Le 22 novembre 1963, le président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy est assassiné lors d’une visite officielle à Dallas, au Texas. Le principal suspect, Lee Harvey Oswald, est arrêté, puis tué deux jours plus tard devant les caméras. Les États-Unis resteront marqués à jamais par cet événement qui a nourri de nombreuses thèses conspirationnistes.
"De Dallas au Texas, la nouvelle apparemment officielle : le président Kennedy est mort à 13 heures". Le présentateur américain de CBS News Walter Cronkite annonce, le 22 novembre 1963, la nouvelle de la mort de John Fitzgerald Kennedy dans un bulletin d’information devenu mythique. "Le vice-président Lyndon Johnson a quitté l’hôpital de Dallas, mais nous ne savons pas pour quelle destination. Il prêtera probablement serment sous peu et deviendra le 36e président des Etats-Unis."
Ce jour-là, le président américain est accompagné de sa femme Jackie, du gouverneur du Texas John Connaly et de son épouse lors d’une visite présidentielle à Dallas, au Texas (États-Unis). John Fitzgerald Kennedy (JFK) est alors à bord d’une voiture décapotable lorsque trois coups de feu retentissent, le blessant mortellement. Le président s’écroule, et est déclaré mort quelques dizaines de minutes plus tard.
Depuis 60 ans, cet événement n’a jamais cessé d’être le terreau de théories du complot. "C'est une histoire incroyable, reconnaît Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch. Ce n'est pas une histoire de catastrophe naturelle, de maladie ou d'accident, c'est un assassinat et un assassinat politique, il y a donc bien une intentionnalité dans la mise à mort de Kennedy. Ensuite, il y a le fait que Lee Harvey Oswald, son assassin, est tué lui-même deux jours plus tard par Jack Ruby". C'est un moment de grande violence politique aux Etats-Unis, estime Rudy Reichstadt, rappelant l'assassinat de Malcom X, celui de Martin Luther King ou encore celui du petit frère de JFK, Robert Francis Kennedy, alias "Bobby", assassiné le soir de sa victoire aux primaires démocrates de Californie, le 5 juin 1968.
"Tous ces éléments sont propices à l'émergence de théories de complot avec l'idée que la cause doit correspondre à l'effet qu'il y a forcément quelque chose de plus gros qu'un tireur isolé derrière ce qui s'est passé."
Rudy Reichstadt
Si la Commission Warren, créée pour faire la lumière sur cet assassinat, a conclu que Lee Harvey Oswald était bien le coupable, ses conclusions n’ont jamais totalement convaincu les Américains. "La spécificité de cette théorie du complot, l'idée qu'on nous cache quelque chose, c'est qu'elle a réussi, explique Rudy Reichstadt. Elle a réussi dans le sens où pour la plupart des gens, ce n'est pas une théorie du complot (...) C'est une théorie qui a fini pour s'imposer quelque part comme une version alternative à ce qu'on sait."
Des centaines de théories existent sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, de la CIA à la mafia de Chicago, en passant par la responsabilité du vice-Président Lyndon B. Johnson jusqu'aux communistes. Parmi tous ces récits complotistes, il y en a un qui concerne les extraterestres. "Avec l'idée que JFK aurait été assassiné parce qu'il allait révéler la présence des petits hommes verts sur Terre, explique Tristan Mendès France, reprenant la théorie poussée par l'ancien journaliste américain Jim Mars. Ce dernier suggère "que les débris à Roswell en 1947 étaient en réalité les restes d'un vaisseau spatial et que JFK avait l'intention de divulguer ces informations au public."
"On a une hybridation entre plusieurs motifs mythologiques de la complosphère, le mythe des aliens de Roswell et les récits complotistes autour de l'assassinat de JFK. On a une façon de mutualiser deux audiences et de nourrir le fantasme quelque part de 'tout est lié'."
Tristan Mendès France
L'épisode revient aussi sur la déclassification des archives du FBI à propos de l'assassinat de JFK, et sur ce qu'on sait aujourd'hui.
"L'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, 60 ans de théories du complot", c'est le 56e épisode de Complorama avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l'observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.
"De Dallas au Texas, la nouvelle apparemment officielle : le président Kennedy est mort à 13 heures". Le présentateur américain de CBS News Walter Cronkite annonce, le 22 novembre 1963, la nouvelle de la mort de John Fitzgerald Kennedy dans un bulletin d’information devenu mythique. "Le vice-président Lyndon Johnson a quitté l’hôpital de Dallas, mais nous ne savons pas pour quelle destination. Il prêtera probablement serment sous peu et deviendra le 36e président des Etats-Unis."
Ce jour-là, le président américain est accompagné de sa femme Jackie, du gouverneur du Texas John Connaly et de son épouse lors d’une visite présidentielle à Dallas, au Texas (États-Unis). John Fitzgerald Kennedy (JFK) est alors à bord d’une voiture décapotable lorsque trois coups de feu retentissent, le blessant mortellement. Le président s’écroule, et est déclaré mort quelques dizaines de minutes plus tard.
Depuis 60 ans, cet événement n’a jamais cessé d’être le terreau de théories du complot. "C'est une histoire incroyable, reconnaît Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch. Ce n'est pas une histoire de catastrophe naturelle, de maladie ou d'accident, c'est un assassinat et un assassinat politique, il y a donc bien une intentionnalité dans la mise à mort de Kennedy. Ensuite, il y a le fait que Lee Harvey Oswald, son assassin, est tué lui-même deux jours plus tard par Jack Ruby". C'est un moment de grande violence politique aux Etats-Unis, estime Rudy Reichstadt, rappelant l'assassinat de Malcom X, celui de Martin Luther King ou encore celui du petit frère de JFK, Robert Francis Kennedy, alias "Bobby", assassiné le soir de sa victoire aux primaires démocrates de Californie, le 5 juin 1968.
"Tous ces éléments sont propices à l'émergence de théories de complot avec l'idée que la cause doit correspondre à l'effet qu'il y a forcément quelque chose de plus gros qu'un tireur isolé derrière ce qui s'est passé."
Rudy Reichstadt
Si la Commission Warren, créée pour faire la lumière sur cet assassinat, a conclu que Lee Harvey Oswald était bien le coupable, ses conclusions n’ont jamais totalement convaincu les Américains. "La spécificité de cette théorie du complot, l'idée qu'on nous cache quelque chose, c'est qu'elle a réussi, explique Rudy Reichstadt. Elle a réussi dans le sens où pour la plupart des gens, ce n'est pas une théorie du complot (...) C'est une théorie qui a fini pour s'imposer quelque part comme une version alternative à ce qu'on sait."
Des centaines de théories existent sur l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, de la CIA à la mafia de Chicago, en passant par la responsabilité du vice-Président Lyndon B. Johnson jusqu'aux communistes. Parmi tous ces récits complotistes, il y en a un qui concerne les extraterestres. "Avec l'idée que JFK aurait été assassiné parce qu'il allait révéler la présence des petits hommes verts sur Terre, explique Tristan Mendès France, reprenant la théorie poussée par l'ancien journaliste américain Jim Mars. Ce dernier suggère "que les débris à Roswell en 1947 étaient en réalité les restes d'un vaisseau spatial et que JFK avait l'intention de divulguer ces informations au public."
"On a une hybridation entre plusieurs motifs mythologiques de la complosphère, le mythe des aliens de Roswell et les récits complotistes autour de l'assassinat de JFK. On a une façon de mutualiser deux audiences et de nourrir le fantasme quelque part de 'tout est lié'."
Tristan Mendès France
L'épisode revient aussi sur la déclassification des archives du FBI à propos de l'assassinat de JFK, et sur ce qu'on sait aujourd'hui.
"L'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, 60 ans de théories du complot", c'est le 56e épisode de Complorama avec Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, et Tristan Mendès France, maître de conférence et membre de l'observatoire du conspirationnisme, spécialiste des cultures numériques. Un podcast à retrouver sur le site de franceinfo, l'application Radio France et plusieurs autres plateformes comme Apple podcasts, Podcast Addict, Spotify, ou Deezer.
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