« La Bête de l'événement » est une expression qui fait florès sur les réseaux conspirationnistes français depuis le printemps 2020.
Elle a pour origine une formule, purement rhétorique, utilisée par Emmanuel Macron lors d'une interview accordée au Financial Times le 16 avril 2020. Interrogé sur la crise sanitaire à laquelle il fait face (la France est alors confinée depuis un mois), le président de la République répond :
« Il faut être disponible pour le destin. Et donc, moi je suis dans un état de disponibilité pour agir. J'ai des convictions profondes sur ce qu'est mon pays, ce qu'est notre Europe, ce qu'est le cours du monde idéal à mes yeux, qui est fait de libertés, de coopération, d'entraide, d'"amitié" entre les peuples, au sens profond du terme. Et après, je crois que notre génération doit savoir que la bête de l'événement est là. Et elle arrive. Qu'il s'agisse du terrorisme, de cette grande pandémie ou d'autres chocs, il faut la combattre quand elle arrive, avec ce qu'elle a de profondément inattendu, implacable. Il faut le faire en restant conforme à ses principes et ne rien céder mais en étant disponible à l'événement pour qu'advienne quelque chose de nouveau, c'est aussi ça. Et donc voilà, je ne lâcherai jamais la liberté, les principes démocratiques qui font nos peuples, devant quoi que ce soit et quelqu'ennemi que ce soit. Et en même temps, je pense que ces moments-là sont ceux qui nous permettent aussi d'inventer peut-être quelque chose de nouveau pour notre humanité. »
Toutefois, pour de nombreux complotistes, le chef de l'État aurait en réalité annoncé là rien moins que la venue de l'Antéchrist, dans une référence cryptée à la « Bête » évoquée dans le chapitre 13 du Livre de l'Apocalypse (le dernier du Nouveau Testament).
Bien que l'expression « la Bête de l'événement » soit totalement absente de ce texte, elle a été, depuis, couramment reprise à leurs comptes par des figures de la complosphère francophone telles qu'Alain Soral, Jérémie Mercier, Pierre-Antoine Plaquevent, le compte X « Laure Gonlézamarres », le grapheur Lekto (dans une fresque à caractère antisémite pour laquelle il a été poursuivi en justice) ou encore Christine Deviers-Joncour. L'usage de l'expression est fréquemment accompagnée de considérations antijuives.
(Dernière mise à jour le 29/12/2023)
« La Bête de l'événement » est une expression qui fait florès sur les réseaux conspirationnistes français depuis le printemps 2020.
Elle a pour origine une formule, purement rhétorique, utilisée par Emmanuel Macron lors d'une interview accordée au Financial Times le 16 avril 2020. Interrogé sur la crise sanitaire à laquelle il fait face (la France est alors confinée depuis un mois), le président de la République répond :
« Il faut être disponible pour le destin. Et donc, moi je suis dans un état de disponibilité pour agir. J'ai des convictions profondes sur ce qu'est mon pays, ce qu'est notre Europe, ce qu'est le cours du monde idéal à mes yeux, qui est fait de libertés, de coopération, d'entraide, d'"amitié" entre les peuples, au sens profond du terme. Et après, je crois que notre génération doit savoir que la bête de l'événement est là. Et elle arrive. Qu'il s'agisse du terrorisme, de cette grande pandémie ou d'autres chocs, il faut la combattre quand elle arrive, avec ce qu'elle a de profondément inattendu, implacable. Il faut le faire en restant conforme à ses principes et ne rien céder mais en étant disponible à l'événement pour qu'advienne quelque chose de nouveau, c'est aussi ça. Et donc voilà, je ne lâcherai jamais la liberté, les principes démocratiques qui font nos peuples, devant quoi que ce soit et quelqu'ennemi que ce soit. Et en même temps, je pense que ces moments-là sont ceux qui nous permettent aussi d'inventer peut-être quelque chose de nouveau pour notre humanité. »
Toutefois, pour de nombreux complotistes, le chef de l'État aurait en réalité annoncé là rien moins que la venue de l'Antéchrist, dans une référence cryptée à la « Bête » évoquée dans le chapitre 13 du Livre de l'Apocalypse (le dernier du Nouveau Testament).
Bien que l'expression « la Bête de l'événement » soit totalement absente de ce texte, elle a été, depuis, couramment reprise à leurs comptes par des figures de la complosphère francophone telles qu'Alain Soral, Jérémie Mercier, Pierre-Antoine Plaquevent, le compte X « Laure Gonlézamarres », le grapheur Lekto (dans une fresque à caractère antisémite pour laquelle il a été poursuivi en justice) ou encore Christine Deviers-Joncour. L'usage de l'expression est fréquemment accompagnée de considérations antijuives.
(Dernière mise à jour le 29/12/2023)
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