S'il s'attache à produire un discours sur le dérèglement climatique et l'écologie, le RN a investi de nombreux candidats climatosceptiques pour les législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.
Marine Le Pen est formelle : « J’incarne depuis dix ans la vraie écologie », a-t-elle défendu le 1er mai 2023. Une assertion contestable, au regard de l'histoire qu'entretient son parti avec les données scientifiques sur le dérèglement climatique.
En 2010, Jean-Marie Le Pen qualifie « l'écologisme » de « nouvelle religion des bobos », à l'occasion d'un colloque portant sur la « manipulation » du « prétendu réchauffement climatique ». Huit ans plus tard, il explique que « sans le réchauffement climatique on mourrait de froid ».
En 2012, Marine Le Pen en personne estime ne pas être « sûre que l'activité humaine soit l'origine principale » du changement climatique et qualifie les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de « prêtres et évêques du changement climatique ».
Depuis, le Rassemblement national (RN) essaie de se défaire de cette image peu compatible avec son aspiration aux plus hautes responsabilités.
Militant pour une écologie protectionniste et identitaire, tout en s'opposant à une « écologie de la punition », le RN veut cultiver l'image d'un parti de gouvernement attentif au climat, deuxième sujet de préoccupation des Français selon l'Ipsos. Ainsi, en 2022, Marine Le Pen assure n'avoir « jamais été climatosceptique » et estime que son projet « tient compte de l'environnement ».
Pourtant, de nombreux députés sortants et nouvellement investis par le RN ont des positions ouvertement climatosceptiques.
En 2023, Christophe Barthès (Aude) suscite la polémique en relativisant l'origine anthropique du dérèglement climatique. Quant à son collègue Thomas Ménagé, le député sortant du Loiret, il déclare que les scientifiques du Giec « ont parfois tendance à exagérer ».
L'organisme intergouvernemental est d'ailleurs une cible de choix de certains élus RN. En 2023, Hervé de Lépinau (Vaucluse) s'en prend aux « propagandistes du GIEC », qu'il accuse d'avoir pour intention d'exterminer l'espèce humaine.
En 2023, Philippe Lottiaux, député de la 4ème circonscription du Var ironise : « Il n’y a qu’un Dieu : le Dieu climat et le GIEC est son prophète ». Et assure que les « rapports du GIEC ne font pas forcément l’unanimité y compris dans la communauté scientifique ». La même année, il martèle que « la dictature climatique est En Marche ». Cette « dictature écologique » serait, selon lui, devenue « une religion » avec « ses lois, ses prophètes, ses dogmes […] ses anathèmes et ses excommunications ». Bref : une véritable « dérive totalitaire ».
Une conclusion partagée par Jean-Lin Lacapelle (Loiret). Cet ancien gudard estime qu'il « sera bientôt INTERDIT de mettre en doute la cause de l'activité humaine dans le réchauffement climatique ».
Frédéric Falcon, député sortant de l'Aude, ironise sur une soi-disant « inquisition climatique ». José Beaurain (Aisne) déplore quant à lui, dans les colonnes de Boulevard Voltaire, « l'idéologie écologique permanente ». Cette prétendue « dictature climatique » n'empêche pas Guillaume Bigot, chroniqueur sur CNews et candidat à Belfort, d'affirmer que « rien ne prouve scientifiquement que le CO2 émis par l’activité humaine soit la cause de ce changement de climat ».
Julien Odoul, candidat à sa réélection dans l'Yonne, en est persuadé : « En transformant l’Assemblée nationale en colloque de Green Peace, les Ayatollahs verts font avancer leur agenda idéologique ».
Mais la palme du climato-complotisme revient cependant à Edwige Diaz (Gironde). En 2019, elle signe un communiqué de presse intitulé : « Qui est le plus en danger aujourd'hui : le Climat ou la Liberté ? ». Elle y affirme qu'une « religion est née : l'écologisme avec ses prophètes de malheur et son Divin Enfant Greta Thunberg » puis déplore que « toute personne n'adhérant pas à cette propagande alarmiste est qualifiée au mieux de climato-sceptique, au pire de néo-négationniste ». Cette « culpabilisation » est, selon elle, « savamment orchestrée ». « Ainsi s'applique le diktat d'une minorité démagogue et élitiste qui prend en otage la majorité » détaille-t-elle. Et conclut : « L'hypothèse d'un changement climatique sert des intérêts particuliers ».
Marine Le Pen est formelle : « J’incarne depuis dix ans la vraie écologie », a-t-elle défendu le 1er mai 2023. Une assertion contestable, au regard de l'histoire qu'entretient son parti avec les données scientifiques sur le dérèglement climatique.
En 2010, Jean-Marie Le Pen qualifie « l'écologisme » de « nouvelle religion des bobos », à l'occasion d'un colloque portant sur la « manipulation » du « prétendu réchauffement climatique ». Huit ans plus tard, il explique que « sans le réchauffement climatique on mourrait de froid ».
En 2012, Marine Le Pen en personne estime ne pas être « sûre que l'activité humaine soit l'origine principale » du changement climatique et qualifie les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de « prêtres et évêques du changement climatique ».
Depuis, le Rassemblement national (RN) essaie de se défaire de cette image peu compatible avec son aspiration aux plus hautes responsabilités.
Militant pour une écologie protectionniste et identitaire, tout en s'opposant à une « écologie de la punition », le RN veut cultiver l'image d'un parti de gouvernement attentif au climat, deuxième sujet de préoccupation des Français selon l'Ipsos. Ainsi, en 2022, Marine Le Pen assure n'avoir « jamais été climatosceptique » et estime que son projet « tient compte de l'environnement ».
Pourtant, de nombreux députés sortants et nouvellement investis par le RN ont des positions ouvertement climatosceptiques.
En 2023, Christophe Barthès (Aude) suscite la polémique en relativisant l'origine anthropique du dérèglement climatique. Quant à son collègue Thomas Ménagé, le député sortant du Loiret, il déclare que les scientifiques du Giec « ont parfois tendance à exagérer ».
L'organisme intergouvernemental est d'ailleurs une cible de choix de certains élus RN. En 2023, Hervé de Lépinau (Vaucluse) s'en prend aux « propagandistes du GIEC », qu'il accuse d'avoir pour intention d'exterminer l'espèce humaine.
En 2023, Philippe Lottiaux, député de la 4ème circonscription du Var ironise : « Il n’y a qu’un Dieu : le Dieu climat et le GIEC est son prophète ». Et assure que les « rapports du GIEC ne font pas forcément l’unanimité y compris dans la communauté scientifique ». La même année, il martèle que « la dictature climatique est En Marche ». Cette « dictature écologique » serait, selon lui, devenue « une religion » avec « ses lois, ses prophètes, ses dogmes […] ses anathèmes et ses excommunications ». Bref : une véritable « dérive totalitaire ».
Une conclusion partagée par Jean-Lin Lacapelle (Loiret). Cet ancien gudard estime qu'il « sera bientôt INTERDIT de mettre en doute la cause de l'activité humaine dans le réchauffement climatique ».
Frédéric Falcon, député sortant de l'Aude, ironise sur une soi-disant « inquisition climatique ». José Beaurain (Aisne) déplore quant à lui, dans les colonnes de Boulevard Voltaire, « l'idéologie écologique permanente ». Cette prétendue « dictature climatique » n'empêche pas Guillaume Bigot, chroniqueur sur CNews et candidat à Belfort, d'affirmer que « rien ne prouve scientifiquement que le CO2 émis par l’activité humaine soit la cause de ce changement de climat ».
Julien Odoul, candidat à sa réélection dans l'Yonne, en est persuadé : « En transformant l’Assemblée nationale en colloque de Green Peace, les Ayatollahs verts font avancer leur agenda idéologique ».
Mais la palme du climato-complotisme revient cependant à Edwige Diaz (Gironde). En 2019, elle signe un communiqué de presse intitulé : « Qui est le plus en danger aujourd'hui : le Climat ou la Liberté ? ». Elle y affirme qu'une « religion est née : l'écologisme avec ses prophètes de malheur et son Divin Enfant Greta Thunberg » puis déplore que « toute personne n'adhérant pas à cette propagande alarmiste est qualifiée au mieux de climato-sceptique, au pire de néo-négationniste ». Cette « culpabilisation » est, selon elle, « savamment orchestrée ». « Ainsi s'applique le diktat d'une minorité démagogue et élitiste qui prend en otage la majorité » détaille-t-elle. Et conclut : « L'hypothèse d'un changement climatique sert des intérêts particuliers ».
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