Ancien diplomate britannique reconverti dans l'activisme politique, Craig Murray (1958 - ) est une figure incontournable de la complosphère anglophone. Les analyses de Murray, qui fut notamment ambassadeur du Royaume-Uni en Ouzbékistan, sont régulièrement médiatisées par la chaîne russe RT ainsi que par les sites et blogs pro-Kremlin.
Sur son site personnel, Murray se présente comme un « historien, ancien ambassadeur, militant des droits de l'homme ». Il est aussi un contributeur régulier au site American Herald Tribune, un site web lié aux médias d'État iraniens et faisant partie d'une opération d'influence.
En 2005, il intervient à la conférence Axis for Peace organisée par l'auteur complotiste Thierry Meyssan à Bruxelles aux côtés d'autres noms de la complosphère internationale. Depuis longtemps, Murray est par ailleurs un ardent défenseur de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.
En 2016, comme le rapporte le site Vice, ce dénonciateur du traitement médiatique des Panama Papers écrit que « le filtrage des informations de Mossack Fonseca [le cabinet d'avocat impliqué dans le scandale − ndlr] par les grands médias suit un programme direct du gouvernement occidental. Il n'y a aucune mention de l'utilisation de Mossack Fonseca par les grandes entreprises occidentales ou les milliardaires occidentaux − les principaux clients. »
Dans le contexte de l’affaire Sergueï Skripal, du nom de cet ancien agent secret russe empoisonné en septembre 2018 en Grande-Bretagne, alors que les preuves s'accumulent contre l'officier du GRU Anatoli Tchepiga, Craig Murray s'ingénie à nier l'évidence en tentant de discréditer les enquêtes qui contrarient la version du Kremlin, préférant pointer vers une possible responsabilité... de l'État d'Israël.
Craig Murray est de ceux qui saluent l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, en décembre 2021, d’une résolution sur le nazisme, proposée chaque année depuis 2005 par la Russie et appelant à la « lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ». Une résolution à lire dans un contexte très précis, celui d'une propagande russe qui cherche depuis des années à assimiler le pouvoir pro-européen de Kiev au nazisme, un des principaux arguments qui servira de prétexte, quelques semaines plus tard, au déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, fin février 2022.
En octobre 2023, pour avoir qualifié les attaques perpétrées par le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien − deux organisations islamistes considérées comme terroristes − d'« actes de résistance armée », Murray est interpellé par la police britannique.
Sur son blog, l'ancien ambassadeur réfute toute accusation d’antisémitisme et se présente comme la victime d'un « nouveau maccarthysme ».
Des publications conspirationnistes francophones qui reprennent fréquemment ses analyses lui apportent leur soutien, comme Le Grand Soir ou Investig’action, le site du complotiste belge Michel Collon. Parmi ses relais fréquents en France, on peut également citer Étienne Chouard.
(Dernière mise à jour le 08/01/2023)
Ancien diplomate britannique reconverti dans l'activisme politique, Craig Murray (1958 - ) est une figure incontournable de la complosphère anglophone. Les analyses de Murray, qui fut notamment ambassadeur du Royaume-Uni en Ouzbékistan, sont régulièrement médiatisées par la chaîne russe RT ainsi que par les sites et blogs pro-Kremlin.
Sur son site personnel, Murray se présente comme un « historien, ancien ambassadeur, militant des droits de l'homme ». Il est aussi un contributeur régulier au site American Herald Tribune, un site web lié aux médias d'État iraniens et faisant partie d'une opération d'influence.
En 2005, il intervient à la conférence Axis for Peace organisée par l'auteur complotiste Thierry Meyssan à Bruxelles aux côtés d'autres noms de la complosphère internationale. Depuis longtemps, Murray est par ailleurs un ardent défenseur de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks.
En 2016, comme le rapporte le site Vice, ce dénonciateur du traitement médiatique des Panama Papers écrit que « le filtrage des informations de Mossack Fonseca [le cabinet d'avocat impliqué dans le scandale − ndlr] par les grands médias suit un programme direct du gouvernement occidental. Il n'y a aucune mention de l'utilisation de Mossack Fonseca par les grandes entreprises occidentales ou les milliardaires occidentaux − les principaux clients. »
Dans le contexte de l’affaire Sergueï Skripal, du nom de cet ancien agent secret russe empoisonné en septembre 2018 en Grande-Bretagne, alors que les preuves s'accumulent contre l'officier du GRU Anatoli Tchepiga, Craig Murray s'ingénie à nier l'évidence en tentant de discréditer les enquêtes qui contrarient la version du Kremlin, préférant pointer vers une possible responsabilité... de l'État d'Israël.
Craig Murray est de ceux qui saluent l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies, en décembre 2021, d’une résolution sur le nazisme, proposée chaque année depuis 2005 par la Russie et appelant à la « lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ». Une résolution à lire dans un contexte très précis, celui d'une propagande russe qui cherche depuis des années à assimiler le pouvoir pro-européen de Kiev au nazisme, un des principaux arguments qui servira de prétexte, quelques semaines plus tard, au déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, fin février 2022.
En octobre 2023, pour avoir qualifié les attaques perpétrées par le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien − deux organisations islamistes considérées comme terroristes − d'« actes de résistance armée », Murray est interpellé par la police britannique.
Sur son blog, l'ancien ambassadeur réfute toute accusation d’antisémitisme et se présente comme la victime d'un « nouveau maccarthysme ».
Des publications conspirationnistes francophones qui reprennent fréquemment ses analyses lui apportent leur soutien, comme Le Grand Soir ou Investig’action, le site du complotiste belge Michel Collon. Parmi ses relais fréquents en France, on peut également citer Étienne Chouard.
(Dernière mise à jour le 08/01/2023)
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