« Hold-up » est le titre d'un film conspirationniste français diffusé sur Internet à partir du 9 novembre 2020 sur la plateforme Odysee puis sur Vimeo deux jours plus tard. Produit par Nicolas Réoutsky et Christophe Cossé et réalisé par Pierre Barnérias (Thana TV), cette vidéo de 2 heures 43 minutes repose sur la dénonciation d'une vaste conspiration mondialiste autour de la pandémie de Covid-19. Le coronavirus serait une arme biologique destinée à mettre en place un « Nouvel Ordre Mondial » qui se débarrasserait des êtres humains jugés « obsolètes » (voir : Dépopulation).
Covid-19 : les contre-vérités de « Hold-up », le documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie https://t.co/MrHCUuqliM pic.twitter.com/ikgf1LTHzh
— Les Décodeurs (@decodeurs) November 12, 2020
Lancé comme un blockbuster (en l'espace d'une seule journée, les liens renvoyant à la vidéo ont été partagés des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, avec le renfort de personnalités comme Sophie Marceau) et financé de manière participative sur les plateformes de crowdfunding Ulule et Tipeee, le film enchaîne les fausses informations et les affabulations complotistes.
« Hold-up » met notamment en scène des figures connues de la complosphère francophone, de l'activisme antivaccination ou pro-hydroxychloroquine comme Silvano Trotta, Louis Fouché, Valérie Bugault, Serge Rader, Martine Wonner, Violaine Guérin, Christian Perronne, Carlo Alberto Brusa ou encore Jean-Bernard Fourtillan. D'autres personnalités comme Monique Pinçon-Charlot, Régis de Castelnau, Alexandra Henrion-Caude, Luc Montagnier, Astrid Stuckelberger, Pascal Trotta ou encore Jean-Dominique Michel ont également participé au film tandis que les vidéastes complotistes Ema Krusi et Jean-Jacques Crèvecoeur sont crédités au générique de fin et qualifiés de « lanceurs d'alerte ».
L'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, qui y est interviewé, a expliqué sur Twitter ne pas l'avoir vu, ajoutant : « s’il y a le moindre caractère complotiste, je veux dire le plus clairement possible que je m’en désolidarise. La crise sanitaire que nous traversons est suffisamment grave pour ne pas ajouter de la confusion aux moments douloureux que nous vivons. »
Le lendemain, au micro de RTL, l'ancien ministre explique avoir été piégé.
"Hold-Up" : @pdousteblazy se dit "scandalisé" par le documentaire sur le coronavirus dans lequel il apparaît et demande à en être "retiré" #RTLSoir avec @ThomasSotto pic.twitter.com/8wBnEk6gjm
— RTL France (@RTLFrance) November 12, 2020
Le film fait aussi intervenir une profileuse du nom de Nadine Touzeau, sans préciser sa condamnation en 2014 pour escroquerie et tentative d’escroquerie.
Dans un texte publié sur le site de Xavier Azalbert (France Soir), Christophe Cossé décrit le coronavirus comme un « virus pas plus offensif qu'un autre Covid saisonnier » (sic) et fustige une « idéologie sanitaire autoritaire » qui voudrait selon lui « contraindre à une société de surveillance et de soumission ».
"Hold-Up" : "Pour démonter ce documentaire, il faudrait des heures, des jours de travail"
Nous avons rencontré Tristan Mendès France, spécialiste des les cultures numériques et membre de l'Observatoire du conspirationnisme :https://t.co/h0GVMaZQ5U pic.twitter.com/gbiMuZ7e0Y— France Inter (@franceinter) November 12, 2020
En novembre 2021, un an après la diffusion du film, Pierre Barnérias annonce la sortie de sa suite, « Hold On : Primum Nocere ». Le sous-titre du film, « Primum Nocere » sous-entend un complot contre la santé en détournant le serment d'Hippocrate, dont le premier article est « primum non nocere », qui signifie en latin « d'abord ne pas nuire ». Présenté cette-fois comme l’œuvre d'un « collectif de journalistes indépendants », ce deuxième documentaire de 2h30, accessible en ligne pour 13 euros, est consacré plus précisément à la question des vaccins contre la Covid-19, accusés par exemple d'être responsables de la mort en France d'entre « 12 220 et 24 444 » personnes. Il reprend donc la teneur fortement complotiste du premier opus, avec les interventions notamment de Francis Lalanne, Étienne Chouard, Pierre Jovanovic, Astrid Stuckelberger, ou encore Christian Perronne.
(Dernière mise à jour le 13/12/2021)
« Hold-up » est le titre d'un film conspirationniste français diffusé sur Internet à partir du 9 novembre 2020 sur la plateforme Odysee puis sur Vimeo deux jours plus tard. Produit par Nicolas Réoutsky et Christophe Cossé et réalisé par Pierre Barnérias (Thana TV), cette vidéo de 2 heures 43 minutes repose sur la dénonciation d'une vaste conspiration mondialiste autour de la pandémie de Covid-19. Le coronavirus serait une arme biologique destinée à mettre en place un « Nouvel Ordre Mondial » qui se débarrasserait des êtres humains jugés « obsolètes » (voir : Dépopulation).
Covid-19 : les contre-vérités de « Hold-up », le documentaire à succès qui prétend dévoiler la face cachée de l’épidémie https://t.co/MrHCUuqliM pic.twitter.com/ikgf1LTHzh
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Lancé comme un blockbuster (en l'espace d'une seule journée, les liens renvoyant à la vidéo ont été partagés des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, avec le renfort de personnalités comme Sophie Marceau) et financé de manière participative sur les plateformes de crowdfunding Ulule et Tipeee, le film enchaîne les fausses informations et les affabulations complotistes.
« Hold-up » met notamment en scène des figures connues de la complosphère francophone, de l'activisme antivaccination ou pro-hydroxychloroquine comme Silvano Trotta, Louis Fouché, Valérie Bugault, Serge Rader, Martine Wonner, Violaine Guérin, Christian Perronne, Carlo Alberto Brusa ou encore Jean-Bernard Fourtillan. D'autres personnalités comme Monique Pinçon-Charlot, Régis de Castelnau, Alexandra Henrion-Caude, Luc Montagnier, Astrid Stuckelberger, Pascal Trotta ou encore Jean-Dominique Michel ont également participé au film tandis que les vidéastes complotistes Ema Krusi et Jean-Jacques Crèvecoeur sont crédités au générique de fin et qualifiés de « lanceurs d'alerte ».
L'ancien ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy, qui y est interviewé, a expliqué sur Twitter ne pas l'avoir vu, ajoutant : « s’il y a le moindre caractère complotiste, je veux dire le plus clairement possible que je m’en désolidarise. La crise sanitaire que nous traversons est suffisamment grave pour ne pas ajouter de la confusion aux moments douloureux que nous vivons. »
Le lendemain, au micro de RTL, l'ancien ministre explique avoir été piégé.
"Hold-Up" : @pdousteblazy se dit "scandalisé" par le documentaire sur le coronavirus dans lequel il apparaît et demande à en être "retiré" #RTLSoir avec @ThomasSotto pic.twitter.com/8wBnEk6gjm
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Le film fait aussi intervenir une profileuse du nom de Nadine Touzeau, sans préciser sa condamnation en 2014 pour escroquerie et tentative d’escroquerie.
Dans un texte publié sur le site de Xavier Azalbert (France Soir), Christophe Cossé décrit le coronavirus comme un « virus pas plus offensif qu'un autre Covid saisonnier » (sic) et fustige une « idéologie sanitaire autoritaire » qui voudrait selon lui « contraindre à une société de surveillance et de soumission ».
"Hold-Up" : "Pour démonter ce documentaire, il faudrait des heures, des jours de travail"
Nous avons rencontré Tristan Mendès France, spécialiste des les cultures numériques et membre de l'Observatoire du conspirationnisme :https://t.co/h0GVMaZQ5U pic.twitter.com/gbiMuZ7e0Y— France Inter (@franceinter) November 12, 2020
En novembre 2021, un an après la diffusion du film, Pierre Barnérias annonce la sortie de sa suite, « Hold On : Primum Nocere ». Le sous-titre du film, « Primum Nocere » sous-entend un complot contre la santé en détournant le serment d'Hippocrate, dont le premier article est « primum non nocere », qui signifie en latin « d'abord ne pas nuire ». Présenté cette-fois comme l’œuvre d'un « collectif de journalistes indépendants », ce deuxième documentaire de 2h30, accessible en ligne pour 13 euros, est consacré plus précisément à la question des vaccins contre la Covid-19, accusés par exemple d'être responsables de la mort en France d'entre « 12 220 et 24 444 » personnes. Il reprend donc la teneur fortement complotiste du premier opus, avec les interventions notamment de Francis Lalanne, Étienne Chouard, Pierre Jovanovic, Astrid Stuckelberger, ou encore Christian Perronne.
(Dernière mise à jour le 13/12/2021)
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