Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Page d'accueil du site (capture d'écran, 19/02/2018).

RT France (francais.rt.com) est la déclinaison, en langue française, de la chaîne russe d’information internationale Russia Today lancée en 2005 par le gouvernement russe. Créée en décembre 2017, RT France vient compléter le site éponyme déjà existant. Elle est dirigée par Xenia Fedorova. En représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, la chaîne, considérée comme un média de propagande, a été interdite de diffusion dans les pays membres de l'Union européenne.

L’agence de notation des médias NewsGuard qualifie RT France de « vecteur de désinformation et de propagande du gouvernement russe [qui] enfreint gravement les principes journalistiques de base ».

Le site de RT France a reçu 3,5 millions de visites par mois en moyenne au cours de l'année 2021 (données SimilarWeb). Sa page Facebook compte plus d'1,6 million d'abonnés et son compte Twitter plus de 175 000.

Début mars 2020, RT France a annoncé qu’elle arrivait dans « le bloc des chaînes d’information sur Canal + ».

Parmi les membres du comité d’éthique de la chaîne ont figuré l'ancien ministre des transports Thierry Mariani (jusqu'en 2018), l'ancien président de Radio France Jean-Luc Hees (jusqu'en 2020 ; en 2022, il approuvera publiquement les mesures prises pour interdire la chaîne en France), l'ancienne ambassadrice Anne Gazeau-Secret, le journaliste Jacques-Marie Bourget (jusqu'en 2020) et le rédacteur en chef du mensuel Afrique Asie Majed Nehmé.

RT a adopté un positionnement atypique que résume le mot d'ordre affiché sur la page d'accueil de son site français : « Osez questionner ». Plusieurs fois mise en cause pour sa couverture de l'actualité, notamment dans le domaine des relations internationales (Syrie, Ukraine, affaire Skripal, etc.), la chaîne tend souvent ses micros à des pseudo-experts au tropisme conspirationniste très prononcé. Elle compte parmi son équipe de journalistes des sympathisants de Dieudonné M'Bala M'Bala comme Jonathan Moadab, ancien blogueur et fondateur des sites complotistes Le Cercle des Volontaires et Agence Info Libre, Kyrill Kotikov ou encore Meriem Laribi.

Le 13 décembre 2016, le site de RT partage la vidéo « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie » dans laquelle la « journaliste indépendante » Eva Bartlett accuse les médias occidentaux de mentir sur la situation en Syrie et tente de récuser le fait que le régime de Bachar el-Assad s'attaquerait à la population civile à Alep.

Le 29 mai 2017, lors d'une conférence de presse conjointe avec Vladimir Poutine à Versailles, le président français Emmanuel Macron qualifie RT d'« organe d’influence [ayant], à plusieurs reprises, produit des contre-vérités sur ma personne et ma campagne. […] Russia Today et Sputnik ne se sont pas comportés comme des organes de presse et des journalistes, mais ils se sont comportés comme des organes d’influence, de propagande, et de propagande mensongère, ni plus, ni moins. »

Fin juin 2018, la chaîne russe reçoit un avertissement du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour des « manquements à l’honnêteté, à la rigueur de l’information et à la diversité des points de vue ». La chaîne avait, dans un reportage sur la Syrie diffusé le 13 avril précédent, falsifié la traduction d’un témoin de la Ghouta, lui faisant dire que l’attaque chimique était simulée, alors qu’il parlait de la famine sévissant dans la région. RT France a invoqué par la suite « une erreur purement technique ».

A partir de la rentrée 2018, Frédéric Taddéï anime sur RT France une émission de débat, « Interdit d’interdire », diffusée quatre fois par semaine. Le 23 février 2022, dans le contexte de l'agression de la Russie contre l'Ukraine, il annonce qu'il quitte la présentation de son talk-show « par loyauté envers la France ». L'économiste Jacques Sapir publie en outre régulièrement des textes et des analyses pour RT France depuis 2015.

Si la rédactrice en chef du réseau RT (qui inclut RT France), Margarita Simonian, insiste sur la circonstance que son média n'a d'autre objectif que de donner « le point de vue de la Russie, comme France 24 ou la BBC » le feraient pour la France ou la Grande-Bretagne, le rapport conjoint du CAPS et de l'IRSEM sur les manipulations de l'information (2018) rappelle que « ce qui est reproché à RT et à Sputnik n’est pas de faire de la diplomatie publique, mais de manipuler l’information, ce qui n’est pas la même chose ». C'est aussi ce que confirment l'ancienne journaliste de RT America Liz Wahl et la journaliste britannique Sarah Firth.

Spécialiste de la Russie post-soviétique, l'historienne Galia Ackerman considère que « ce que font maintenant RT et Sputnik n’est plus centré complètement sur la création d’une image positive de la Russie, mais [que] l’objectif est de saper l’Occident de l’intérieur. L’objectif est de montrer que chez nous tout est pourri. Cela passe par les soutiens aux mouvements d’extrême-gauche et d’extrême-droite. L’extrême-gauche, car ils détestent les Etats-Unis. Il y a une proximité avec l’extrême-droite car le régime russe se définit comme traditionaliste. Je constate qu’au moindre prétexte, ces médias montrent Marine Le Pen de façon positive. Ils refusent de qualifier le Rassemblement national d’extrême-droite, ils l’appellent la droite. […] Pour leurs débats, ils choisissent assez habilement des gens. Parfois, ils invitent des gens qui ne sont pas de leur bord, simplement pour apporter un peu de crédibilité. Je me souviens qu’au tout début de RT, il y avait un événement avec la Corée du Nord. Ils ont invité un spécialiste qui dénonce ce régime, mais par ailleurs, pendant une journée entière, ils ont montré un film qui montrait une image positive du dirigeant nord-coréen. C’est le dosage qui est important dans ces médias. »

Le réseau RT diffuse aujourd’hui des contenus en anglais, espagnol, français, allemand, arabe et russe. Il prétend toucher 700 millions de personnes dans plus de 100 pays. En 2005, RT était l'un des médias partenaires de la conférence « anti-impérialiste » organisée à Bruxelles par le théoricien du complot Thierry Meyssan.

Dans un article paru le 9 novembre 2020 dans le Bulletin of the Atomic Scientists, intitulé « Here’s how Russia’s RT spread propaganda in the lead-up to the election » [« Voici comment la chaîne russe RT a répandu la propagande dans la préparation des élections »], RT est décrite comme « une arme de propagande tactique du gouvernement russe ». Dans un article paru en mars 2013 dans Rossiyskaya Gazeta, Margarita Simonian considérait en effet ouvertement que RT menait une « guerre de l'information ». Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu, avait à son tour déclaré, selon un article publié en 2015 par l’agence de presse russe privée Interfax, que RT fonctionnait comme « une composante des forces armées ».

Le 15 juillet 2020, RT a publié sur son compte Twitter une vidéo affirmant que les masques de protection recommandés pour se prémunir du Covid-19 ne marchaient pas.

Le 25 août 2021, le compte Twitter de RT a publié un montage réalisé avec Photoshop présentant une famille d'Afghans portant dans leurs bagages des armes à feu et un lance-roquette, le tout surmonté de la mention : « Certains terroristes ont-ils bénéficié gratuitement d'une sortie d'Afghanistan ? ». Cette publication ayant suscité l'indignation, notamment de Marietje Schaake, directrice de la politique internationale au Cyber ​​Policy Center de l’université de Stanford, elle a ensuite été supprimée.

Fin octobre 2021, une étude de Radio Free Europe s'intéressait au traitement contradictoire réservé au Covid-19 par la chaîne dans sa version russe et dans ses versions internationales. L'antenne russe de RT tendait ainsi à défendre les mesures sanitaires, le port du masque et la vaccination, conformément aux consignes du Kremlin. À l'inverse dans les versions destinées à un public international (en français, allemand, espagnol, anglais ou arabe), RT s'ingéniait à décrédibiliser les mêmes mesures, à mettre en doute l'efficacité des vaccins occidentaux tout en saluant celle du vaccin russe, Sputnik V.

Mediapart révèle en octobre 2021 que Pierre-Alexandre Ferletic, journaliste du service web de RT France, a rejoint l'équipe de campagne d'Éric Zemmour en qualité de « coordinateur recrutement cercles de réflexion ».

Début 2022, RT France affiche 1,14 million d'abonnés sur YouTube et 561 millions de vues cumulées. Toutes chaînes cumulées (RT, RT America, RT UK, RT Deutsch, RT France, RT en español et RT Arabic), elle atteint plus de 11 milliards de vues.

Le 27 février 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonce l'interdiction des médias russes RT et Sputnik sur le territoire de l'Union européenne. Quelques mois plus tard, réagissant au tweet d'excuse d'un journaliste de LCI reconnaissant une erreur à l'antenne, Xenia Fedorova, directrice de l'information de RT France, déplorait que « sans aucun média pour les contredire, les médias mainstream reviennent à leur "manipulation de l'opinion" habituelle. » La chaîne russe continue pourtant alors à émettre.

Toutefois, le 21 janvier 2023, la direction de RT France annonce la fermeture de la chaîne en conséquence du gel de ses avoirs par le Trésor public. Dans la foulée, le pouvoir russe promet des « mesures de rétorsion » si « les autorités françaises ne cessent pas de terroriser les journalistes russes ». Le 7 avril 2023, le tribunal de commerce de Nanterre place RT France en liquidation judiciaire. Cependant, le site web de RT en français, animé par une équipe basée à Moscou, continue d'être actif.

 

Voir aussi :

 

(Dernière mise à jour le 27/06/2023)

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RT France (francais.rt.com) est la déclinaison, en langue française, de la chaîne russe d’information internationale Russia Today lancée en 2005 par le gouvernement russe. Créée en décembre 2017, RT France vient compléter le site éponyme déjà existant. Elle est dirigée par Xenia Fedorova. En représailles à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, la chaîne, considérée comme un média de propagande, a été interdite de diffusion dans les pays membres de l'Union européenne.

L’agence de notation des médias NewsGuard qualifie RT France de « vecteur de désinformation et de propagande du gouvernement russe [qui] enfreint gravement les principes journalistiques de base ».

Le site de RT France a reçu 3,5 millions de visites par mois en moyenne au cours de l'année 2021 (données SimilarWeb). Sa page Facebook compte plus d'1,6 million d'abonnés et son compte Twitter plus de 175 000.

Début mars 2020, RT France a annoncé qu’elle arrivait dans « le bloc des chaînes d’information sur Canal + ».

Parmi les membres du comité d’éthique de la chaîne ont figuré l'ancien ministre des transports Thierry Mariani (jusqu'en 2018), l'ancien président de Radio France Jean-Luc Hees (jusqu'en 2020 ; en 2022, il approuvera publiquement les mesures prises pour interdire la chaîne en France), l'ancienne ambassadrice Anne Gazeau-Secret, le journaliste Jacques-Marie Bourget (jusqu'en 2020) et le rédacteur en chef du mensuel Afrique Asie Majed Nehmé.

RT a adopté un positionnement atypique que résume le mot d'ordre affiché sur la page d'accueil de son site français : « Osez questionner ». Plusieurs fois mise en cause pour sa couverture de l'actualité, notamment dans le domaine des relations internationales (Syrie, Ukraine, affaire Skripal, etc.), la chaîne tend souvent ses micros à des pseudo-experts au tropisme conspirationniste très prononcé. Elle compte parmi son équipe de journalistes des sympathisants de Dieudonné M'Bala M'Bala comme Jonathan Moadab, ancien blogueur et fondateur des sites complotistes Le Cercle des Volontaires et Agence Info Libre, Kyrill Kotikov ou encore Meriem Laribi.

Le 13 décembre 2016, le site de RT partage la vidéo « ONU : une journaliste démonte en deux minutes la rhétorique des médias traditionnels sur la Syrie » dans laquelle la « journaliste indépendante » Eva Bartlett accuse les médias occidentaux de mentir sur la situation en Syrie et tente de récuser le fait que le régime de Bachar el-Assad s'attaquerait à la population civile à Alep.

Le 29 mai 2017, lors d'une conférence de presse conjointe avec Vladimir Poutine à Versailles, le président français Emmanuel Macron qualifie RT d'« organe d’influence [ayant], à plusieurs reprises, produit des contre-vérités sur ma personne et ma campagne. […] Russia Today et Sputnik ne se sont pas comportés comme des organes de presse et des journalistes, mais ils se sont comportés comme des organes d’influence, de propagande, et de propagande mensongère, ni plus, ni moins. »

Fin juin 2018, la chaîne russe reçoit un avertissement du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) pour des « manquements à l’honnêteté, à la rigueur de l’information et à la diversité des points de vue ». La chaîne avait, dans un reportage sur la Syrie diffusé le 13 avril précédent, falsifié la traduction d’un témoin de la Ghouta, lui faisant dire que l’attaque chimique était simulée, alors qu’il parlait de la famine sévissant dans la région. RT France a invoqué par la suite « une erreur purement technique ».

A partir de la rentrée 2018, Frédéric Taddéï anime sur RT France une émission de débat, « Interdit d’interdire », diffusée quatre fois par semaine. Le 23 février 2022, dans le contexte de l'agression de la Russie contre l'Ukraine, il annonce qu'il quitte la présentation de son talk-show « par loyauté envers la France ». L'économiste Jacques Sapir publie en outre régulièrement des textes et des analyses pour RT France depuis 2015.

Si la rédactrice en chef du réseau RT (qui inclut RT France), Margarita Simonian, insiste sur la circonstance que son média n'a d'autre objectif que de donner « le point de vue de la Russie, comme France 24 ou la BBC » le feraient pour la France ou la Grande-Bretagne, le rapport conjoint du CAPS et de l'IRSEM sur les manipulations de l'information (2018) rappelle que « ce qui est reproché à RT et à Sputnik n’est pas de faire de la diplomatie publique, mais de manipuler l’information, ce qui n’est pas la même chose ». C'est aussi ce que confirment l'ancienne journaliste de RT America Liz Wahl et la journaliste britannique Sarah Firth.

Spécialiste de la Russie post-soviétique, l'historienne Galia Ackerman considère que « ce que font maintenant RT et Sputnik n’est plus centré complètement sur la création d’une image positive de la Russie, mais [que] l’objectif est de saper l’Occident de l’intérieur. L’objectif est de montrer que chez nous tout est pourri. Cela passe par les soutiens aux mouvements d’extrême-gauche et d’extrême-droite. L’extrême-gauche, car ils détestent les Etats-Unis. Il y a une proximité avec l’extrême-droite car le régime russe se définit comme traditionaliste. Je constate qu’au moindre prétexte, ces médias montrent Marine Le Pen de façon positive. Ils refusent de qualifier le Rassemblement national d’extrême-droite, ils l’appellent la droite. […] Pour leurs débats, ils choisissent assez habilement des gens. Parfois, ils invitent des gens qui ne sont pas de leur bord, simplement pour apporter un peu de crédibilité. Je me souviens qu’au tout début de RT, il y avait un événement avec la Corée du Nord. Ils ont invité un spécialiste qui dénonce ce régime, mais par ailleurs, pendant une journée entière, ils ont montré un film qui montrait une image positive du dirigeant nord-coréen. C’est le dosage qui est important dans ces médias. »

Le réseau RT diffuse aujourd’hui des contenus en anglais, espagnol, français, allemand, arabe et russe. Il prétend toucher 700 millions de personnes dans plus de 100 pays. En 2005, RT était l'un des médias partenaires de la conférence « anti-impérialiste » organisée à Bruxelles par le théoricien du complot Thierry Meyssan.

Dans un article paru le 9 novembre 2020 dans le Bulletin of the Atomic Scientists, intitulé « Here’s how Russia’s RT spread propaganda in the lead-up to the election » [« Voici comment la chaîne russe RT a répandu la propagande dans la préparation des élections »], RT est décrite comme « une arme de propagande tactique du gouvernement russe ». Dans un article paru en mars 2013 dans Rossiyskaya Gazeta, Margarita Simonian considérait en effet ouvertement que RT menait une « guerre de l'information ». Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu, avait à son tour déclaré, selon un article publié en 2015 par l’agence de presse russe privée Interfax, que RT fonctionnait comme « une composante des forces armées ».

Le 15 juillet 2020, RT a publié sur son compte Twitter une vidéo affirmant que les masques de protection recommandés pour se prémunir du Covid-19 ne marchaient pas.

Le 25 août 2021, le compte Twitter de RT a publié un montage réalisé avec Photoshop présentant une famille d'Afghans portant dans leurs bagages des armes à feu et un lance-roquette, le tout surmonté de la mention : « Certains terroristes ont-ils bénéficié gratuitement d'une sortie d'Afghanistan ? ». Cette publication ayant suscité l'indignation, notamment de Marietje Schaake, directrice de la politique internationale au Cyber ​​Policy Center de l’université de Stanford, elle a ensuite été supprimée.

Fin octobre 2021, une étude de Radio Free Europe s'intéressait au traitement contradictoire réservé au Covid-19 par la chaîne dans sa version russe et dans ses versions internationales. L'antenne russe de RT tendait ainsi à défendre les mesures sanitaires, le port du masque et la vaccination, conformément aux consignes du Kremlin. À l'inverse dans les versions destinées à un public international (en français, allemand, espagnol, anglais ou arabe), RT s'ingéniait à décrédibiliser les mêmes mesures, à mettre en doute l'efficacité des vaccins occidentaux tout en saluant celle du vaccin russe, Sputnik V.

Mediapart révèle en octobre 2021 que Pierre-Alexandre Ferletic, journaliste du service web de RT France, a rejoint l'équipe de campagne d'Éric Zemmour en qualité de « coordinateur recrutement cercles de réflexion ».

Début 2022, RT France affiche 1,14 million d'abonnés sur YouTube et 561 millions de vues cumulées. Toutes chaînes cumulées (RT, RT America, RT UK, RT Deutsch, RT France, RT en español et RT Arabic), elle atteint plus de 11 milliards de vues.

Le 27 février 2022, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen annonce l'interdiction des médias russes RT et Sputnik sur le territoire de l'Union européenne. Quelques mois plus tard, réagissant au tweet d'excuse d'un journaliste de LCI reconnaissant une erreur à l'antenne, Xenia Fedorova, directrice de l'information de RT France, déplorait que « sans aucun média pour les contredire, les médias mainstream reviennent à leur "manipulation de l'opinion" habituelle. » La chaîne russe continue pourtant alors à émettre.

Toutefois, le 21 janvier 2023, la direction de RT France annonce la fermeture de la chaîne en conséquence du gel de ses avoirs par le Trésor public. Dans la foulée, le pouvoir russe promet des « mesures de rétorsion » si « les autorités françaises ne cessent pas de terroriser les journalistes russes ». Le 7 avril 2023, le tribunal de commerce de Nanterre place RT France en liquidation judiciaire. Cependant, le site web de RT en français, animé par une équipe basée à Moscou, continue d'être actif.

 

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