Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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L'Ukraine, révélatrice du penchant de l'alt-right américaine pour Poutine

Pour Donald Trump, le déploiement des tanks russes aux frontières de l'Ukraine était un coup de « génie » destiné à maintenir la paix...

Alex Jones en direct sur InfoWars (capture d'écran, 24/02/2022).

Alors que la guerre fait rage en Ukraine après l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine, l'alt-right américaine s'est une nouvelle fois illustrée en prenant le parti du président russe, au point que ses représentants les plus influents ne sont désormais plus très loin de devenir les porte-voix officiels du Kremlin aux États-Unis. De Tucker Carlson à Steve Bannon en passant par Donald Trump ou encore Alex Jones, tous ont exprimé leur sympathie pour un dirigeant autoritaire qui viole la souveraineté d'un pays voisin et s'assoit sur le droit international. Entre rhétorique complotiste et fascination, tour d'horizon des positions et propos tenus ces dernières semaines par ces différentes personnalités.

Alex Jones : laboratoire secret et George Soros

Superstar de l'alt-right, Alex Jones est l'un des complotistes les plus suivis aux États-Unis. A la tête d'une super-machine de la désinformation, InfoWars, qui génère un chiffre d'affaire de plusieurs millions de dollars par an, le Texan a une très forte influence sur les milieux conservateurs, notamment la frange la plus radicale des supporters de Donald Trump. Sans filtre et radical, il embrasse toutes les thèses conspirationnistes et accélère grandement leur diffusion sur le territoire américain mais aussi dans le monde grâce à Internet.

La guerre en Ukraine n'a pas échappé à cette règle comme le rappelle Tristan Mendès France dans sa dernière pastille hebdomadaire sur France Inter :

« On est aujourd’hui sur un véritable marché global des théories complotistes. Juste un exemple avec cette trajectoire incroyable d’une fausse information, qui explique en gros, que l’intervention russe ne viserait en fait que des laboratoires militaires américains en Ukraine, pour les empêcher de créer un nouveau Covid. Alors cette idée totalement délirante a été lancée par un citoyen américain pro-Trump et adepte de la mouvance QAnon, puis elle a été reprise par le pape du complotisme américain Alex Jones, puis relayée par un média d’extrême droite indien, pour ensuite être reprise par l’ambassade russe de Bosnie-Herzégovine et le compte Telegram du média d’état russe Sputnik, pour finalement se retrouver sur des comptes complotistes en France. »

Une théorie qui se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours malgré les démentis de plusieurs médias comme l'Agence France Presse et USA Today.

Mais ce n'est pas tout. En effet, Alex Jones a recommandé aux Ukrainiens d'accepter la présence des Russes sur leur sol pour contrer l'influence que pourrait avoir le milliardaire américain George Soros sur la jeunesse : « Il va couper les couilles de vos enfants […]. Vous avez le choix entre les Russes ou Soros qui va s'en prendre à vos enfants. »

>>> Voir aussi, sur Conspiracy Watch : De la dangerosité des accusations de complot visant George Soros

L'homme d'affaire d'origine hongroise et de confession juive, qui n'a jamais caché son soutien à l'Ukraine face à la Russie, est une cible de choix pour l’extrême droite et les complotistes depuis de nombreuses années qui l'accusent de pervertir les populations et de contrôler les affaires du monde.

Tucker Carlson et Steve Bannon en communicants du Kremlin

Le premier est le présentateur star de la chaîne conservatrice Fox News, le second est l'architecte de la campagne de Donald Trump en 2016 et l'ancien patron du site d'extrême droite à tendance conspirationniste Breitbart News. Réputés pour leurs sorties chocs, leur proximité avec les milieux suprémacistes ou encore leur penchant pour les faits alternatifs, les deux hommes ne manquent jamais une occasion de diffuser à leurs audiences contre-vérités et fausses informations. Concentrés ces derniers mois à désinformer au sujet de la crise sanitaire, des vaccins ou de l'assaut contre le Capitole, ils ont vu dans la guerre en Ukraine une nouvelle opportunité de faire parler d'eux et d'avancer leur agenda politique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dernier semble totalement en phase avec celui du Kremlin.

Que ce soit par le biais de Fox News pour Tucker Carlson ou du podcast War Room pour Steve Bannon, le narratif de Moscou pour justifier l'intervention militaire en Ukraine a été diffusé sans recul à des centaines de milliers d'auditeurs et de téléspectateurs au cours des dernières semaines. « Les démocrates veulent que vous détestiez Vladimir Poutine » lance même l'animateur télévisé conservateur le plus influent des États-Unis dans son émission Tucker Carlson Tonight. Un passage traduit en russe et diffusé sur la chaîne gouvernementale Russia Today quelques heures après.

Dans plusieurs séquences surréalistes les jours précédant l'invasion, le protégé de Rupert Murdoch multiplie les contre-vérités allant même jusqu'à suggérer que le pays de Volodymyr Zelensky ne serait qu'une « tyrannie » aux mains du Département d’État américain.

Un argument fallacieux avancé notamment par Vladimir Poutine pour justifier sa politique belliqueuse à l'égard de l'Ukraine que Steve Bannon reprend aussi à son compte en y ajoutant une touche personnelle : « L'Ukraine n'est pas un pays. C'est une sorte de concept. Une région corrompue que les Clinton ont transformée en colonie où ils peuvent voler de l'argent. » Ajoutons aussi que ce dernier ne cache pas que la politique anti-LGBT en place en Russie est un motif valable de soutien au leader russe.

Donald Trump, l'élection volée et la guerre en Ukraine

Le rapport de Donald Trump à Vladimir Poutine ainsi qu'à l'Ukraine est plus complexe. La relation entre les deux hommes a défrayé la chronique aux États-Unis tout au long de son mandat. Si le rapport Mueller n'a pu formellement conclure à une collusion entre son équipe de campagne en 2016 et la Russie, l'ancien président américain n'a jamais caché son admiration pour Vladimir Poutine au cours de ses quatre années au pouvoir, s'attirant ainsi une avalanche de critiques et renforçant les soupçons d'une partie des Américains, notamment démocrates. Il a aussi fait face à une procédure de destitution en 2019, lancée par la majorité démocrate à la Chambre des Représentants, suite aux pressions qu'il a exercées sur le président ukrainien pour l'ouverture d'une enquête sur les activités professionnelles du fils de Joe Biden en Ukraine.

La crise en Ukraine ne devrait pas modifier la perception de ses opposants puisque le milliardaire n'a pu s'empêcher de créer une nouvelle polémique lorsqu'il a été interrogé sur le sujet par les podcasteurs conservateurs du Clay Travis and Buck Sexton Show : « J'ai vu ça et je me suis dit : c'est du génie » explique-t-il au lendemain de la reconnaissance par Vladimir Poutine des républiques séparatistes du Donbass le 21 février dernier et du positionnement des troupes russes aux frontières de l'Ukraine.

« Qu'est-ce qu'il est malin ! » ajoute-t-il quelques secondes plus tard avant de recommander de s'inspirer de cette manœuvre pour gérer les flux migratoires à la frontière avec le Mexique. Aucune condamnation, aucune critique à l'égard du chef du Kremlin mais des attaques contre l'actuel locataire de la Maison Blanche. L'explication de la crise est simple selon lui : l'élection a été volée, Joe Biden est un président illégitime et rien de tout ça ne serait arrivé s'il était encore aux commandes. Une théorie du complot promue par Donald Trump depuis près de deux ans qui, bien que maintes fois démentie, continue d'infuser au sein du noyau dur du parti Républicain et des adeptes de la mouvance QAnon. Jusqu'à être relayée dans l'enceinte des Nations unies par l'ambassadeur de Russie en personne.

A la Conservative Political Action Conference, grand-messe annuelle des conservateurs américains, qui s'est tenue samedi 26 février à Orlando, Donald Trump a remis le sujet sur la table en étant cependant moins dithyrambique à propos de Vladimir Poutine : « Le problème n'est pas que Poutine est intelligent, il l'est évidemment. Le problème est que nos leaders sont idiots. […] Il joue avec Biden comme avec un tambour et ce n'est pas beau à regarder. »

Cette fois, le 45ème président des États-Unis ne manque pas d'exprimer sa compassion pour le peuple ukrainien et de dénoncer l'invasion : « Cette attaque est épouvantable. Nous prions pour le peuple ukrainien. Que Dieu les bénisse tous. » Il ne faut pas oublier que Donald Trump aimerait bien se représenter à l'élection présidentielle de 2024. Or, la majorité de la population américaine soutient les sanctions contre la Russie.

D'autres personnalités bien connues de la complosphère d'extrême droite ont aussi fait parler d'elles comme les élus républicains Marjorie Taylor Greene, proche de la mouvance QAnon, et Paul Gosar qui ont participé à une conférence de l'America First Political Action Committee de l'activiste suprémaciste Nick Fuentes, où le président russe a été acclamé et Adolf Hitler salué.

Cette recension non exhaustive permet de confirmer une nouvelle fois la convergence idéologique de la frange ethno-nationaliste du parti Républicain avec la Russie de Vladimir Poutine, bien souvent justifiée par des arguments issus de thèses complotistes. Et ce ne sont pas les rétropédalages de certains de ses représentants après l'invasion de l'Ukraine qui pourront masquer cette tendance qui se dévoile au grand jour depuis 2015 et l'entrée fracassante en politique de Donald Trump.

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Alex Jones en direct sur InfoWars (capture d'écran, 24/02/2022).

Alors que la guerre fait rage en Ukraine après l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine, l'alt-right américaine s'est une nouvelle fois illustrée en prenant le parti du président russe, au point que ses représentants les plus influents ne sont désormais plus très loin de devenir les porte-voix officiels du Kremlin aux États-Unis. De Tucker Carlson à Steve Bannon en passant par Donald Trump ou encore Alex Jones, tous ont exprimé leur sympathie pour un dirigeant autoritaire qui viole la souveraineté d'un pays voisin et s'assoit sur le droit international. Entre rhétorique complotiste et fascination, tour d'horizon des positions et propos tenus ces dernières semaines par ces différentes personnalités.

Alex Jones : laboratoire secret et George Soros

Superstar de l'alt-right, Alex Jones est l'un des complotistes les plus suivis aux États-Unis. A la tête d'une super-machine de la désinformation, InfoWars, qui génère un chiffre d'affaire de plusieurs millions de dollars par an, le Texan a une très forte influence sur les milieux conservateurs, notamment la frange la plus radicale des supporters de Donald Trump. Sans filtre et radical, il embrasse toutes les thèses conspirationnistes et accélère grandement leur diffusion sur le territoire américain mais aussi dans le monde grâce à Internet.

La guerre en Ukraine n'a pas échappé à cette règle comme le rappelle Tristan Mendès France dans sa dernière pastille hebdomadaire sur France Inter :

« On est aujourd’hui sur un véritable marché global des théories complotistes. Juste un exemple avec cette trajectoire incroyable d’une fausse information, qui explique en gros, que l’intervention russe ne viserait en fait que des laboratoires militaires américains en Ukraine, pour les empêcher de créer un nouveau Covid. Alors cette idée totalement délirante a été lancée par un citoyen américain pro-Trump et adepte de la mouvance QAnon, puis elle a été reprise par le pape du complotisme américain Alex Jones, puis relayée par un média d’extrême droite indien, pour ensuite être reprise par l’ambassade russe de Bosnie-Herzégovine et le compte Telegram du média d’état russe Sputnik, pour finalement se retrouver sur des comptes complotistes en France. »

Une théorie qui se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours malgré les démentis de plusieurs médias comme l'Agence France Presse et USA Today.

Mais ce n'est pas tout. En effet, Alex Jones a recommandé aux Ukrainiens d'accepter la présence des Russes sur leur sol pour contrer l'influence que pourrait avoir le milliardaire américain George Soros sur la jeunesse : « Il va couper les couilles de vos enfants […]. Vous avez le choix entre les Russes ou Soros qui va s'en prendre à vos enfants. »

>>> Voir aussi, sur Conspiracy Watch : De la dangerosité des accusations de complot visant George Soros

L'homme d'affaire d'origine hongroise et de confession juive, qui n'a jamais caché son soutien à l'Ukraine face à la Russie, est une cible de choix pour l’extrême droite et les complotistes depuis de nombreuses années qui l'accusent de pervertir les populations et de contrôler les affaires du monde.

Tucker Carlson et Steve Bannon en communicants du Kremlin

Le premier est le présentateur star de la chaîne conservatrice Fox News, le second est l'architecte de la campagne de Donald Trump en 2016 et l'ancien patron du site d'extrême droite à tendance conspirationniste Breitbart News. Réputés pour leurs sorties chocs, leur proximité avec les milieux suprémacistes ou encore leur penchant pour les faits alternatifs, les deux hommes ne manquent jamais une occasion de diffuser à leurs audiences contre-vérités et fausses informations. Concentrés ces derniers mois à désinformer au sujet de la crise sanitaire, des vaccins ou de l'assaut contre le Capitole, ils ont vu dans la guerre en Ukraine une nouvelle opportunité de faire parler d'eux et d'avancer leur agenda politique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce dernier semble totalement en phase avec celui du Kremlin.

Que ce soit par le biais de Fox News pour Tucker Carlson ou du podcast War Room pour Steve Bannon, le narratif de Moscou pour justifier l'intervention militaire en Ukraine a été diffusé sans recul à des centaines de milliers d'auditeurs et de téléspectateurs au cours des dernières semaines. « Les démocrates veulent que vous détestiez Vladimir Poutine » lance même l'animateur télévisé conservateur le plus influent des États-Unis dans son émission Tucker Carlson Tonight. Un passage traduit en russe et diffusé sur la chaîne gouvernementale Russia Today quelques heures après.

Dans plusieurs séquences surréalistes les jours précédant l'invasion, le protégé de Rupert Murdoch multiplie les contre-vérités allant même jusqu'à suggérer que le pays de Volodymyr Zelensky ne serait qu'une « tyrannie » aux mains du Département d’État américain.

Un argument fallacieux avancé notamment par Vladimir Poutine pour justifier sa politique belliqueuse à l'égard de l'Ukraine que Steve Bannon reprend aussi à son compte en y ajoutant une touche personnelle : « L'Ukraine n'est pas un pays. C'est une sorte de concept. Une région corrompue que les Clinton ont transformée en colonie où ils peuvent voler de l'argent. » Ajoutons aussi que ce dernier ne cache pas que la politique anti-LGBT en place en Russie est un motif valable de soutien au leader russe.

Donald Trump, l'élection volée et la guerre en Ukraine

Le rapport de Donald Trump à Vladimir Poutine ainsi qu'à l'Ukraine est plus complexe. La relation entre les deux hommes a défrayé la chronique aux États-Unis tout au long de son mandat. Si le rapport Mueller n'a pu formellement conclure à une collusion entre son équipe de campagne en 2016 et la Russie, l'ancien président américain n'a jamais caché son admiration pour Vladimir Poutine au cours de ses quatre années au pouvoir, s'attirant ainsi une avalanche de critiques et renforçant les soupçons d'une partie des Américains, notamment démocrates. Il a aussi fait face à une procédure de destitution en 2019, lancée par la majorité démocrate à la Chambre des Représentants, suite aux pressions qu'il a exercées sur le président ukrainien pour l'ouverture d'une enquête sur les activités professionnelles du fils de Joe Biden en Ukraine.

La crise en Ukraine ne devrait pas modifier la perception de ses opposants puisque le milliardaire n'a pu s'empêcher de créer une nouvelle polémique lorsqu'il a été interrogé sur le sujet par les podcasteurs conservateurs du Clay Travis and Buck Sexton Show : « J'ai vu ça et je me suis dit : c'est du génie » explique-t-il au lendemain de la reconnaissance par Vladimir Poutine des républiques séparatistes du Donbass le 21 février dernier et du positionnement des troupes russes aux frontières de l'Ukraine.

« Qu'est-ce qu'il est malin ! » ajoute-t-il quelques secondes plus tard avant de recommander de s'inspirer de cette manœuvre pour gérer les flux migratoires à la frontière avec le Mexique. Aucune condamnation, aucune critique à l'égard du chef du Kremlin mais des attaques contre l'actuel locataire de la Maison Blanche. L'explication de la crise est simple selon lui : l'élection a été volée, Joe Biden est un président illégitime et rien de tout ça ne serait arrivé s'il était encore aux commandes. Une théorie du complot promue par Donald Trump depuis près de deux ans qui, bien que maintes fois démentie, continue d'infuser au sein du noyau dur du parti Républicain et des adeptes de la mouvance QAnon. Jusqu'à être relayée dans l'enceinte des Nations unies par l'ambassadeur de Russie en personne.

A la Conservative Political Action Conference, grand-messe annuelle des conservateurs américains, qui s'est tenue samedi 26 février à Orlando, Donald Trump a remis le sujet sur la table en étant cependant moins dithyrambique à propos de Vladimir Poutine : « Le problème n'est pas que Poutine est intelligent, il l'est évidemment. Le problème est que nos leaders sont idiots. […] Il joue avec Biden comme avec un tambour et ce n'est pas beau à regarder. »

Cette fois, le 45ème président des États-Unis ne manque pas d'exprimer sa compassion pour le peuple ukrainien et de dénoncer l'invasion : « Cette attaque est épouvantable. Nous prions pour le peuple ukrainien. Que Dieu les bénisse tous. » Il ne faut pas oublier que Donald Trump aimerait bien se représenter à l'élection présidentielle de 2024. Or, la majorité de la population américaine soutient les sanctions contre la Russie.

D'autres personnalités bien connues de la complosphère d'extrême droite ont aussi fait parler d'elles comme les élus républicains Marjorie Taylor Greene, proche de la mouvance QAnon, et Paul Gosar qui ont participé à une conférence de l'America First Political Action Committee de l'activiste suprémaciste Nick Fuentes, où le président russe a été acclamé et Adolf Hitler salué.

Cette recension non exhaustive permet de confirmer une nouvelle fois la convergence idéologique de la frange ethno-nationaliste du parti Républicain avec la Russie de Vladimir Poutine, bien souvent justifiée par des arguments issus de thèses complotistes. Et ce ne sont pas les rétropédalages de certains de ses représentants après l'invasion de l'Ukraine qui pourront masquer cette tendance qui se dévoile au grand jour depuis 2015 et l'entrée fracassante en politique de Donald Trump.

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à propos de l'auteur
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Théo Laubry
Journaliste indépendant spécialisé sur l'actualité politique américaine.
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