L'ancien directeur de campagne de François Fillon, Patrick Stefanini, était l'invité lundi 27 novembre de l'émission "C à vous", sur France 5. Interrogé sur le complot dénoncé pendant la campagne présidentielle par son candidat sur fond de PenelopeGate, il a déclaré :
« Je ne sais pas qui sont les hommes ou les femmes du complot. Il nous avait annoncé qu'il le dirait. Pour l'instant, on reste un peu sur notre faim. [...] Moi je suis pas assez naïf pour penser qu'il ne s'est rien passé, qu'il n'y a pas eu des hommes ou des femmes qui peut-être, connaissant cette faiblesse de François Fillon, ont essayé de l'instrumentaliser, je n'en sais rien ! Donc je ne l'exclus pas. Ce que je dis, par contre, c'est que quand vous êtes en campagne, quand le train est lancé, quand vous êtes dans la bagarre politique, la théorie du complot elle ne vous sert à rien. Vous pouvez l'invoquer autant que vous voulez, ça vous sert à rien, je pense que ça vous ramène aucun électeur, peut-être que ça consolide un peu votre base à droite, et encore j'en suis même pas convaincu. Donc je crois que, honnêtement, ça nous servait à rien ».
Dans le livre d'entretiens qu'il publie ces jours-ci (Déflagration. Dans le secret d'une élection impossible, Robert Laffont, 2017, 418 pages), Patrick Stefanini ne fournit aucun élément de nature à étayer la thèse d'une machination politico-médiatico-judiciaire contre François Fillon. Le candidat malheureux de la droite à l'élection présidentielle a en effet quitté la vie politique sans avoir diffusé les preuves qu'il affirmait détenir d'un complot tramé contre lui. Patrick Stefani révèle en outre que son candidat « savait manifestement, dès le mois de décembre [2016], que la situation professionnelle de sa femme suscitait des questions ».
Dans la chronique qu'il a consacrée à l'ouvrage de Stefanini, Thomas Legrand fait valoir qu'« en gagnant la primaire, François Fillon devenait candidat et devait, à ce titre, rendre public la source de ses revenus. Il suffisait de lire cette déclaration de ressources pour pointer les revenus de Pénélope Fillon, attachée parlementaire que personne n’a jamais croisée à l’Assemblée. Pas besoin de cabinet noir ni de gorge profonde pour que les journalistes mènent vite et bien une enquête simplissime. [...] Qu’ils aient été aussi alimentés par des opposants ou des concurrents, c’est probable et dans la nature des choses. Mais, sauf preuve du contraire (que François Fillon est incapable de fournir), il ne s’agit pas d’un complot ».
L'ancien directeur de campagne de François Fillon, Patrick Stefanini, était l'invité lundi 27 novembre de l'émission "C à vous", sur France 5. Interrogé sur le complot dénoncé pendant la campagne présidentielle par son candidat sur fond de PenelopeGate, il a déclaré :
« Je ne sais pas qui sont les hommes ou les femmes du complot. Il nous avait annoncé qu'il le dirait. Pour l'instant, on reste un peu sur notre faim. [...] Moi je suis pas assez naïf pour penser qu'il ne s'est rien passé, qu'il n'y a pas eu des hommes ou des femmes qui peut-être, connaissant cette faiblesse de François Fillon, ont essayé de l'instrumentaliser, je n'en sais rien ! Donc je ne l'exclus pas. Ce que je dis, par contre, c'est que quand vous êtes en campagne, quand le train est lancé, quand vous êtes dans la bagarre politique, la théorie du complot elle ne vous sert à rien. Vous pouvez l'invoquer autant que vous voulez, ça vous sert à rien, je pense que ça vous ramène aucun électeur, peut-être que ça consolide un peu votre base à droite, et encore j'en suis même pas convaincu. Donc je crois que, honnêtement, ça nous servait à rien ».
Dans le livre d'entretiens qu'il publie ces jours-ci (Déflagration. Dans le secret d'une élection impossible, Robert Laffont, 2017, 418 pages), Patrick Stefanini ne fournit aucun élément de nature à étayer la thèse d'une machination politico-médiatico-judiciaire contre François Fillon. Le candidat malheureux de la droite à l'élection présidentielle a en effet quitté la vie politique sans avoir diffusé les preuves qu'il affirmait détenir d'un complot tramé contre lui. Patrick Stefani révèle en outre que son candidat « savait manifestement, dès le mois de décembre [2016], que la situation professionnelle de sa femme suscitait des questions ».
Dans la chronique qu'il a consacrée à l'ouvrage de Stefanini, Thomas Legrand fait valoir qu'« en gagnant la primaire, François Fillon devenait candidat et devait, à ce titre, rendre public la source de ses revenus. Il suffisait de lire cette déclaration de ressources pour pointer les revenus de Pénélope Fillon, attachée parlementaire que personne n’a jamais croisée à l’Assemblée. Pas besoin de cabinet noir ni de gorge profonde pour que les journalistes mènent vite et bien une enquête simplissime. [...] Qu’ils aient été aussi alimentés par des opposants ou des concurrents, c’est probable et dans la nature des choses. Mais, sauf preuve du contraire (que François Fillon est incapable de fournir), il ne s’agit pas d’un complot ».
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