Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Jackson Hinkle (capture d'écran YouTube, 29/10/2022).

Jackson Hinkle (1999 - ) est un commentateur politique américain qui s'est distingué par son tropisme pro-russe et ses multiples prises de position complotistes. Avec ses plus de 2,6 millions d'abonnés sur X (ex-Twitter), il est aujourd'hui considéré comme une figure majeure de la désinformation à l'échelle mondiale.

Ayant grandi en Californie, il s'est d'abord impliqué dans des combats écologistes et progressistes, prenant notamment fait et cause pour Bernie Sanders, représentant de l'aile gauche du Parti démocrate américain. Mais en quelques années, il change radicalement de positionnement, se rapprochant de l'alt-right américaine, soutenant Donald Trump, tout en se présentant désormais comme « marxiste léniniste », mais aussi « pro-Palestine, Russie & Chine » et « anti-État profond ».

Il se définit comme un adepte du « MAGA Communism » (MAGA pour « Make America Great Again », le slogan de Donald Trump), concept confusionniste qui prétend faire la synthèse entre l'idéologie communiste, le nationalisme et le conservatisme trumpien. Dans un tweet qui liste les propositions chères au MAGA Communism, Hinkle cite par exemple : « détruire l'Open Society Foundation », de George Soros, véritable bête noire des complotistes, « démanteler Big Pharma » et « les sociétés secrètes » ou encore « arrêter George Soros, Bill Gates, Fauci et tous les associés d'Epstein ». À l'été 2023, il s'en prend à Soros dans un tweet, le qualifiant de « satanique » et l'accusant d'avoir « fabriqué un coup d'État en Ukraine en 2014 qui a conduit à un régime nazi », ou reprenant une fake news prétendant que Soros, pourtant juif, aurait collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, dans sa Hongrie natale.

Sur sa chaîne YouTube, pour son émission « The Dive with Jackson Hinkle », il reçoit en mai 2021 Max Blumenthal, à la tête du site complotiste américain The Grayzone, dont il partage notamment la dénégation des attaques chimiques contre les civils en Syrie par le régime de Bachar el-Assad, qu'Hinkle a qualifié de « héros ». Au micro de Tucker Carlson sur Fox News, en septembre 2022, Hinkle explique que « le dictateur Volodymyr Zelensky [...] et Joe Biden sont contrôlés par les mêmes personnes. Ils sont contrôlés par des individus comme George Soros ou Klaus Schwab du Forum économique mondial », estimant également que « Joe Biden nous plonge dans un État fasciste » ou encore que« les néo-conservateurs, les RINOs ["les soi-disant Républicains" − ndlr] et l'ensemble du Parti démocrate sont tenus par le complexe militaro-industriel. » En juin 2024, il s'affiche fièrement aux côtés d'Alex Jones, pape du complotisme américain.

Jackson Hinkle se positionne clairement en faveur du Kremlin et de la politique de Vladimir Poutine. En février 2023, interviewé dans l'émission du propagandiste star du Kremlin, Vladimir Soloviev, il affirme notamment : « Joe Biden n'est pas aux commandes [...] il est contrôlé par une cabale satanique de l'État profond à Washington », en écho aux théories de la mouvance QAnon. Dans un tweet de juillet 2023, il écrit : « Dieu est du côté de Poutine dans sa lutte pour défaire les satanistes de l'OTAN ». Invité en Russie deux mois plus tard, il déclare au micro de Russia Today, chaîne sur laquelle il intervient régulièrement, « j'espère que la Russie et Poutine vont récupérer chaque centimètre de l'Ukraine. Qu'ils prennent tout et la libère des nazis », épousant le discours russe prétendant intervenir en Ukraine pour la « dénazifier ». On sait qu'il a dîné pendant cette visite en Russie avec Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères russes, et en mars 2024, il reçoit Maria Zakharova, porte-parole de ce même ministère, pour une interview sur sa chaîne en ligne.

En février 2024, de nouveau présent à Moscou pour participer à un Congrès du Mouvement russophile international, il s'affiche aux côtés de l'activiste afrocentriste et figure conspirationniste Kemi Seba [archive]. En juin 2024, il qualifie « d'un des plus grands hommes vivants » l’idéologue d'extrême-droite russe Alexandre Douguine, réputé influent au Kremlin.

Sa chaîne YouTube, qui comptait plus de 300 000 d'abonnés, est supprimée début octobre 2023, selon lui pour « désinformation sur l’Ukraine », mais Hinkle ne rend pas public le courrier que lui a adressé la plateforme pour l'informer des raisons de cette suppression. Il migre ensuite sur Rumble, plateforme vidéo « alternative », très appréciée de l'alt-right américaine. Ses comptes Instagram et Twitch seront aussi supprimés, courant 2024.

C'est surtout après l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël qu'il acquiert une notoriété internationale, en prenant fait et cause pour la cause palestinienne, Hamas compris, et contre Israël, qu'il qualifie d'« État génocidaire », assimilant les « Sionistes » à de « nouveaux Nazis ». Sur X/Twitter, il poste jusqu'à plusieurs dizaines de messages par jour, dont de nombreuses infox : s'appuyant par exemple sur une prétendue enquête du journal israélien Ha'aretz, il prétend exposer les « mensonges israéliens », en affirmant notamment que seuls 900 personnes auraient été tuées le 7 octobre, pour moitié des militaires israéliens, la plupart par des « tirs de tanks » (israéliens) et que le Hamas n'aurait tué qu'une centaine de personnes, principalement des « colons armés ». Un « mensonge éhonté » répond Ha'aretz quelques jours plus tard.

En quelques semaines, Hinkle passe sur X de 400 000 à plus de 2 millions abonnés, devenant l'un des comptes les plus influents du réseau social sur la crise au Proche-Orient, relayé par un grand nombre de soutiens à la cause palestinienne. L'article que le New York Times a consacré à Jackson Hinkle révèle que des sociétés israéliennes spécialisées dans l'informatique et la data ont établi qu'environ 40% de ces nouveaux comptes qui le suivent pourraient être des faux, parfois liés à des réseaux d'influence chinois. À plusieurs reprises, il a aussi partagé des images censées documenter les ravages de la guerre à Gaza, en réalité prises en Syrie, ou encore une vidéo prétendant montrer des Israéliens paniqués fuyant des missiles tirés par l'Iran, mais qui en fait montre des fans se bousculant pour assister au concert d'une popstar britannique, à Buenos Aires...

En mai 2024, il qualifie le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d'« agent sioniste » et quelques semaines plus tard, tweete un montage montrant les portraits des dirigeants occidentaux Joe Biden, Rishi Sunak, Olaf Scholz et Emmanuel Macron barrés de la mention « Terroristes », avec en-dessous les photos de Mohamed Deif, commandant des brigades al-Qassam du Hamas, de Yahya Saree, porte-parole des forces armées Houthies du Yémen et d'Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, avec la mention « Combattants de la liberté ». Il affiche aussi très régulièrement son soutien à l'Iran et à son régime.

Aux abonnés à son compte premium sur Twitter, qui déboursent 3 dollars par mois pour des contenus exclusifs, Hinkle promet que ces revenus lui permettent de « continuer à dénoncer l'État profond » ou « défaire les mensonges sionistes ». Selon Pekka Kallioniemi, activiste contre la désinformation, Hinkle aurait plus de 7 000 abonnés payants et gagnerait entre 20 et 30 000 dollars par mois grâce à son activité sur X.

Jackson Hinkle, vraisemblablement sur invitation officielle, a également été reçu en Chine, dont il défend régulièrement les positions, par exemple en niant toute forme de répression contre la minorité Ouïghour. En juin 2024, il est repris par le compte Facebook de l'ambassade de Chine en France, qui diffuse une vidéo où Hinkle fait la promotion des modèles politiques russes et chinois, « où les dirigeants donnent la priorité aux besoins de leur peuple et œuvrent pour le bien commun », selon la formulation du post.

En mars 2024, il estime que derrière le massacre du Crocus City Hall à Moscou (145 morts), pourtant revendiqué par l'État islamique, se trouverait l'Ukraine, comme l'a affirmé Vladimir Poutine, mais il ajoute : « on sait que c'est la CIA qui fait ces choses ». En juin 2024, une nouvelle attaque terroriste djihadiste fait une vingtaine de morts au Daghestan, dans le Caucase russe : Hinkle partage la photo du terroriste islamiste abattu par les forces de l'ordre russes, en commentant par ces mots : « La Russie vient d'éliminer un terroriste de la CIA ». Le mois précédent, commentant la mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère, attribué par les autorités iraniennes aux mauvaises conditions météo, Hinkle tweete deux illustrations accusant respectivement la CIA et le Mossad d'être les vrais responsables du drame.

Le 28 mars 2024, Hinkle affirme à tort dans un tweet, vu plus d'un million de fois en 24 heures, que le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Fall « rompt les relations avec la France et établit des relations plus étroites avec la Russie ». En juillet 2024, il partage une infox prétendant que la femme de Volodymyr Zelenski aurait acheté une voiture Bugatti d'une valeur de 4,5 millions d'euros lors d'une visite à Paris : son tweet sera vu plus de 12 millions de fois en une semaine. Début juillet 2024, de retour d'un voyage dans le Donbass auprès des forces russes, il anime une conférence de presse organisée par la Russie à l'ONU, pour s'exprimer, selon ses dires, sur le « terrorisme ukrainien ». Le même mois, il affirme dans une série de tweets, que c'est en fait l'Ukraine qui serait responsable d'une attaque au missile contre un hôpital pour enfants de Kiev : « l'Ukraine a bombardé son propre hôpital pour enfants » affirme-t-il, alors que toutes les accusations pointent vers une responsabilité russe.

 

(Dernière mise à jour le 12/07/2024)

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Jackson Hinkle (capture d'écran YouTube, 29/10/2022).

Jackson Hinkle (1999 - ) est un commentateur politique américain qui s'est distingué par son tropisme pro-russe et ses multiples prises de position complotistes. Avec ses plus de 2,6 millions d'abonnés sur X (ex-Twitter), il est aujourd'hui considéré comme une figure majeure de la désinformation à l'échelle mondiale.

Ayant grandi en Californie, il s'est d'abord impliqué dans des combats écologistes et progressistes, prenant notamment fait et cause pour Bernie Sanders, représentant de l'aile gauche du Parti démocrate américain. Mais en quelques années, il change radicalement de positionnement, se rapprochant de l'alt-right américaine, soutenant Donald Trump, tout en se présentant désormais comme « marxiste léniniste », mais aussi « pro-Palestine, Russie & Chine » et « anti-État profond ».

Il se définit comme un adepte du « MAGA Communism » (MAGA pour « Make America Great Again », le slogan de Donald Trump), concept confusionniste qui prétend faire la synthèse entre l'idéologie communiste, le nationalisme et le conservatisme trumpien. Dans un tweet qui liste les propositions chères au MAGA Communism, Hinkle cite par exemple : « détruire l'Open Society Foundation », de George Soros, véritable bête noire des complotistes, « démanteler Big Pharma » et « les sociétés secrètes » ou encore « arrêter George Soros, Bill Gates, Fauci et tous les associés d'Epstein ». À l'été 2023, il s'en prend à Soros dans un tweet, le qualifiant de « satanique » et l'accusant d'avoir « fabriqué un coup d'État en Ukraine en 2014 qui a conduit à un régime nazi », ou reprenant une fake news prétendant que Soros, pourtant juif, aurait collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, dans sa Hongrie natale.

Sur sa chaîne YouTube, pour son émission « The Dive with Jackson Hinkle », il reçoit en mai 2021 Max Blumenthal, à la tête du site complotiste américain The Grayzone, dont il partage notamment la dénégation des attaques chimiques contre les civils en Syrie par le régime de Bachar el-Assad, qu'Hinkle a qualifié de « héros ». Au micro de Tucker Carlson sur Fox News, en septembre 2022, Hinkle explique que « le dictateur Volodymyr Zelensky [...] et Joe Biden sont contrôlés par les mêmes personnes. Ils sont contrôlés par des individus comme George Soros ou Klaus Schwab du Forum économique mondial », estimant également que « Joe Biden nous plonge dans un État fasciste » ou encore que« les néo-conservateurs, les RINOs ["les soi-disant Républicains" − ndlr] et l'ensemble du Parti démocrate sont tenus par le complexe militaro-industriel. » En juin 2024, il s'affiche fièrement aux côtés d'Alex Jones, pape du complotisme américain.

Jackson Hinkle se positionne clairement en faveur du Kremlin et de la politique de Vladimir Poutine. En février 2023, interviewé dans l'émission du propagandiste star du Kremlin, Vladimir Soloviev, il affirme notamment : « Joe Biden n'est pas aux commandes [...] il est contrôlé par une cabale satanique de l'État profond à Washington », en écho aux théories de la mouvance QAnon. Dans un tweet de juillet 2023, il écrit : « Dieu est du côté de Poutine dans sa lutte pour défaire les satanistes de l'OTAN ». Invité en Russie deux mois plus tard, il déclare au micro de Russia Today, chaîne sur laquelle il intervient régulièrement, « j'espère que la Russie et Poutine vont récupérer chaque centimètre de l'Ukraine. Qu'ils prennent tout et la libère des nazis », épousant le discours russe prétendant intervenir en Ukraine pour la « dénazifier ». On sait qu'il a dîné pendant cette visite en Russie avec Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères russes, et en mars 2024, il reçoit Maria Zakharova, porte-parole de ce même ministère, pour une interview sur sa chaîne en ligne.

En février 2024, de nouveau présent à Moscou pour participer à un Congrès du Mouvement russophile international, il s'affiche aux côtés de l'activiste afrocentriste et figure conspirationniste Kemi Seba [archive]. En juin 2024, il qualifie « d'un des plus grands hommes vivants » l’idéologue d'extrême-droite russe Alexandre Douguine, réputé influent au Kremlin.

Sa chaîne YouTube, qui comptait plus de 300 000 d'abonnés, est supprimée début octobre 2023, selon lui pour « désinformation sur l’Ukraine », mais Hinkle ne rend pas public le courrier que lui a adressé la plateforme pour l'informer des raisons de cette suppression. Il migre ensuite sur Rumble, plateforme vidéo « alternative », très appréciée de l'alt-right américaine. Ses comptes Instagram et Twitch seront aussi supprimés, courant 2024.

C'est surtout après l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 contre Israël qu'il acquiert une notoriété internationale, en prenant fait et cause pour la cause palestinienne, Hamas compris, et contre Israël, qu'il qualifie d'« État génocidaire », assimilant les « Sionistes » à de « nouveaux Nazis ». Sur X/Twitter, il poste jusqu'à plusieurs dizaines de messages par jour, dont de nombreuses infox : s'appuyant par exemple sur une prétendue enquête du journal israélien Ha'aretz, il prétend exposer les « mensonges israéliens », en affirmant notamment que seuls 900 personnes auraient été tuées le 7 octobre, pour moitié des militaires israéliens, la plupart par des « tirs de tanks » (israéliens) et que le Hamas n'aurait tué qu'une centaine de personnes, principalement des « colons armés ». Un « mensonge éhonté » répond Ha'aretz quelques jours plus tard.

En quelques semaines, Hinkle passe sur X de 400 000 à plus de 2 millions abonnés, devenant l'un des comptes les plus influents du réseau social sur la crise au Proche-Orient, relayé par un grand nombre de soutiens à la cause palestinienne. L'article que le New York Times a consacré à Jackson Hinkle révèle que des sociétés israéliennes spécialisées dans l'informatique et la data ont établi qu'environ 40% de ces nouveaux comptes qui le suivent pourraient être des faux, parfois liés à des réseaux d'influence chinois. À plusieurs reprises, il a aussi partagé des images censées documenter les ravages de la guerre à Gaza, en réalité prises en Syrie, ou encore une vidéo prétendant montrer des Israéliens paniqués fuyant des missiles tirés par l'Iran, mais qui en fait montre des fans se bousculant pour assister au concert d'une popstar britannique, à Buenos Aires...

En mai 2024, il qualifie le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas d'« agent sioniste » et quelques semaines plus tard, tweete un montage montrant les portraits des dirigeants occidentaux Joe Biden, Rishi Sunak, Olaf Scholz et Emmanuel Macron barrés de la mention « Terroristes », avec en-dessous les photos de Mohamed Deif, commandant des brigades al-Qassam du Hamas, de Yahya Saree, porte-parole des forces armées Houthies du Yémen et d'Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, avec la mention « Combattants de la liberté ». Il affiche aussi très régulièrement son soutien à l'Iran et à son régime.

Aux abonnés à son compte premium sur Twitter, qui déboursent 3 dollars par mois pour des contenus exclusifs, Hinkle promet que ces revenus lui permettent de « continuer à dénoncer l'État profond » ou « défaire les mensonges sionistes ». Selon Pekka Kallioniemi, activiste contre la désinformation, Hinkle aurait plus de 7 000 abonnés payants et gagnerait entre 20 et 30 000 dollars par mois grâce à son activité sur X.

Jackson Hinkle, vraisemblablement sur invitation officielle, a également été reçu en Chine, dont il défend régulièrement les positions, par exemple en niant toute forme de répression contre la minorité Ouïghour. En juin 2024, il est repris par le compte Facebook de l'ambassade de Chine en France, qui diffuse une vidéo où Hinkle fait la promotion des modèles politiques russes et chinois, « où les dirigeants donnent la priorité aux besoins de leur peuple et œuvrent pour le bien commun », selon la formulation du post.

En mars 2024, il estime que derrière le massacre du Crocus City Hall à Moscou (145 morts), pourtant revendiqué par l'État islamique, se trouverait l'Ukraine, comme l'a affirmé Vladimir Poutine, mais il ajoute : « on sait que c'est la CIA qui fait ces choses ». En juin 2024, une nouvelle attaque terroriste djihadiste fait une vingtaine de morts au Daghestan, dans le Caucase russe : Hinkle partage la photo du terroriste islamiste abattu par les forces de l'ordre russes, en commentant par ces mots : « La Russie vient d'éliminer un terroriste de la CIA ». Le mois précédent, commentant la mort du président iranien Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère, attribué par les autorités iraniennes aux mauvaises conditions météo, Hinkle tweete deux illustrations accusant respectivement la CIA et le Mossad d'être les vrais responsables du drame.

Le 28 mars 2024, Hinkle affirme à tort dans un tweet, vu plus d'un million de fois en 24 heures, que le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Fall « rompt les relations avec la France et établit des relations plus étroites avec la Russie ». En juillet 2024, il partage une infox prétendant que la femme de Volodymyr Zelenski aurait acheté une voiture Bugatti d'une valeur de 4,5 millions d'euros lors d'une visite à Paris : son tweet sera vu plus de 12 millions de fois en une semaine. Début juillet 2024, de retour d'un voyage dans le Donbass auprès des forces russes, il anime une conférence de presse organisée par la Russie à l'ONU, pour s'exprimer, selon ses dires, sur le « terrorisme ukrainien ». Le même mois, il affirme dans une série de tweets, que c'est en fait l'Ukraine qui serait responsable d'une attaque au missile contre un hôpital pour enfants de Kiev : « l'Ukraine a bombardé son propre hôpital pour enfants » affirme-t-il, alors que toutes les accusations pointent vers une responsabilité russe.

 

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