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Napoléon n'a pas été assassiné par les Anglais

Publié par La Rédaction12 mai 2009

La technique informatique a définitivement écarté la thèse d'une mort romantique d'un Empereur déchu, assassiné par la conjonction de la perfide Albion et d'un mari jaloux.

Toute une école d'historiens « empoisonnistes » l'a affirmé : Napoléon, disparu le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène, à l'âge de 51 ans, aurait été traîtreusement occis à l'arsenic par les Anglais, selon un scénario politico-amoureux parfait. Le gouverneur britannique de l'île, Sir Hudson Lowe, aurait fomenté son assassinat avec le confident de l'Empereur en exil, le comte de Montholon, dont l'épouse, la belle Albine, venait de céder au charme de l'Empereur banni. En 1961, des chercheurs ont même mis en évidence une concentration anormalement élevée d'arsenic dans les cheveux de Bonaparte.

Un groupe de pathologistes suisses, canadiens et américains, sous la houlette de l'université de Bâle, a mis à mal cette version en février dernier. A partir des lésions de l'estomac, décrites par les médecins, nos chercheurs ont reproduit, grâce à l'informatique, l'estomac de l'Empereur, qu'ils ont comparé ensuite à des images numérisées de cancers gastriques et d'ulcères bénins. Résultat : le décès a bel et bien été entraîné par un cancer sévère de l'estomac, lui-même provoqué sans doute par la redoutable bactérie Helicobacter pylori. La présence d'arsenic est considérée comme extérieure et indirecte, émanant de papiers peints ou du vin consommé (les fûts étaient nettoyés à l'époque à l'arsenic). La technique informatique a définitivement écarté la thèse d'une mort romantique d'un Empereur déchu, assassiné par la conjonction de la perfide Albion et d'un mari jaloux.

 

Source : Dossier : "Quand la science défie l'histoire", réalisé par Marc Durin-Valois, Le Figaro Magazine, 21 juillet 2007, p. 29.

 

Voir aussi :

  • Le dossier " La mort de Napoléon " sur le site Napoléon.org.
  • Thierry Lentz et Jacques Macé, La mort de Napoléon. Mythe, légendes, mystères, éditions Perrin, 2009.
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Toute une école d'historiens « empoisonnistes » l'a affirmé : Napoléon, disparu le 5 mai 1821 à Sainte-Hélène, à l'âge de 51 ans, aurait été traîtreusement occis à l'arsenic par les Anglais, selon un scénario politico-amoureux parfait. Le gouverneur britannique de l'île, Sir Hudson Lowe, aurait fomenté son assassinat avec le confident de l'Empereur en exil, le comte de Montholon, dont l'épouse, la belle Albine, venait de céder au charme de l'Empereur banni. En 1961, des chercheurs ont même mis en évidence une concentration anormalement élevée d'arsenic dans les cheveux de Bonaparte.

Un groupe de pathologistes suisses, canadiens et américains, sous la houlette de l'université de Bâle, a mis à mal cette version en février dernier. A partir des lésions de l'estomac, décrites par les médecins, nos chercheurs ont reproduit, grâce à l'informatique, l'estomac de l'Empereur, qu'ils ont comparé ensuite à des images numérisées de cancers gastriques et d'ulcères bénins. Résultat : le décès a bel et bien été entraîné par un cancer sévère de l'estomac, lui-même provoqué sans doute par la redoutable bactérie Helicobacter pylori. La présence d'arsenic est considérée comme extérieure et indirecte, émanant de papiers peints ou du vin consommé (les fûts étaient nettoyés à l'époque à l'arsenic). La technique informatique a définitivement écarté la thèse d'une mort romantique d'un Empereur déchu, assassiné par la conjonction de la perfide Albion et d'un mari jaloux.

 

Source : Dossier : "Quand la science défie l'histoire", réalisé par Marc Durin-Valois, Le Figaro Magazine, 21 juillet 2007, p. 29.

 

Voir aussi :

  • Le dossier " La mort de Napoléon " sur le site Napoléon.org.
  • Thierry Lentz et Jacques Macé, La mort de Napoléon. Mythe, légendes, mystères, éditions Perrin, 2009.
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