Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Mediapart et Richard Golay dérapent ?

Pour Stéphane Malterre, auteur du documentaire "11 Septembre : enquête sur la théorie du complot", diffusé récemment sur Canal +, la liberté de parole, le nécessaire débat contradictoire et le principe d’information participative, ne sauraient exclure la vigilance.

« Théorie du complot sur le 11-Septembre : Mediapart et Richard Golay dérapent ? » Ce titre est volontairement provocateur pour poser une question qui me semble pertinente : Mediapart serait-il pris au piège de l’information participative ?

Le 12 septembre 2009, Richard Golay publie un billet, intitulé « Stéphane Malterre et Canal Plus, dérapent ». Dans ce billet du club Mediapart, il m’est reproché d’avoir réalisé un documentaire intitulé « 11 septembre : Enquête sur la théorie du complot », diffusé sur Canal Plus. Dans son billet accusateur, Richard Golay a mis un lien vers une vidéo de Reopen 911 (association de militants qui soutiennent la thèse selon laquelle l’administration Bush aurait elle-même fomenté les attentats du 11-Septembre).

En clair, Monsieur Golay et les militants de Reopen 911 via cette vidéo, m’accusent d’être un menteur, un bidonneur et un propagandiste. Dans ce reportage, j'ai fait un travail journalistique et aucunement partisan. Apparemment, cela a fortement déplu à certains sur la toile. Au menu de leurs réactions : insultes, menaces et calomnies.

Monsieur Golay, membre du club Mediapart, est bien entendu libre de s’exprimer sur son blog. Il est libre – avec ses amis – de soutenir l’idée qu’Al-Qaïda n’est pas l’auteur des attentats du 11-Septembre ; il est libre de croire que la CIA – ou les martiens – ont dissimulé des tonnes d’explosifs dans les tours World Trade Center ; il est libre de nier la mort des 64 passagers du vol 77 d’American Airlines qui s’est crashé sur le Pentagone le 11 septembre 2001… d’ailleurs, cette opinion aussi sidérante soit-elle n’est pas considérée par la loi comme un délit.

En revanche ce qui me surprend et m’inquiète, c’est de voir, dans les moteurs de recherche le nom de Mediapart associé aux lourdes accusations de Monsieur Golay et de Reopen 911 portées contre mon travail. Désormais toute personne qui cherche mon nom sur « Google », tombe en bonne position sur le billet de Monsieur Golay, accompagné du logo Mediapart : « Quand Canal+ et Stéphane Malterre dérapent / Mediapart ».

Mediapart et Richard Golay dérapent ?

Ainsi l’internaute a de fortes chances d’être convaincu que Mediapart cautionne la thèse selon laquelle « Canal+ et Stéphane Malterre, dérapent. » Que des militants un peu énervés me salissent, pourquoi pas, dans notre métier c’est courant, en revanche que l’internaute ait l’impression qu’un site d’information de renom respecté pour son travail et ses enquêtes, prête son crédit – et sa marque – à des propos indignes, cela devient problématique et inquiétant. Cela nourrit une confusion dommageable pour moi, mon travail mais aussi, me semble-t-il pour Mediapart.

La liberté de parole, le nécessaire débat contradictoire et le principe d’information participative, indispensables à la vitalité de notre démocratie, ne sauraient exclure la vigilance. Vous comprendrez bien que je ne prône évidemment pas la censure de ce billet mais, en revanche, il me semble souhaitable pour la clarté du débat et la compréhension de l’internaute qu’une distinction plus marquée soit faite entre journalisme et participatif... Elle existe bien sur le site lui-même de Mediapart, avec des couleurs et des espaces différenciés. Mais pourquoi ce distinguo disparaît dans le référencement, autrement dit les fameuses réponses des moteurs de recherche ?... Une problématique qui est loin d’être anecdotique car ces moteurs de recherche sont la porte d'entrée quasi-obligatoire du web. Et je remarque déjà, certains « conspirationnistes » utiliser cette caution Mediapart pour continuer à remettre en cause l’intégrité de mon travail de journaliste.

Nous voyons trop se développer un « autre Internet » fait de ragots, de rumeurs et de calomnies pour que des sites proposant une information journalistique rigoureuse et honnête – comme le votre – ne marquent pas plus clairement cette distinction dans leur référencement. Je ne doute pas que la rédaction de Mediapart – dont je suis un lecteur régulier – ne cautionne ni ne défend ces théories du complot autour du 11-Septembre. Par conséquent, la démonstration de cette ambiguïté que propose ce billet n’en sera sans doute que plus probante : en effet, ce texte apparaîtra sans doute bien placé dans tous les recherches des internautes avec un titre qui laisse supposer que Mediapart estime que Mediapart dérape... Un comble, non ?

 

Source :

 

Voir aussi :

Canal + décrypte la théorie du complot

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Pour Stéphane Malterre, auteur du documentaire "11 Septembre : enquête sur la théorie du complot", diffusé récemment sur Canal +, la liberté de parole, le nécessaire débat contradictoire et le principe d’information participative, ne sauraient exclure la vigilance.

« Théorie du complot sur le 11-Septembre : Mediapart et Richard Golay dérapent ? » Ce titre est volontairement provocateur pour poser une question qui me semble pertinente : Mediapart serait-il pris au piège de l’information participative ?

Le 12 septembre 2009, Richard Golay publie un billet, intitulé « Stéphane Malterre et Canal Plus, dérapent ». Dans ce billet du club Mediapart, il m’est reproché d’avoir réalisé un documentaire intitulé « 11 septembre : Enquête sur la théorie du complot », diffusé sur Canal Plus. Dans son billet accusateur, Richard Golay a mis un lien vers une vidéo de Reopen 911 (association de militants qui soutiennent la thèse selon laquelle l’administration Bush aurait elle-même fomenté les attentats du 11-Septembre).

En clair, Monsieur Golay et les militants de Reopen 911 via cette vidéo, m’accusent d’être un menteur, un bidonneur et un propagandiste. Dans ce reportage, j'ai fait un travail journalistique et aucunement partisan. Apparemment, cela a fortement déplu à certains sur la toile. Au menu de leurs réactions : insultes, menaces et calomnies.

Monsieur Golay, membre du club Mediapart, est bien entendu libre de s’exprimer sur son blog. Il est libre – avec ses amis – de soutenir l’idée qu’Al-Qaïda n’est pas l’auteur des attentats du 11-Septembre ; il est libre de croire que la CIA – ou les martiens – ont dissimulé des tonnes d’explosifs dans les tours World Trade Center ; il est libre de nier la mort des 64 passagers du vol 77 d’American Airlines qui s’est crashé sur le Pentagone le 11 septembre 2001… d’ailleurs, cette opinion aussi sidérante soit-elle n’est pas considérée par la loi comme un délit.

En revanche ce qui me surprend et m’inquiète, c’est de voir, dans les moteurs de recherche le nom de Mediapart associé aux lourdes accusations de Monsieur Golay et de Reopen 911 portées contre mon travail. Désormais toute personne qui cherche mon nom sur « Google », tombe en bonne position sur le billet de Monsieur Golay, accompagné du logo Mediapart : « Quand Canal+ et Stéphane Malterre dérapent / Mediapart ».

Mediapart et Richard Golay dérapent ?

Ainsi l’internaute a de fortes chances d’être convaincu que Mediapart cautionne la thèse selon laquelle « Canal+ et Stéphane Malterre, dérapent. » Que des militants un peu énervés me salissent, pourquoi pas, dans notre métier c’est courant, en revanche que l’internaute ait l’impression qu’un site d’information de renom respecté pour son travail et ses enquêtes, prête son crédit – et sa marque – à des propos indignes, cela devient problématique et inquiétant. Cela nourrit une confusion dommageable pour moi, mon travail mais aussi, me semble-t-il pour Mediapart.

La liberté de parole, le nécessaire débat contradictoire et le principe d’information participative, indispensables à la vitalité de notre démocratie, ne sauraient exclure la vigilance. Vous comprendrez bien que je ne prône évidemment pas la censure de ce billet mais, en revanche, il me semble souhaitable pour la clarté du débat et la compréhension de l’internaute qu’une distinction plus marquée soit faite entre journalisme et participatif... Elle existe bien sur le site lui-même de Mediapart, avec des couleurs et des espaces différenciés. Mais pourquoi ce distinguo disparaît dans le référencement, autrement dit les fameuses réponses des moteurs de recherche ?... Une problématique qui est loin d’être anecdotique car ces moteurs de recherche sont la porte d'entrée quasi-obligatoire du web. Et je remarque déjà, certains « conspirationnistes » utiliser cette caution Mediapart pour continuer à remettre en cause l’intégrité de mon travail de journaliste.

Nous voyons trop se développer un « autre Internet » fait de ragots, de rumeurs et de calomnies pour que des sites proposant une information journalistique rigoureuse et honnête – comme le votre – ne marquent pas plus clairement cette distinction dans leur référencement. Je ne doute pas que la rédaction de Mediapart – dont je suis un lecteur régulier – ne cautionne ni ne défend ces théories du complot autour du 11-Septembre. Par conséquent, la démonstration de cette ambiguïté que propose ce billet n’en sera sans doute que plus probante : en effet, ce texte apparaîtra sans doute bien placé dans tous les recherches des internautes avec un titre qui laisse supposer que Mediapart estime que Mediapart dérape... Un comble, non ?

 

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à propos de l'auteur
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Stéphane Malterre
Journaliste et réalisateur à TAC Presse, Stéphane Malterre est l'auteur du documentaire "11 Septembre : enquête sur la théorie du complot", diffusé sur Canal + le 11 septembre 2009.
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