérapage, lié à la vision de reportages sur la Palestine, d’un homme respectant les valeurs républicaines ou s’il s’agit de sa lecture habituelle de l’histoire, de l’actualité et de la relation entre musulmans et non musulmans ». La lecture de la transcription intégrale des propos tenus par Hassan Iquioussen laisse malheureusement peu de place au doute...
Voir aussi :
* Le résumé de l'affaire sur le site du CRIF.
* La transcription in extenso de la conférence de Hassan Iquioussen.
* Marc Blachère, « Iquioussen ou la culture de la haine antijuive », L’Humanité, 17 janvier 2004.
* Cécilia Gabizon, « Le prêcheur vedette des banlieues professe un antisémitisme virulent », Le Figaro, 28 octobre 2004.
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