Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Juan Branco sur le plateau de « Balance ton post ! » (capture d'écran YouTube, 30/03/2019).

Juan Branco (1989 -) est un essayiste et avocat évoluant dans la complosphère française.

Fils du producteur de cinéma Paulo Branco, Juan Branco est candidat de la France insoumise aux élections législatives de 2017 en Seine-Saint-Denis après avoir participé à l'équipe juridique qui défend le fondateur de Wikileaks, l'Australien Julian Assange.

En octobre 2018, alors que Gabriel Attal est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, Juan Branco dévoile publiquement sur Twitter l’homosexualité du nouveau ministre, évoquant une « promotion-canapé ». On apprendra par la suite que Juan Branco a harcelé Gabriel Attal lorsque tous deux étaient lycéens.

À la faveur du mouvement des Gilets jaunes, Juan Branco devient l'avocat de Maxime Nicolle dont il niera sur un plateau de télévision les propos complotistes au sujet de l'attentat de Strasbourg, prétendant à tort que son client a simplement évoqué « une erreur de gestion de la part de l'État »... Il signera par la suite la préface du livre de Maxime Nicolle, Fly Rider, gilet jaune (Au diable vauvert, 2019).

Juan Branco est aussi l'avocat de l’activiste russe Piotr Pavlenski (à l'origine de la publication en 2020 des vidéos à caractère sexuel mettant en cause Benjamin Griveaux), du militant panafricaniste Kemi Seba, de Damien Tarel (l'homme qui avait giflé Emmanuel Macron lors d'une visite à Tain-L’Hermitage le 8 juin 2021), de Sylvain Baron, d'Alexandre Juving-Brunet ou encore d'Aurélien Poirson-Atlan qui anime, sous le pseudonyme de « Zoé Sagan », un compte spécialisé dans la diffamation et la propagation de fausses révélations à caractère complotiste, notamment sur Brigitte Macron ou sur Gabriel Attal.

Juan Branco est, entre autres, l’auteur de Crépuscule (Au diable vauvert, 2019), un brûlot dirigé contre Emmanuel Macron et préfacé par le journaliste Denis Robert. Dans cet ouvrage, qui repose sur plusieurs affirmations invérifiables voire erronées, Juan Branco estime que l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de l'État est illégitime et que le président accuse une dérive autoritaire.

En avril 2021, Juan Branco est placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour viol. Il sera mis en examen dans cette affaire quelques mois plus tard.

Invité de Thinkerview, FranceSoir, Radio Courtoisie, Livre Noir ou encore TV Libertés, Juan Branco se rend en janvier 2022 sur la chaîne YouTube d’Éric Morillot, « Les Incorrectibles ». Comme le rapporte Libération, il y déroule un discours conspirationniste sur la gestion de la pandémie de Covid-19, déclarant notamment : « c’est leur but : créer une société policière mais entre nous et donc du coup évidemment amener une guerre civile qui permette de protéger leurs intérêts ». Il y explique également que les mesures sanitaires n’étaient qu’une « expérimentation à large échelle » destinée à tester le « niveau de consentement » de la population. L’entretien est visionné près de 400 000 fois en deux semaines.

Plus d'un an plus tard, le 5 février 2023, Juan Branco se retrouve sur le même plateau. Il y affirme qu'« aujourd'hui, fondamentalement, le journaliste est un trafiquant d'informations ». Il y donne également son « explication intellectuelle de ceux que l'on appelle les complotistes » :

« Il y en a deux catégories : il y a ceux qui sentent qu'il y a un loup et qui recherchent la vérité [...], qui sentent qu'il y a quelque chose qui, dans le discours officiel, ne tient pas mais qui n'ont pas forcément les instruments et les outils [...]. Ils n’ont pas accès aux documents secrets qui sont produits en Conseil de défense par exemple. Ils n’ont pas les connaissances scientifiques nécessairement, les méthodes pour réussir à trouver des solutions. Et il y a ceux qui les ont et qui recherchent véritablement et qui vont révéler des vérités qui vont déranger le pouvoir mais qui ne vont pas appartenir à une institution suffisamment respectée pour être immédiatement reconnus. Il y a enfin ceux qui vont essayer d'instrumentaliser les premiers et qui vont leur proposer des théories qui sont fausses pour essayer d'orienter leurs discours. Par exemple, Alain Soral sur sa fixation sur les juifs ».

En mars 2023, Juan Branco accorde une interview au site complotiste Géopolitique Profonde dans lequel il traite les journalistes de Libération Pierre Plottu et Maxime Macé de « délateurs ».

Dans le même temps, il publie Coup d'État. Manuel insurrectionnel (Au diable vauvert) dans lequel il appelle à « attaquer les préfectures » et à « prendre en otage s’il le faut ».

En juin 2023, l'Ordre des avocats de Paris ouvre une procédure contre Juan Branco pour violation du secret de l’instruction (il est accusé d'avoir divulgué sur Twitter des extraits du dossier pénal dans lequel il est poursuivi pour viol).

En août 2023, Juan Branco, qui conseille l'opposant sénégalais Ousmane Sonko (devenu en avril 2024 Premier ministre du Sénégal) est arrêté pour « attentat »« complot »« diffusion de fausses nouvelles », « actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves »« séjour irrégulier » et « outrage à magistrat ». Ecroué, il est rapidement remis en liberté sous contrôle judiciaire et rejoint la France.

Début novembre 2023, il affirme dans un tweet que les étoiles de David qui avaient fleuri sur certains murs de Paris et de sa banlieue étaient une « histoire montée de toutes pièces par le ministre de l’intérieur pour accuser des adversaires politiques de connivence avec le terrorisme islamiste ». En réalité, plusieurs enquêtes convergeront pour montrer qu'il s'agissait d'une opération de déstabilisation russe.

En mars 2024, faisant allusion aux déclarations d'Emmanuel Macron refusant d'exclure l'idée d'envoyer à l'avenir des troupes occidentales en Ukraine, Juan Branco accuse le président de la République de risquer le « déclenchement d'une Troisième Guerre mondiale pour cacher les rumeurs sur la transexualité de sa femme et surtout, derrière, [...] la situation de pédophilie dans laquelle ils s'étaient tous les deux enfoncés ».

Le 8 mai 2024, il suggère sur X que ses ennemis le tueront avant de le laisser devenir président de la République...

Juan Branco doit comparaître le 25 juin 2024 devant le conseil de discipline du barreau de Paris, où il encourt la radiation pour avoir divulgué des informations confidentielles issues d’une procédure judiciaire le concernant pour des accusations de viol.

Le compte X de Juan Branco cumule près de 360 000 abonnés et sa chaîne YouTube, active depuis 2013, plus de 11 millions de vues et 143 000 abonnés.

 

(Dernière mise à jour le 19/05/2024)

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Juan Branco sur le plateau de « Balance ton post ! » (capture d'écran YouTube, 30/03/2019).

Juan Branco (1989 -) est un essayiste et avocat évoluant dans la complosphère française.

Fils du producteur de cinéma Paulo Branco, Juan Branco est candidat de la France insoumise aux élections législatives de 2017 en Seine-Saint-Denis après avoir participé à l'équipe juridique qui défend le fondateur de Wikileaks, l'Australien Julian Assange.

En octobre 2018, alors que Gabriel Attal est nommé secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, Juan Branco dévoile publiquement sur Twitter l’homosexualité du nouveau ministre, évoquant une « promotion-canapé ». On apprendra par la suite que Juan Branco a harcelé Gabriel Attal lorsque tous deux étaient lycéens.

À la faveur du mouvement des Gilets jaunes, Juan Branco devient l'avocat de Maxime Nicolle dont il niera sur un plateau de télévision les propos complotistes au sujet de l'attentat de Strasbourg, prétendant à tort que son client a simplement évoqué « une erreur de gestion de la part de l'État »... Il signera par la suite la préface du livre de Maxime Nicolle, Fly Rider, gilet jaune (Au diable vauvert, 2019).

Juan Branco est aussi l'avocat de l’activiste russe Piotr Pavlenski (à l'origine de la publication en 2020 des vidéos à caractère sexuel mettant en cause Benjamin Griveaux), du militant panafricaniste Kemi Seba, de Damien Tarel (l'homme qui avait giflé Emmanuel Macron lors d'une visite à Tain-L’Hermitage le 8 juin 2021), de Sylvain Baron, d'Alexandre Juving-Brunet ou encore d'Aurélien Poirson-Atlan qui anime, sous le pseudonyme de « Zoé Sagan », un compte spécialisé dans la diffamation et la propagation de fausses révélations à caractère complotiste, notamment sur Brigitte Macron ou sur Gabriel Attal.

Juan Branco est, entre autres, l’auteur de Crépuscule (Au diable vauvert, 2019), un brûlot dirigé contre Emmanuel Macron et préfacé par le journaliste Denis Robert. Dans cet ouvrage, qui repose sur plusieurs affirmations invérifiables voire erronées, Juan Branco estime que l'élection d'Emmanuel Macron à la tête de l'État est illégitime et que le président accuse une dérive autoritaire.

En avril 2021, Juan Branco est placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour viol. Il sera mis en examen dans cette affaire quelques mois plus tard.

Invité de Thinkerview, FranceSoir, Radio Courtoisie, Livre Noir ou encore TV Libertés, Juan Branco se rend en janvier 2022 sur la chaîne YouTube d’Éric Morillot, « Les Incorrectibles ». Comme le rapporte Libération, il y déroule un discours conspirationniste sur la gestion de la pandémie de Covid-19, déclarant notamment : « c’est leur but : créer une société policière mais entre nous et donc du coup évidemment amener une guerre civile qui permette de protéger leurs intérêts ». Il y explique également que les mesures sanitaires n’étaient qu’une « expérimentation à large échelle » destinée à tester le « niveau de consentement » de la population. L’entretien est visionné près de 400 000 fois en deux semaines.

Plus d'un an plus tard, le 5 février 2023, Juan Branco se retrouve sur le même plateau. Il y affirme qu'« aujourd'hui, fondamentalement, le journaliste est un trafiquant d'informations ». Il y donne également son « explication intellectuelle de ceux que l'on appelle les complotistes » :

« Il y en a deux catégories : il y a ceux qui sentent qu'il y a un loup et qui recherchent la vérité [...], qui sentent qu'il y a quelque chose qui, dans le discours officiel, ne tient pas mais qui n'ont pas forcément les instruments et les outils [...]. Ils n’ont pas accès aux documents secrets qui sont produits en Conseil de défense par exemple. Ils n’ont pas les connaissances scientifiques nécessairement, les méthodes pour réussir à trouver des solutions. Et il y a ceux qui les ont et qui recherchent véritablement et qui vont révéler des vérités qui vont déranger le pouvoir mais qui ne vont pas appartenir à une institution suffisamment respectée pour être immédiatement reconnus. Il y a enfin ceux qui vont essayer d'instrumentaliser les premiers et qui vont leur proposer des théories qui sont fausses pour essayer d'orienter leurs discours. Par exemple, Alain Soral sur sa fixation sur les juifs ».

En mars 2023, Juan Branco accorde une interview au site complotiste Géopolitique Profonde dans lequel il traite les journalistes de Libération Pierre Plottu et Maxime Macé de « délateurs ».

Dans le même temps, il publie Coup d'État. Manuel insurrectionnel (Au diable vauvert) dans lequel il appelle à « attaquer les préfectures » et à « prendre en otage s’il le faut ».

En juin 2023, l'Ordre des avocats de Paris ouvre une procédure contre Juan Branco pour violation du secret de l’instruction (il est accusé d'avoir divulgué sur Twitter des extraits du dossier pénal dans lequel il est poursuivi pour viol).

En août 2023, Juan Branco, qui conseille l'opposant sénégalais Ousmane Sonko (devenu en avril 2024 Premier ministre du Sénégal) est arrêté pour « attentat »« complot »« diffusion de fausses nouvelles », « actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves »« séjour irrégulier » et « outrage à magistrat ». Ecroué, il est rapidement remis en liberté sous contrôle judiciaire et rejoint la France.

Début novembre 2023, il affirme dans un tweet que les étoiles de David qui avaient fleuri sur certains murs de Paris et de sa banlieue étaient une « histoire montée de toutes pièces par le ministre de l’intérieur pour accuser des adversaires politiques de connivence avec le terrorisme islamiste ». En réalité, plusieurs enquêtes convergeront pour montrer qu'il s'agissait d'une opération de déstabilisation russe.

En mars 2024, faisant allusion aux déclarations d'Emmanuel Macron refusant d'exclure l'idée d'envoyer à l'avenir des troupes occidentales en Ukraine, Juan Branco accuse le président de la République de risquer le « déclenchement d'une Troisième Guerre mondiale pour cacher les rumeurs sur la transexualité de sa femme et surtout, derrière, [...] la situation de pédophilie dans laquelle ils s'étaient tous les deux enfoncés ».

Le 8 mai 2024, il suggère sur X que ses ennemis le tueront avant de le laisser devenir président de la République...

Juan Branco doit comparaître le 25 juin 2024 devant le conseil de discipline du barreau de Paris, où il encourt la radiation pour avoir divulgué des informations confidentielles issues d’une procédure judiciaire le concernant pour des accusations de viol.

Le compte X de Juan Branco cumule près de 360 000 abonnés et sa chaîne YouTube, active depuis 2013, plus de 11 millions de vues et 143 000 abonnés.

 

(Dernière mise à jour le 19/05/2024)

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