Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Luc Michel (capture d'écran YouTube, 16/03/2015).

Luc Michel (1958 - ) est un activiste belge d'extrême-droite, issu de la mouvance « national-bolchévique ».

Citant Jean Thiriart comme l'un de ses mentors, Luc Michel s'engage tôt en politique, notamment dans des mouvements néo-nazis. En 1984, à 25 ans, il fonde en Belgique un groupuscule national-bolchévique, le Parti communautaire national-européen (PCN). Aujourd'hui, il se présente comme « juriste » et « géopoliticien ».

Admirateur de Staline, défenseur de la Russie de Poutine, Luc Michel a notamment affiché son soutien à des personnages tels que Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Slobodan Milosevic, Pierre Nkurunziza (l'ex-président du Burundi impliqué dans une sanglante répression d'un mouvement de contestation de sa réélection en 2015) ou encore Teodoro Obiang Nguema (à la tête de la Guinée équatoriale depuis plus de... 44 ans).

Partisan d'une « grande Europe de Vladivostok à Reykjavík, du Québec au Sahara » et aligné sur la propagande du Kremlin, Luc Michel dirige depuis 2006 l'Eurasian Observatory for Democracy and Elections (EODE), une ONG ayant pour mission de superviser des élections « démocratiques » dans des territoires où elles n'en ont guère que l’appellation : Burundi, États satellites de la Russie non reconnus internationalement (régions séparatistes d'Ukraine, Abkhazie, Transnistrie), Moldavie, etc.

Le site web d'EODE partage également de nombreux contenus à caractère conspirationniste sous forme de brèves : « Comment les réseaux américains et franco-africains de George Soros complotent depuis deux décennies contre Malabo ? » ; « le complot américano-belge pour saboter les élections 2020 au Burundi » ; « Déstabilisation de la Russie. Les élections russes de décembre 2011 et mars 2012. L’Occident tente une révolution de couleur contre Poutine » ; etc.

Luc Michel est aussi un militant « panafricaniste » et « anticolonialiste », qui voit la main des États-Unis et de l'Occident derrière la plupart des problèmes du continent africain. À ce titre, il intervient très régulièrement sur les antennes de la télévision camerounaise panafricaine Afrique Media, qui s'est distinguée par ses nombreuses prises de positions conspirationnistes. Plaquant systématiquement la même grille de lecture idéologique sur tous les événements, il affirme par exemple en juillet 2022 sur Afrique Media qu'« une révolution de couleur se prépare en Afrique centrale ». En 2016, il apparaissait proche des autorités burundaises et présentait le président Nkurunziza comme l'un de ces leaders africains « persécutés par le néocolonialisme » et par George Soros, qualifié de « cache-nez du gouvernement américain ».

Sur la télévision d'État iranienne Press TV, pour laquelle il intervient régulièrement, Luc Michel analyse les premiers mois de la guerre en Ukraine et estime en mai 2022 que le président ukrainien « Zelensky est lié au mouvement sioniste mondial » et que « derrière Zelensky, il y a la volonté de constituer l'État ukrainien en une espèce de super Israël » (sic), faisant écho à une rumeur antisémite éculée.

Selon une enquête publiée par la BBC le 2 février 2024 et menée en collaboration avec Logically, Luc Michel supervise un vaste réseau de sites web et de comptes pro-Kremlin comportant des dizaines de noms de domaine créés en juin 2021.

Ce réseau inclut notamment le média appelé « RUSSOSPHÈRE-En défense de la Russie » (44 000 abonnés sur Telegram). Contacté par la BBC, Luc Michel explique défendre la « Russie depuis les années 1980 […], la seule force restante en Europe qui est antiaméricaine ». Il appelle de ses vœux un « monde libre sans l'Amérique » et estime « que la Russie doit remplacer les Français dans toute l'Afrique ».

 

IL A DIT :

« Je figure comme expert (notamment pour l’émission Ligne Rouge) et comme panéliste. Je m’exprime donc sur AFRIQUE MEDIA TV plus d’une dizaine de fois par semaine. Et j’y suis extrêmement populaire auprès de son public africain. Je m’exprime aussi régulièrement sur des media d’État iraniens et russes. [...]  Mais je suis un ennemi du Système radicalement opposé à ce blog américano-occidental qui n’est que l’aire de distribution de Coca-Cola et de Mac Donald. Je combats l’OTAN. Je combats pour la Cause des Peuples, pour l’unité de l’Eurasie de Vladivostok à Reykjavik, pour l’unité panafricaine. Et pour un Axe géopolitique Eurasie-Afrique ».

Source : DROIT DE REPONSE DE LUC MICHEL, PRESIDENT DU PCN ET PRESIDENT DE PANAFRICOM, ADRESSE A ‘LIBÉRATION’ (PARIS), Les 7 du Québec, 29 octobre 2016.

 

(Dernière mise à jour le 01/03/2024)

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Luc Michel (capture d'écran YouTube, 16/03/2015).

Luc Michel (1958 - ) est un activiste belge d'extrême-droite, issu de la mouvance « national-bolchévique ».

Citant Jean Thiriart comme l'un de ses mentors, Luc Michel s'engage tôt en politique, notamment dans des mouvements néo-nazis. En 1984, à 25 ans, il fonde en Belgique un groupuscule national-bolchévique, le Parti communautaire national-européen (PCN). Aujourd'hui, il se présente comme « juriste » et « géopoliticien ».

Admirateur de Staline, défenseur de la Russie de Poutine, Luc Michel a notamment affiché son soutien à des personnages tels que Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Slobodan Milosevic, Pierre Nkurunziza (l'ex-président du Burundi impliqué dans une sanglante répression d'un mouvement de contestation de sa réélection en 2015) ou encore Teodoro Obiang Nguema (à la tête de la Guinée équatoriale depuis plus de... 44 ans).

Partisan d'une « grande Europe de Vladivostok à Reykjavík, du Québec au Sahara » et aligné sur la propagande du Kremlin, Luc Michel dirige depuis 2006 l'Eurasian Observatory for Democracy and Elections (EODE), une ONG ayant pour mission de superviser des élections « démocratiques » dans des territoires où elles n'en ont guère que l’appellation : Burundi, États satellites de la Russie non reconnus internationalement (régions séparatistes d'Ukraine, Abkhazie, Transnistrie), Moldavie, etc.

Le site web d'EODE partage également de nombreux contenus à caractère conspirationniste sous forme de brèves : « Comment les réseaux américains et franco-africains de George Soros complotent depuis deux décennies contre Malabo ? » ; « le complot américano-belge pour saboter les élections 2020 au Burundi » ; « Déstabilisation de la Russie. Les élections russes de décembre 2011 et mars 2012. L’Occident tente une révolution de couleur contre Poutine » ; etc.

Luc Michel est aussi un militant « panafricaniste » et « anticolonialiste », qui voit la main des États-Unis et de l'Occident derrière la plupart des problèmes du continent africain. À ce titre, il intervient très régulièrement sur les antennes de la télévision camerounaise panafricaine Afrique Media, qui s'est distinguée par ses nombreuses prises de positions conspirationnistes. Plaquant systématiquement la même grille de lecture idéologique sur tous les événements, il affirme par exemple en juillet 2022 sur Afrique Media qu'« une révolution de couleur se prépare en Afrique centrale ». En 2016, il apparaissait proche des autorités burundaises et présentait le président Nkurunziza comme l'un de ces leaders africains « persécutés par le néocolonialisme » et par George Soros, qualifié de « cache-nez du gouvernement américain ».

Sur la télévision d'État iranienne Press TV, pour laquelle il intervient régulièrement, Luc Michel analyse les premiers mois de la guerre en Ukraine et estime en mai 2022 que le président ukrainien « Zelensky est lié au mouvement sioniste mondial » et que « derrière Zelensky, il y a la volonté de constituer l'État ukrainien en une espèce de super Israël » (sic), faisant écho à une rumeur antisémite éculée.

Selon une enquête publiée par la BBC le 2 février 2024 et menée en collaboration avec Logically, Luc Michel supervise un vaste réseau de sites web et de comptes pro-Kremlin comportant des dizaines de noms de domaine créés en juin 2021.

Ce réseau inclut notamment le média appelé « RUSSOSPHÈRE-En défense de la Russie » (44 000 abonnés sur Telegram). Contacté par la BBC, Luc Michel explique défendre la « Russie depuis les années 1980 […], la seule force restante en Europe qui est antiaméricaine ». Il appelle de ses vœux un « monde libre sans l'Amérique » et estime « que la Russie doit remplacer les Français dans toute l'Afrique ».

 

IL A DIT :

« Je figure comme expert (notamment pour l’émission Ligne Rouge) et comme panéliste. Je m’exprime donc sur AFRIQUE MEDIA TV plus d’une dizaine de fois par semaine. Et j’y suis extrêmement populaire auprès de son public africain. Je m’exprime aussi régulièrement sur des media d’État iraniens et russes. [...]  Mais je suis un ennemi du Système radicalement opposé à ce blog américano-occidental qui n’est que l’aire de distribution de Coca-Cola et de Mac Donald. Je combats l’OTAN. Je combats pour la Cause des Peuples, pour l’unité de l’Eurasie de Vladivostok à Reykjavik, pour l’unité panafricaine. Et pour un Axe géopolitique Eurasie-Afrique ».

Source : DROIT DE REPONSE DE LUC MICHEL, PRESIDENT DU PCN ET PRESIDENT DE PANAFRICOM, ADRESSE A ‘LIBÉRATION’ (PARIS), Les 7 du Québec, 29 octobre 2016.

 

(Dernière mise à jour le 01/03/2024)

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