La Cour pénale internationale a délivré un mandat d’arrêt contre le dictateur soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Pour le régime Khartoum, cette procédure judiciaire n’est qu’un « complot occidental ».
Le 4 mars 2009, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré un mandat d’arrêt contre le dictateur soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Pour le régime Khartoum, cette procédure judiciaire n’est qu’un « complot occidental » contre l’Afrique en général et contre le Soudan en particulier. Cela fait plusieurs années que la thématique du complot est exploitée par les partisans d'el-Béchir. Sur la route de l'aéroport de la capitale soudanaise, les pancartes ont d’ailleurs fleuri qui dénoncent le « complot d'Ocampo » (du nom du procureur de la CPI de nationalité argentine, Luis Moreno-Ocampo).
L’archevêque sud-africain Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix en 1984, a cru devoir répondre à cette rhétorique conspirationniste dans le New-York Times du 2 mars dernier :
« Je regrette que les accusations contre le président Béchir soient utilisés pour attiser le sentiment que le système judiciaire - et, en particulier, la cour internationale - relève d’un parti pris contre l'Afrique. La justice est dans l'intérêt des victimes, et les victimes de ces crimes sont africaines. Prétendre que la procédure d'accusation est un complot de l'Occident est humiliant pour les Africains et sous-estime l'engagement pour la justice que nous avons vu à travers le continent. Il est triste d’avoir à rappeler que plus de 20 pays africains ont été parmi les fondateurs de la Cour pénale internationale, et que des 108 pays qui ont adhéré à la cour, 30 sont situés en Afrique ».
Selon les Nations unies, le Darfour a été le théâtre, ces dernières années, du massacre de dizaines de milliers de civils victimes des attaques de milices armées appuyées par l’armée régulière soudanaise. Le bilan s’élève à environ 300 000 morts auquel il faut ajouter 2,7 millions de déplacés dont la sécurité n’est toujours pas assurée.
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Le 4 mars 2009, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré un mandat d’arrêt contre le dictateur soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour. Pour le régime Khartoum, cette procédure judiciaire n’est qu’un « complot occidental » contre l’Afrique en général et contre le Soudan en particulier. Cela fait plusieurs années que la thématique du complot est exploitée par les partisans d'el-Béchir. Sur la route de l'aéroport de la capitale soudanaise, les pancartes ont d’ailleurs fleuri qui dénoncent le « complot d'Ocampo » (du nom du procureur de la CPI de nationalité argentine, Luis Moreno-Ocampo).
L’archevêque sud-africain Desmond Tutu, lauréat du prix Nobel de la paix en 1984, a cru devoir répondre à cette rhétorique conspirationniste dans le New-York Times du 2 mars dernier :
« Je regrette que les accusations contre le président Béchir soient utilisés pour attiser le sentiment que le système judiciaire - et, en particulier, la cour internationale - relève d’un parti pris contre l'Afrique. La justice est dans l'intérêt des victimes, et les victimes de ces crimes sont africaines. Prétendre que la procédure d'accusation est un complot de l'Occident est humiliant pour les Africains et sous-estime l'engagement pour la justice que nous avons vu à travers le continent. Il est triste d’avoir à rappeler que plus de 20 pays africains ont été parmi les fondateurs de la Cour pénale internationale, et que des 108 pays qui ont adhéré à la cour, 30 sont situés en Afrique ».
Selon les Nations unies, le Darfour a été le théâtre, ces dernières années, du massacre de dizaines de milliers de civils victimes des attaques de milices armées appuyées par l’armée régulière soudanaise. Le bilan s’élève à environ 300 000 morts auquel il faut ajouter 2,7 millions de déplacés dont la sécurité n’est toujours pas assurée.
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