Les spéculations complotistes sur les récents empoisonnements au Novitchok en Grande-Bretagne vont bon train. Le fait est que toutes ces explications alternatives, qui ont pour objectif de détourner l'attention de toute implication de la Russie, s'excluent mutuellement.
On se souvient du tir de barrage opposé en mars dernier par les médias russes et pro-Kremlin lorsque la police britannique mit en cause la Russie à propos de l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia : toute une série de théories furent alors invoquées par le gouvernement russe et ses médias pour expliquer l’utilisation de l’agent neurotoxique Novitchok sur le sol britannique. Les médias russes accusèrent le Royaume-Uni ou les États-Unis d’avoir mis en scène cet empoisonnement pour déstabiliser Vladimir Poutine à quelques jours de l'élection présidentielle. Ou d'avoir cherché à susciter un mouvement de boycott lors de la coupe du monde de football en Russie. Certains affirmaient que l’ex-agent russe aurait été exposé au produit « par accident » tandis que les services secrets britanniques se livraient à des expériences sur ce gaz innervant hautement toxique.
Quatre mois après la tentative d’empoisonnement de Sergueï Skripal, les « théories » propagées par les médias russes et leurs relais continuent de bénéficier d’une très forte visibilité sur les médias sociaux.
La découverte, le 30 juin dernier, de deux citoyens britanniques retrouvés inconscients chez eux à Amesbury (Angleterre, à 30 km de Salisbury) après avoir été exposés a ce même Novitchok (l’une des deux victimes étant entre temps décédée) constitue à ce titre un rebondissement majeur. Les enquêteurs de la police britannique essaient d'établir d'où vient la bouteille contenant du Novitchok retrouvée au domicile de Charlie Rowley (l'autre victime). Et doivent encore déterminer si le poison retrouvé dans la bouteille provient du lot qui avait contaminé Sergueï et Ioulia Skripal en mars. Ce sera la mission des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), invités cette semaine par les autorités britanniques à venir effectuer des prélèvements à fin d'analyses.
Alors que l’enquête pourrait durer plusieurs mois, les médias russes et leurs relais désignent d’ores et déjà les coupables et leurs motivations. Une méthode déjà éprouvée par le passé concernant d'autres affaires comme l'assassinat de Boris Nemtsov, le crash du MH-17 ou les bombardements chimiques en Syrie.
Spécialisée dans la lutte contre la désinformation, l'équipe du Digital Forensic Research Lab de l'Atlantic Council (DFRLab) a identifié plus d’une dizaine de « théories » propagées sur les réseaux sociaux :
Inutile de souligner que ces théories s’excluent mutuellement, l'empoisonnement ne pouvant pas être à la fois une attaque terroriste, un accident et une opération sous « faux drapeau » orchestrée par le gouvernement visant à discréditer la Russie.
Les spéculations complotistes sur les récents empoisonnements au Novitchok en Grande-Bretagne vont bon train. Le fait est que toutes ces explications alternatives, qui ont pour objectif de détourner l'attention de toute implication de la Russie, s'excluent mutuellement.
On se souvient du tir de barrage opposé en mars dernier par les médias russes et pro-Kremlin lorsque la police britannique mit en cause la Russie à propos de l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia : toute une série de théories furent alors invoquées par le gouvernement russe et ses médias pour expliquer l’utilisation de l’agent neurotoxique Novitchok sur le sol britannique. Les médias russes accusèrent le Royaume-Uni ou les États-Unis d’avoir mis en scène cet empoisonnement pour déstabiliser Vladimir Poutine à quelques jours de l'élection présidentielle. Ou d'avoir cherché à susciter un mouvement de boycott lors de la coupe du monde de football en Russie. Certains affirmaient que l’ex-agent russe aurait été exposé au produit « par accident » tandis que les services secrets britanniques se livraient à des expériences sur ce gaz innervant hautement toxique.
Quatre mois après la tentative d’empoisonnement de Sergueï Skripal, les « théories » propagées par les médias russes et leurs relais continuent de bénéficier d’une très forte visibilité sur les médias sociaux.
La découverte, le 30 juin dernier, de deux citoyens britanniques retrouvés inconscients chez eux à Amesbury (Angleterre, à 30 km de Salisbury) après avoir été exposés a ce même Novitchok (l’une des deux victimes étant entre temps décédée) constitue à ce titre un rebondissement majeur. Les enquêteurs de la police britannique essaient d'établir d'où vient la bouteille contenant du Novitchok retrouvée au domicile de Charlie Rowley (l'autre victime). Et doivent encore déterminer si le poison retrouvé dans la bouteille provient du lot qui avait contaminé Sergueï et Ioulia Skripal en mars. Ce sera la mission des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), invités cette semaine par les autorités britanniques à venir effectuer des prélèvements à fin d'analyses.
Alors que l’enquête pourrait durer plusieurs mois, les médias russes et leurs relais désignent d’ores et déjà les coupables et leurs motivations. Une méthode déjà éprouvée par le passé concernant d'autres affaires comme l'assassinat de Boris Nemtsov, le crash du MH-17 ou les bombardements chimiques en Syrie.
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Inutile de souligner que ces théories s’excluent mutuellement, l'empoisonnement ne pouvant pas être à la fois une attaque terroriste, un accident et une opération sous « faux drapeau » orchestrée par le gouvernement visant à discréditer la Russie.
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