Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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François Belliot (capture d'écran YouTube, 30/01/2023).

François Belliot (1978 -) est un enseignant évoluant dans la mouvance complotiste depuis le début des années 2010.

En septembre 2010, il crée son blog (francoisbelliot.fr). Parallèlement, il écrit avec Charles Aissani sous le pseudonyme de Donald Forestier (présenté sur son blog comme « un auteur fictif inventé pour imiter le style des apôtres de la version officielle des attentats du 11 septembre 2011 dans les grands médias ») un texte intitulé « J’accuse la pandémie conspirationniste ».

Au mois de septembre 2011, le site antifasciste Conspis hors de nos vies informe sur les accointances de François Belliot avec des figures de la complosphère souverainiste et/ou d'extrême droite comme Alain Soral, Michel Collon, Etienne Chouard ou François Asselineau.

Contributeur au site ReOpen911.info, Belliot lance début 2012 l'Observatoire Des Mensonges d’État (ODME). Comme il est rapporté sur sa page Facebook, ce site aurait été « inialement (sic) conçu comme une extension du site reopen911 [mais] suite à la trahison de cette association de la contestation contrôlée, héberge les écrits de François Belliot sur le terrorisme fabriqué, les manipulations médiatiques et les relations internationales ».

Lors des élections législatives de juin 2012, François Belliot est candidat suppléant d'Hubert Marty-Vrayance dans le 20ème arrondissement de Paris (qui réunira sur son nom 25 voix, soit 0,16 % des suffrages exprimés).

De 2012 à 2013, il publie plusieurs textes sur le site du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan [archive]. Il devient également membre du bureau de l’association Réseau Voltaire-France en tant que secrétaire, Charles Aissani assurant la fonction de trésorier et Alain Benajam de président. En octobre 2017, en collaboration avec Charles Onana (présenté par Jeune Afrique comme auteur d'écrits à caractère négationniste sur le génocide des Tutsi du Rwanda), François Belliot publie sur Geopolintel un texte de rupture avec Thierry Meyssan [archive].

En décembre 2013, Belliot est l'auteur d'une « chronique encyclopédique » pour L'Audible, un journal doublé d'un site de « réinformation » au fort tropisme conspirationniste. Son texte, consacré au mot « révisionnisme », est repris sur le site de la Fondation Polémia de Jean-Yves Le Gallou. Il rejoint les positionnements des idéologues du négationnisme que François Belliot n'hésite pas à qualifier à plusieurs reprises d'« historiens » :

« Dans les années quatre-vingt, un nombre croissant d’historiens, réexaminant certaines séquences du procès de Nuremberg (nov. 1945/oct. 1946), au cours duquel furent jugés des dignitaires nazis pour crimes de guerre, relèvent ce qu’ils identifient comme des irrégularités et des incohérences, et demandent la révision d’un certain nombre de points, touchant notamment à la réalité et aux modalités du génocide des juifs et des tziganes. Comme ils remettent en question certains éléments cruciaux, comme l’utilisation de chambres à gaz homicides, ces historiens sont également qualifiés de négationnistes par leurs adversaires. Comme dans les années cinquante, le terme est très négativement connoté, mais avec des colorations différentes. Le révisionniste désormais n’est plus un traître (comme au temps de l’affaire Dreyfus), mais un "nazi", un "antisémite", un "fasciste", et plus récemment, un "conspirationniste". L’accusation de "révisionnisme" est d’autant plus redoutable que les députés français ont voté, le 13 juillet 1990, la loi Gayssot, qui interdit toute révision des conclusions du rapport final du procès de Nuremberg, sous peine de lourdes sanctions pénales. [...] Les termes "révisionniste", et "négationniste" ont été fréquemment employés ces dernières années dans les médias pour qualifier ceux qui remettent en cause le récit d’événements historiques polémiques plus récents, comme les attentats du 11 septembre 2001, le génocide rwandais, ou encore les récents événements de Syrie. Bien que la remise en cause de la version officielle de ces événements ne soit pas pénalement répréhensible, l’utilisation de ces qualificatifs, combinée à l’existence de la loi Gayssot, peut prêter à confusion auprès du grand public, d’autant que de nombreux journalistes n’hésitent pas à opérer cet amalgame quand il est question de ces événements ».

François Belliot est également l'un des signataires de la pétition « Liberté Pour Ryssen » lancée en 2020 et réunissant les signatures de tout le ban et l'arrière-ban de la mouvance négationniste ou pro-négationniste.

En 2015, il publie Guerre en Syrie : Le mensonge organisé des médias et des politiques français où il fustige « la présentation diabolisatrice du président Bachar el-Assad et du "régime syrien" » depuis le début de la guerre en 2011. Une présentation qu'il qualifie de « propagande » dont la fonction « était et est encore de préparer l opinion à accepter la nécessité d une intervention militaire internationale contre le pouvoir syrien légalement élu, en instrumentalisant notamment des assassinats et des massacres révoltants commis par les "rebelles" et mensongèrement imputés aux autorités syriennes. » L'ouvrage est publié aux éditions Sigest, au catalogue de laquelle on retrouve des figures de l'extrême droite complotiste comme Maria Poumier, Youssef Hindi et Jean-Michel Vernochet. Il en publie le second tome en 2016. Cette même année, il participe à la revue Europe & Orient, également publiée par Sigest, dans un numéro comptant parmi ses contributeurs Valérie Bugault, Youssef Hindi ou encore Bruno Guigue.

Le 3 mai 2016, il co-anime une « conférence-débat » avec Jean Bricmont et Alain de Benoist sur le thème de la liberté d’expression en temps de guerre. Ce rendez-vous est notamment annoncé sur les sites Entre la Plume et l’Enclume et Égalité & Réconciliation.

La même année, il publie sur Boulevard Voltaire un texte dirigé contre la critique du conspirationnisme, qualifiée de « fraude » [archive]. Le texte sera par la suite dépublié du site.

François Belliot s'est exprimé plusieurs fois sur Radio Courtoisie. Comme Valérie Bugault, le Dr Nicole Delépine, Pierre Hillard, Roger Holeindre ou Jean-Yves Le Gallou, il fait partie des auteurs annoncés à la 3ème « Fête du Pays Réel » organisée fin mars 2019 par le parti catholique intégriste Civitas (dissout en octobre 2023).

Son livre Le massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible paraît le 1er juillet 2021 aux éditions Le Retour aux Sources [archive], qui publient également Pierre Hillard, Jean-Michel Vernochet ou les auteurs complotistes américains Anthony C. Sutton et Eustace Mullins. Il y conteste la « version officielle » des attentats de janvier 2015.

Toujours en 2021, François Belliot publie au Retour aux Sources un ouvrage de 232 pages consacré au directeur de Conspiracy Watch, Rudy Reichstadt, qu'il souhaite voir mis en accusation « pour haute trahison » (sic). Il y écrit en effet que les anticonspirationnistes « mériteraient rien de moins que le qualificatif de criminels participant à une escroquerie intellectuelle en bande organisée. » Pour les accusations, insinuations infamantes et propos injurieux, parfois à caractère antisémite, qu'il tient dans ce livre à l'encontre de Rudy Reichstadt, des poursuites judiciaires ont été engagées à l'automne 2021. François Belliot a été condamné en première instance le 17 septembre 2024 pour injure publique à l'encontre du directeur de Conspiracy Watch.

 

(Dernière mise à jour le 17/09/2024)

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François Belliot (capture d'écran YouTube, 30/01/2023).

François Belliot (1978 -) est un enseignant évoluant dans la mouvance complotiste depuis le début des années 2010.

En septembre 2010, il crée son blog (francoisbelliot.fr). Parallèlement, il écrit avec Charles Aissani sous le pseudonyme de Donald Forestier (présenté sur son blog comme « un auteur fictif inventé pour imiter le style des apôtres de la version officielle des attentats du 11 septembre 2011 dans les grands médias ») un texte intitulé « J’accuse la pandémie conspirationniste ».

Au mois de septembre 2011, le site antifasciste Conspis hors de nos vies informe sur les accointances de François Belliot avec des figures de la complosphère souverainiste et/ou d'extrême droite comme Alain Soral, Michel Collon, Etienne Chouard ou François Asselineau.

Contributeur au site ReOpen911.info, Belliot lance début 2012 l'Observatoire Des Mensonges d’État (ODME). Comme il est rapporté sur sa page Facebook, ce site aurait été « inialement (sic) conçu comme une extension du site reopen911 [mais] suite à la trahison de cette association de la contestation contrôlée, héberge les écrits de François Belliot sur le terrorisme fabriqué, les manipulations médiatiques et les relations internationales ».

Lors des élections législatives de juin 2012, François Belliot est candidat suppléant d'Hubert Marty-Vrayance dans le 20ème arrondissement de Paris (qui réunira sur son nom 25 voix, soit 0,16 % des suffrages exprimés).

De 2012 à 2013, il publie plusieurs textes sur le site du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan [archive]. Il devient également membre du bureau de l’association Réseau Voltaire-France en tant que secrétaire, Charles Aissani assurant la fonction de trésorier et Alain Benajam de président. En octobre 2017, en collaboration avec Charles Onana (présenté par Jeune Afrique comme auteur d'écrits à caractère négationniste sur le génocide des Tutsi du Rwanda), François Belliot publie sur Geopolintel un texte de rupture avec Thierry Meyssan [archive].

En décembre 2013, Belliot est l'auteur d'une « chronique encyclopédique » pour L'Audible, un journal doublé d'un site de « réinformation » au fort tropisme conspirationniste. Son texte, consacré au mot « révisionnisme », est repris sur le site de la Fondation Polémia de Jean-Yves Le Gallou. Il rejoint les positionnements des idéologues du négationnisme que François Belliot n'hésite pas à qualifier à plusieurs reprises d'« historiens » :

« Dans les années quatre-vingt, un nombre croissant d’historiens, réexaminant certaines séquences du procès de Nuremberg (nov. 1945/oct. 1946), au cours duquel furent jugés des dignitaires nazis pour crimes de guerre, relèvent ce qu’ils identifient comme des irrégularités et des incohérences, et demandent la révision d’un certain nombre de points, touchant notamment à la réalité et aux modalités du génocide des juifs et des tziganes. Comme ils remettent en question certains éléments cruciaux, comme l’utilisation de chambres à gaz homicides, ces historiens sont également qualifiés de négationnistes par leurs adversaires. Comme dans les années cinquante, le terme est très négativement connoté, mais avec des colorations différentes. Le révisionniste désormais n’est plus un traître (comme au temps de l’affaire Dreyfus), mais un "nazi", un "antisémite", un "fasciste", et plus récemment, un "conspirationniste". L’accusation de "révisionnisme" est d’autant plus redoutable que les députés français ont voté, le 13 juillet 1990, la loi Gayssot, qui interdit toute révision des conclusions du rapport final du procès de Nuremberg, sous peine de lourdes sanctions pénales. [...] Les termes "révisionniste", et "négationniste" ont été fréquemment employés ces dernières années dans les médias pour qualifier ceux qui remettent en cause le récit d’événements historiques polémiques plus récents, comme les attentats du 11 septembre 2001, le génocide rwandais, ou encore les récents événements de Syrie. Bien que la remise en cause de la version officielle de ces événements ne soit pas pénalement répréhensible, l’utilisation de ces qualificatifs, combinée à l’existence de la loi Gayssot, peut prêter à confusion auprès du grand public, d’autant que de nombreux journalistes n’hésitent pas à opérer cet amalgame quand il est question de ces événements ».

François Belliot est également l'un des signataires de la pétition « Liberté Pour Ryssen » lancée en 2020 et réunissant les signatures de tout le ban et l'arrière-ban de la mouvance négationniste ou pro-négationniste.

En 2015, il publie Guerre en Syrie : Le mensonge organisé des médias et des politiques français où il fustige « la présentation diabolisatrice du président Bachar el-Assad et du "régime syrien" » depuis le début de la guerre en 2011. Une présentation qu'il qualifie de « propagande » dont la fonction « était et est encore de préparer l opinion à accepter la nécessité d une intervention militaire internationale contre le pouvoir syrien légalement élu, en instrumentalisant notamment des assassinats et des massacres révoltants commis par les "rebelles" et mensongèrement imputés aux autorités syriennes. » L'ouvrage est publié aux éditions Sigest, au catalogue de laquelle on retrouve des figures de l'extrême droite complotiste comme Maria Poumier, Youssef Hindi et Jean-Michel Vernochet. Il en publie le second tome en 2016. Cette même année, il participe à la revue Europe & Orient, également publiée par Sigest, dans un numéro comptant parmi ses contributeurs Valérie Bugault, Youssef Hindi ou encore Bruno Guigue.

Le 3 mai 2016, il co-anime une « conférence-débat » avec Jean Bricmont et Alain de Benoist sur le thème de la liberté d’expression en temps de guerre. Ce rendez-vous est notamment annoncé sur les sites Entre la Plume et l’Enclume et Égalité & Réconciliation.

La même année, il publie sur Boulevard Voltaire un texte dirigé contre la critique du conspirationnisme, qualifiée de « fraude » [archive]. Le texte sera par la suite dépublié du site.

François Belliot s'est exprimé plusieurs fois sur Radio Courtoisie. Comme Valérie Bugault, le Dr Nicole Delépine, Pierre Hillard, Roger Holeindre ou Jean-Yves Le Gallou, il fait partie des auteurs annoncés à la 3ème « Fête du Pays Réel » organisée fin mars 2019 par le parti catholique intégriste Civitas (dissout en octobre 2023).

Son livre Le massacre de Charlie Hebdo : l’enquête impossible paraît le 1er juillet 2021 aux éditions Le Retour aux Sources [archive], qui publient également Pierre Hillard, Jean-Michel Vernochet ou les auteurs complotistes américains Anthony C. Sutton et Eustace Mullins. Il y conteste la « version officielle » des attentats de janvier 2015.

Toujours en 2021, François Belliot publie au Retour aux Sources un ouvrage de 232 pages consacré au directeur de Conspiracy Watch, Rudy Reichstadt, qu'il souhaite voir mis en accusation « pour haute trahison » (sic). Il y écrit en effet que les anticonspirationnistes « mériteraient rien de moins que le qualificatif de criminels participant à une escroquerie intellectuelle en bande organisée. » Pour les accusations, insinuations infamantes et propos injurieux, parfois à caractère antisémite, qu'il tient dans ce livre à l'encontre de Rudy Reichstadt, des poursuites judiciaires ont été engagées à l'automne 2021. François Belliot a été condamné en première instance le 17 septembre 2024 pour injure publique à l'encontre du directeur de Conspiracy Watch.

 

(Dernière mise à jour le 17/09/2024)

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