Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Denis Agret lors d'une manifestation à Montpellier le 8 janvier 2022 (capture d'écran YouTube).

Denis Agret est un ancien médecin urgentiste évoluant dans la mouvance conspirationniste covido-sceptique.

Pendant la crise sanitaire de 2020, cette figure montpelliéraine du mouvement antivax a incité des enfants à enlever leur masque de protection. Dans un courrier publié sur Reaction19, il qualifie la crise sanitaire de « prétendue épidémie de Covid » [archive].

A la fin du mois de mai 2021, Denis Agret affirme trompeusement dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux « qu'il y a 50% des femmes vaccinées qui vont faire des fausses couches parce qu'elles ont été vaccinées avec Pfizer ». Comme l'a montré AFP Factuel, ces déclarations se fondent sur une mauvaise compréhension d'une enquête de pharmacovigilance publiée quelques jours plus tôt par l'Agence de sécurité du médicament concernant les effets indésirables des vaccins Covid-19 chez les femmes enceintes et allaitantes. Tandis que Denis Agret soutient que la moitié des femmes enceintes ayant reçu au moins une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech sont susceptibles de faire des fausses couches, il apparaît en réalité que les cas de fausses couches représentent la moitié... des 28 signalements d'effets indésirables concernant des femmes enceintes vaccinées.

Denis Agret est placé sous contrôle judiciaire en octobre 2021 à la suite d'une plainte pour menaces de mort déposée par des responsables de l'ARS Occitanie. Il est finalement condamné en septembre 2022 à six mois de prison avec sursis et à trois ans d'interdiction d'exercice professionnel par le tribunal correctionnel de Montpellier.

Adhérent pendant un temps au mouvement souverainiste d'extrême droite Les Patriotes de Florian Philippot (il en démissionne publiquement le 19 février 2022), il s'est à plusieurs reprises distingué par son tropisme conspirationniste, affirmant que la reine d'Angleterre Elizabeth II était décédée à cause d'une injection vaccinale ou suggérant qu'il souscrivait à la théorie du complot sur les chemtrails.

En septembre 2022, Denis Agret participe à « l'Université d'Été Résistante », à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), aux côtés d'autres figures de la complosphère telles que Chloé Frammery, Martine Wonner, Alexandre Juving-Brunet, Jean-Pierre Joseph, Carlo Alberto Brusa, Jean-Pierre Eudier ou Vincent Pavan.

Le 7 octobre 2022, Denis Agret relaie un appel émanant du « Conseil national de libération », un micro-mouvement créé par les activistes antisémites Christophe Chalençon et Germain Gaiffe (un proche de Dieudonné M'Bala M'Bala condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'un homme d'affaires), visant à faire arrêter et juger Emmanuel Macron « par un jury populaire et militaire pour haute trahison et crime contre l'humanité ».

Au début de l'année 2023, l'Ordre des médecins de l'Hérault refuse à l'unanimité la réinscription de Denis Agret, excipant d'un « état pathologique incompatible avec l'exercice de la médecine », au regard des conclusions d'une expertise portant à la fois sur sa compétence médicale et sur son état psychiatrique. Denis Agret considère quant à lui qu'il est victime d'une erreur de diagnostic et se présente comme un « lanceur d'alerte ».

Début octobre 2024, Midi-Libre révèle que Denis Agret a été radié définitivement de l'Ordre des médecins. Une sanction qui prend effet au 1er janvier 2025 et supplante la décision rendue au printemps 2022 qui interdisait au Dr Agret l'exercice de la médecine pendant trois ans.

 

(Dernière mise à jour le 02/10/2024)

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Denis Agret lors d'une manifestation à Montpellier le 8 janvier 2022 (capture d'écran YouTube).

Denis Agret est un ancien médecin urgentiste évoluant dans la mouvance conspirationniste covido-sceptique.

Pendant la crise sanitaire de 2020, cette figure montpelliéraine du mouvement antivax a incité des enfants à enlever leur masque de protection. Dans un courrier publié sur Reaction19, il qualifie la crise sanitaire de « prétendue épidémie de Covid » [archive].

A la fin du mois de mai 2021, Denis Agret affirme trompeusement dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux « qu'il y a 50% des femmes vaccinées qui vont faire des fausses couches parce qu'elles ont été vaccinées avec Pfizer ». Comme l'a montré AFP Factuel, ces déclarations se fondent sur une mauvaise compréhension d'une enquête de pharmacovigilance publiée quelques jours plus tôt par l'Agence de sécurité du médicament concernant les effets indésirables des vaccins Covid-19 chez les femmes enceintes et allaitantes. Tandis que Denis Agret soutient que la moitié des femmes enceintes ayant reçu au moins une dose du vaccin de Pfizer-BioNTech sont susceptibles de faire des fausses couches, il apparaît en réalité que les cas de fausses couches représentent la moitié... des 28 signalements d'effets indésirables concernant des femmes enceintes vaccinées.

Denis Agret est placé sous contrôle judiciaire en octobre 2021 à la suite d'une plainte pour menaces de mort déposée par des responsables de l'ARS Occitanie. Il est finalement condamné en septembre 2022 à six mois de prison avec sursis et à trois ans d'interdiction d'exercice professionnel par le tribunal correctionnel de Montpellier.

Adhérent pendant un temps au mouvement souverainiste d'extrême droite Les Patriotes de Florian Philippot (il en démissionne publiquement le 19 février 2022), il s'est à plusieurs reprises distingué par son tropisme conspirationniste, affirmant que la reine d'Angleterre Elizabeth II était décédée à cause d'une injection vaccinale ou suggérant qu'il souscrivait à la théorie du complot sur les chemtrails.

En septembre 2022, Denis Agret participe à « l'Université d'Été Résistante », à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), aux côtés d'autres figures de la complosphère telles que Chloé Frammery, Martine Wonner, Alexandre Juving-Brunet, Jean-Pierre Joseph, Carlo Alberto Brusa, Jean-Pierre Eudier ou Vincent Pavan.

Le 7 octobre 2022, Denis Agret relaie un appel émanant du « Conseil national de libération », un micro-mouvement créé par les activistes antisémites Christophe Chalençon et Germain Gaiffe (un proche de Dieudonné M'Bala M'Bala condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'un homme d'affaires), visant à faire arrêter et juger Emmanuel Macron « par un jury populaire et militaire pour haute trahison et crime contre l'humanité ».

Au début de l'année 2023, l'Ordre des médecins de l'Hérault refuse à l'unanimité la réinscription de Denis Agret, excipant d'un « état pathologique incompatible avec l'exercice de la médecine », au regard des conclusions d'une expertise portant à la fois sur sa compétence médicale et sur son état psychiatrique. Denis Agret considère quant à lui qu'il est victime d'une erreur de diagnostic et se présente comme un « lanceur d'alerte ».

Début octobre 2024, Midi-Libre révèle que Denis Agret a été radié définitivement de l'Ordre des médecins. Une sanction qui prend effet au 1er janvier 2025 et supplante la décision rendue au printemps 2022 qui interdisait au Dr Agret l'exercice de la médecine pendant trois ans.

 

(Dernière mise à jour le 02/10/2024)

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