Le 24 février 2022, Vladimir Poutine annonçait en direct à la télévision russe sa décision d’envahir l’Ukraine pour "dénazifier" le pays. Un an plus tard, la complosphère a toujours les yeux rivés sur l’Ukraine, et chaque événement n’est selon elle qu’une mise en scène, un fake orchestré par l’Occident et la "junte nazie" au pouvoir à Kiev.
Sourcils froncés, installé derrière son bureau austère du Kremlin, Vladimir Poutine annonce en direct à la télévision russe sa décision d'envahir l'Ukraine. "J'ai décidé de mener une opération militaire spéciale dont le but est la protection des personnes qui, pendant huit ans, ont subi les abus et le génocide du régime de Kiev", a déclaré le chef du Kremlin. La dimension obsidionale, paranoïaque et menaçante du discours annonce très clairement l'offensive : Vladimir Poutine parle de la "folie" de la "création" de l'Ukraine, de "l'injustice" que constitue son départ de l'Union soviétique, parle de "trahison de nos valeurs communes", évoque l'Ukraine comme une menace pour la sécurité de la Russie.
S’en est suivi de nombreux faits pour lesquels la machine complotiste a tourné à plein régime, comme le bombardement de Marioupol et ses femmes enceintes, vue comme une manipulation pour Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, et Alexeï Mechkov, ambassadeur de Russie en France. Acteurs de crise, révisionnisme en temps réel, cette multiplication des narratifs destinée à créer un écran de fumée autour des faits avérés est la clé de voûte du discours de Moscou, qui ne le destine pas seulement à la communauté internationale, mais avant tout à sa population.
En mars 2022, la Russie accuse Washington et Kiev de gérer des laboratoires destinés à produire des armes biologiques en Ukraine. Retour sur ces biolabs qui deviennent alors l’obsession des complotistes. Un événement symptômatique de la bascule de la complosphère qui adhérait au narratif lié au Covid-19.
"Guerre en Ukraine : un an de théories du complot au service de la propagande", c'est le 43e épisode de Complorama avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l'observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify ou Deezer.
Sourcils froncés, installé derrière son bureau austère du Kremlin, Vladimir Poutine annonce en direct à la télévision russe sa décision d'envahir l'Ukraine. "J'ai décidé de mener une opération militaire spéciale dont le but est la protection des personnes qui, pendant huit ans, ont subi les abus et le génocide du régime de Kiev", a déclaré le chef du Kremlin. La dimension obsidionale, paranoïaque et menaçante du discours annonce très clairement l'offensive : Vladimir Poutine parle de la "folie" de la "création" de l'Ukraine, de "l'injustice" que constitue son départ de l'Union soviétique, parle de "trahison de nos valeurs communes", évoque l'Ukraine comme une menace pour la sécurité de la Russie.
S’en est suivi de nombreux faits pour lesquels la machine complotiste a tourné à plein régime, comme le bombardement de Marioupol et ses femmes enceintes, vue comme une manipulation pour Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, et Alexeï Mechkov, ambassadeur de Russie en France. Acteurs de crise, révisionnisme en temps réel, cette multiplication des narratifs destinée à créer un écran de fumée autour des faits avérés est la clé de voûte du discours de Moscou, qui ne le destine pas seulement à la communauté internationale, mais avant tout à sa population.
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