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[PODCAST] Clinton, Deep State, QAnon... Donald Trump et les théories du complot

Publié par France Info12 avril 2023

Après son inculpation le 4 avril dernier par un tribunal de New York, Donald Trump, se dit victime d'une "chasse aux sorcières" orchestrée par les démocrates. Une petite musique conspirationniste à laquelle nous a habitués l’ancien président des Etats-Unis, et depuis très longtemps.

C’est une image historique : Donald Trump, entouré de gardes du corps, la mine grave, entre le 4 avril dernier dans une salle d’audience d'un tribunal de New York. L'ex président des Etats-Unis, âgé de 76 ans, est alors accusé de fraudes comptables, soupçonné d'avoir "orchestré" une série de paiements pour étouffer trois affaires avant l'élection présidentielle de 2016.

De retour dans sa résidence en Floride, Donald Trump a qualifié d'"insulte à la nation" son inculpation officielle, accusant Alvin Bragg, le procureur de Manhattan "soutenu par Georges Soros". De quoi alimenter des attaques aux relents complotistes contre le philanthrope américain. "Quoi de mieux lorsqu’on veut reporter sur d’autres l’origine de ses ennuis que de se choisir un ennemi connu, identifié, un bouc émissaire ? Et de l’accuser d’être derrière tous les problèmes qu’on rencontre, explique Rudy Reichstadt. Donc Donald Trump joue la carte Soros, c’est une valeur sûre. C’est la certitude que ses partisans se presseront à ses côtés pour le défendre et relaieront son discours de victimisation." Soros, ce nom en deux syllabes, "est devenu dans l'Alt-Right un synonyme de 'complot contre l'Amérique', non sans quelques relents antisémites", rappelle-t-il.

De l'État profond au symbole de Waco

Ce n’est plus un secret pour personne : Donald Trump se présente une nouvelle fois à l'élection présidentielle de 2024, et ses affaires judiciaires ne l’empêcheront pas de le faire. En meeting à Waco au Texas, le 26 mars, Donald Trump déclarait devant une foule acquise : "Soit l'Etat profond détruit l'Amérique, soit nous détruisons l'Etat profond." Pour Rudy Reichstadt, la formule 'Etat profond' "a permis à Trump, dès son arrivée à la Maison Blanche en 2017, de rejeter la responsabilité de ses échecs et de son impéritie sur un introuvable complot de saboteurs de l’ombre."

La ville de Waco a-t-elle été choisie par hasard ? Son meeting s'est tenu quasiment 30 ans après la tragédie de Waco. Le 19 avril 1993, le FBI lançait, avec l’aval du président Bill Clinton, l’assaut final contre la secte des Davidiens retranchée dans un ranch du Texas. "On ignore si la ville de Waco a été choisie pour Trump précisément pour cette raison et il est tout à fait possible que ce soit un concours de circonstances, poursuit Rudy Reichstadt, mais, ce qui est certain, c’est que pour une partie des partisans, Waco est un symbole très fort." C'est d'ailleurs à Waco naissent aussi les théories du complot sur les Clinton.

>> États-Unis : les complotistes et l'après Donald Trump

La commission d'enquête du Capitole

Dans cet épisode, retour sur les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021. Un rapport accablant pour Donald Trump. "Ce que met en lumière l'enquête, c'est effectivement un véritable complot contre le fonctionnement normal de la démocratie, ses inspirateurs, ses orchestrateurs, ses exécutants, ses complices – des personnes comme Roger Stone ou Rudy Giuliani – et ceux, également, qui ont refusé de le cautionner", explique Rudy Reichstadt. "Le 6 janvier est un aboutissement d’un long travail de discours complotistes qui arrive à faire vaciller la démocratie", estime Tristan Mendès France.

Enfin, l'épisode revient sur l'empreinte complotiste de Donald Trump, des théories poussées dès 2011 contre notamment Barack Obama, jusqu'à ses liens étroits avec la mouvance QAnon.

Les complotistes et l’après-Trump : c’est le 46ème épisode de Complorama, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver un vendredi sur deux sur l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcastsSpotify, ou Deezer.

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C’est une image historique : Donald Trump, entouré de gardes du corps, la mine grave, entre le 4 avril dernier dans une salle d’audience d'un tribunal de New York. L'ex président des Etats-Unis, âgé de 76 ans, est alors accusé de fraudes comptables, soupçonné d'avoir "orchestré" une série de paiements pour étouffer trois affaires avant l'élection présidentielle de 2016.

De retour dans sa résidence en Floride, Donald Trump a qualifié d'"insulte à la nation" son inculpation officielle, accusant Alvin Bragg, le procureur de Manhattan "soutenu par Georges Soros". De quoi alimenter des attaques aux relents complotistes contre le philanthrope américain. "Quoi de mieux lorsqu’on veut reporter sur d’autres l’origine de ses ennuis que de se choisir un ennemi connu, identifié, un bouc émissaire ? Et de l’accuser d’être derrière tous les problèmes qu’on rencontre, explique Rudy Reichstadt. Donc Donald Trump joue la carte Soros, c’est une valeur sûre. C’est la certitude que ses partisans se presseront à ses côtés pour le défendre et relaieront son discours de victimisation." Soros, ce nom en deux syllabes, "est devenu dans l'Alt-Right un synonyme de 'complot contre l'Amérique', non sans quelques relents antisémites", rappelle-t-il.

De l'État profond au symbole de Waco

Ce n’est plus un secret pour personne : Donald Trump se présente une nouvelle fois à l'élection présidentielle de 2024, et ses affaires judiciaires ne l’empêcheront pas de le faire. En meeting à Waco au Texas, le 26 mars, Donald Trump déclarait devant une foule acquise : "Soit l'Etat profond détruit l'Amérique, soit nous détruisons l'Etat profond." Pour Rudy Reichstadt, la formule 'Etat profond' "a permis à Trump, dès son arrivée à la Maison Blanche en 2017, de rejeter la responsabilité de ses échecs et de son impéritie sur un introuvable complot de saboteurs de l’ombre."

La ville de Waco a-t-elle été choisie par hasard ? Son meeting s'est tenu quasiment 30 ans après la tragédie de Waco. Le 19 avril 1993, le FBI lançait, avec l’aval du président Bill Clinton, l’assaut final contre la secte des Davidiens retranchée dans un ranch du Texas. "On ignore si la ville de Waco a été choisie pour Trump précisément pour cette raison et il est tout à fait possible que ce soit un concours de circonstances, poursuit Rudy Reichstadt, mais, ce qui est certain, c’est que pour une partie des partisans, Waco est un symbole très fort." C'est d'ailleurs à Waco naissent aussi les théories du complot sur les Clinton.

>> États-Unis : les complotistes et l'après Donald Trump

La commission d'enquête du Capitole

Dans cet épisode, retour sur les travaux de la commission d'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021. Un rapport accablant pour Donald Trump. "Ce que met en lumière l'enquête, c'est effectivement un véritable complot contre le fonctionnement normal de la démocratie, ses inspirateurs, ses orchestrateurs, ses exécutants, ses complices – des personnes comme Roger Stone ou Rudy Giuliani – et ceux, également, qui ont refusé de le cautionner", explique Rudy Reichstadt. "Le 6 janvier est un aboutissement d’un long travail de discours complotistes qui arrive à faire vaciller la démocratie", estime Tristan Mendès France.

Enfin, l'épisode revient sur l'empreinte complotiste de Donald Trump, des théories poussées dès 2011 contre notamment Barack Obama, jusqu'à ses liens étroits avec la mouvance QAnon.

Les complotistes et l’après-Trump : c’est le 46ème épisode de Complorama, avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l’observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver un vendredi sur deux sur l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcastsSpotify, ou Deezer.

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