Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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« Nuremberg 2.0 » fait référence à un hypothétique procès qui serait chargé de juger les soi-disant responsables de la crise sanitaire mondiale de 2020, envisagés comme des criminels.

La notion a émergé en réaction aux restrictions sanitaires imposées pendant la pandémie de Covid-19, dans le courant de l'année 2020. Elle a été popularisée par la mouvance covido-complotiste et antivax après avoir été utilisée par des adeptes du mouvement QAnon.

Les appels à organiser un grand procès international similaire aux procès de Nuremberg (1945-1946) qui ont eu lieu après la Seconde Guerre mondiale pour juger les crimes de guerre nazis s'accompagnent généralement d'une exigence de châtier les « traîtres » supposés, y compris en les condamnant à mort.

Ainsi, le terme « Nuremberg 2.0 » aggrémente des publications visant à dénoncer ou menacer de mort des responsables politiques, des scientifiques, des médecins, des experts, des fonctionnaires ou encore des journalistes en les accusant de crimes contre l'humanité en raison de leur implication, réelle ou supposée, dans la gestion de la pandémie de Covid-19. La promotion de la vaccination et de mesures sanitaires telles que le confinement ou le port du masque sont ainsi assimilées à des actions passibles d'un tribunal pénal international.

En introduisant une équivalence entre les mesures sanitaires mises en place pour faire face à la pandémie de Covid-19 et les crimes commis par le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme « Nuremberg 2.0 » a pour effet de relativiser la gravité du nazisme, d'alimenter un climat de peur et de suspicion à l'égard des autorités politiques et sanitaires chargées de gérer la pandémie de Covid-19 et de les délégitimer. Suggérant que la pandémie de coronavirus aurait été sciemment organisée pour priver les citoyens de leurs libertés et fournir un prétexte à une vaccination de masse envisagée comme dangereuse, mortelle voire « génocidaire », il encourage en outre le rejet des campagnes de vaccination.

L'avocat allemand Reiner Fuellmich est l'un des principaux promoteurs de l'initiative Nuremberg 2.0. C'est lui qui, en juillet 2020, a lancé l'idée d'un tribunal international destiné à juger pour crimes contre l'humanité les scientifiques et les responsables politiques qui gèrent la crise du Covid-19. Parmi les personnes et entitées visées par ses collègues au Canada : les Windsor, le Vatican, les Jésuites, Bill Gates ou encore la reine Elizabeth − étant également précisé que celle-ci serait « contrôlée par le Vatican, lequel appartient à la famille juive Rothschild »...

En février 2022, Reiner Fuellmich a organisé une conférence filmée retransmise sur les réseaux sociaux sous le nom de « procès Nuremberg 2.0 ». Quelques mois plus tard, Viviane Fischer, autre avocate à l'origine de l'initiative Nuremberg 2.0, a accusé son confrère Reiner Fuellmich d’avoir détourné plus d’un million d’euros à son profit.

Début 2024, Fuellmich a été jugé en Allemagne pour escroquerie, recevant les soutiens de la Suisse Astrid Stuckelberger, d’Étienne Chouard ou encore de Xavier Azalbert. Selon eux, les accusations de détournement de fonds portées contre Fuellmich ne seraient qu'un « prétexte » pour le réduire au silence.

Extrait de l'émission Les Déconspirateurs #25 (27/09/2022)

 

(Dernière mise à jour le 31/07/2024)

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« Nuremberg 2.0 » fait référence à un hypothétique procès qui serait chargé de juger les soi-disant responsables de la crise sanitaire mondiale de 2020, envisagés comme des criminels.

La notion a émergé en réaction aux restrictions sanitaires imposées pendant la pandémie de Covid-19, dans le courant de l'année 2020. Elle a été popularisée par la mouvance covido-complotiste et antivax après avoir été utilisée par des adeptes du mouvement QAnon.

Les appels à organiser un grand procès international similaire aux procès de Nuremberg (1945-1946) qui ont eu lieu après la Seconde Guerre mondiale pour juger les crimes de guerre nazis s'accompagnent généralement d'une exigence de châtier les « traîtres » supposés, y compris en les condamnant à mort.

Ainsi, le terme « Nuremberg 2.0 » aggrémente des publications visant à dénoncer ou menacer de mort des responsables politiques, des scientifiques, des médecins, des experts, des fonctionnaires ou encore des journalistes en les accusant de crimes contre l'humanité en raison de leur implication, réelle ou supposée, dans la gestion de la pandémie de Covid-19. La promotion de la vaccination et de mesures sanitaires telles que le confinement ou le port du masque sont ainsi assimilées à des actions passibles d'un tribunal pénal international.

En introduisant une équivalence entre les mesures sanitaires mises en place pour faire face à la pandémie de Covid-19 et les crimes commis par le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale, le terme « Nuremberg 2.0 » a pour effet de relativiser la gravité du nazisme, d'alimenter un climat de peur et de suspicion à l'égard des autorités politiques et sanitaires chargées de gérer la pandémie de Covid-19 et de les délégitimer. Suggérant que la pandémie de coronavirus aurait été sciemment organisée pour priver les citoyens de leurs libertés et fournir un prétexte à une vaccination de masse envisagée comme dangereuse, mortelle voire « génocidaire », il encourage en outre le rejet des campagnes de vaccination.

L'avocat allemand Reiner Fuellmich est l'un des principaux promoteurs de l'initiative Nuremberg 2.0. C'est lui qui, en juillet 2020, a lancé l'idée d'un tribunal international destiné à juger pour crimes contre l'humanité les scientifiques et les responsables politiques qui gèrent la crise du Covid-19. Parmi les personnes et entitées visées par ses collègues au Canada : les Windsor, le Vatican, les Jésuites, Bill Gates ou encore la reine Elizabeth − étant également précisé que celle-ci serait « contrôlée par le Vatican, lequel appartient à la famille juive Rothschild »...

En février 2022, Reiner Fuellmich a organisé une conférence filmée retransmise sur les réseaux sociaux sous le nom de « procès Nuremberg 2.0 ». Quelques mois plus tard, Viviane Fischer, autre avocate à l'origine de l'initiative Nuremberg 2.0, a accusé son confrère Reiner Fuellmich d’avoir détourné plus d’un million d’euros à son profit.

Début 2024, Fuellmich a été jugé en Allemagne pour escroquerie, recevant les soutiens de la Suisse Astrid Stuckelberger, d’Étienne Chouard ou encore de Xavier Azalbert. Selon eux, les accusations de détournement de fonds portées contre Fuellmich ne seraient qu'un « prétexte » pour le réduire au silence.

Extrait de l'émission Les Déconspirateurs #25 (27/09/2022)

 

(Dernière mise à jour le 31/07/2024)

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