Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Pour Ron Paul, le massacre de la Ghouta est un « false flag »

Publié par La Rédaction04 septembre 2013,

« Pourquoi est-ce qu'on ne demande pas de comptes à Al-Qaïda ? Pourquoi sommes-nous du côté d'Al-Qaïda ? » a réagi l'ex-congressiste républicain.

Pour Ron Paul, le massacre de la Ghouta est un
Ron Paul (capture d'écran).

Ron Paul n'est pas seulement opposé à une éventuelle intervention militaire en Syrie. Il ne se contente pas non plus de faire valoir ses doutes quant à l'implication du régime de Bachar Al-Assad dans l'utilisation d'armes chimiques contre des populations civiles le 21 août dernier. Piochant dans un lexique typiquement complotiste, il estime ni plus ni moins que cette attaque est une opération sous « fausse bannière ». « Je pense que c'est un false flag » a-t-il déclaré mercredi dernier.

L'ancien congressiste américain, candidat malheureux aux dernières primaires républicaines et célèbre pour ses saillies conspirationnistes, était invité le 28 août 2013 dans l'émission de Neil Cavuto, sur Fox Business. Répondant à une question sur le bombardement chimique de la Ghouta, Ron Paul déclare :

« Je ne pense pas qu'Assad soit un idiot. Je ne pense pas qu'il aurait fait cela à dessein ».

« Ah ! Donc vous vous demandez si Assad a même jamais fait usage d'armes chimiques ou s'il n'est pas juste victime d'un coup monté ? » lui rétorque le journaliste incrédule.

Réponse de Ron Paul : « Oui. [...] Je pense que c'est un false flag. Je le pense vraiment, en effet. Et personne ne sait s'il a, en effet, massacré des gens par milliers avec des gaz toxiques. Si on le savait, ce serait une autre histoire, mais ce n'est pas le cas. On nous dit qu'Assad a fait 100 000 tués. Il y a beaucoup de factions là-bas. Pourquoi est-ce qu'on ne demande pas de comptes à Al-Qaïda ? Pourquoi sommes-nous du côté d'Al-Qaïda ? ».

Un « soi-disant massacre »

Il y a un an, Ron Paul s'était déjà illustré devant la chambre des représentants en prenant la défense du régime syrien : « Rejeter faussement la faute sur le gouvernement d'Assad pour un soi-disant massacre perpétré par une faction rebelle belligérante et violente n'est rien de plus que de la propagande de guerre » avait-il affirmé.

Si l'utilisation de gaz toxique le 21 août 2013 à la Ghouta (banlieue de Damas) n'est pas contestée, les autorités syriennes et les rebelles s'accusent mutuellement d'être les auteurs de l'attaque. Malgré le scepticisme de la Russie, un allié traditionnel du régime syrien, les éléments rendus publics forment un faisceau de présomptions accablant pour le régime de Bachar Al-Assad :

  • l'armée syrienne aurait mené des « préparatifs spécifiques les jours précédents le 21 août » pour lancer une attaque de ce type ;
  • ce sont les rebelles qui ont été visés, pas les forces du régime, lesquelles n'ont confirmé aucune perte dans leurs rangs ;
  • la reconstitution de l'attaque montrerait que les tirs sont partis de quartiers contrôlés par le régime ;
  • au lendemain de l'attaque, l'armée régulière syrienne a conduit des frappes terrestres et aériennes importantes sur la zone touchée, comme pour faire disparaître toute preuve de son implication ;
  • de même, les autorités syriennes ont refusé aux inspecteurs de l'ONU l'accès aux sites touchés durant plusieurs jours après l'attaque ;
  • les services de renseignements occidentaux affirment avoir intercepté une communication téléphonique entre un responsable du ministère syrien de la Défense et un officier syrien faisant allusion à l'utilisation de gaz neurotoxiques ;
  • Damas a déjà employé des armes chimiques, notamment du gaz sarin, dans des attaques contre sa propre population, notamment au mois d’avril 2013 ;
  • contrairement à l'armée régulière syrienne, les forces rebelles n'auraient pas la capacité de lancer une attaque d'une telle ampleur et d'une telle complexité opérationnelle, pas plus qu'elles ne disposeraient des moyens techniques de stocker et d'utiliser ces agents chimiques ;
  • le régime était menacé par une offensive imminente de la rébellion sur Damas, son usage d'armes chimiques contre la rébellion fait donc sens.

Sources : Salon.com, 30 août 2013 ; Le Point.fr, 28 août 2013 et 3 septembre 2013 ; Synthèse nationale de renseignement déclassifié, site du Premier ministre, 2 septembre 2013 ; Intervention de Jean-Yves Le Drian, Ministre français de la Défense, à l'Assemblée nationale le 4 septembre 2013.

Voir aussi :

(Dernière mise à jour le 11/09/2013)

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Pour Ron Paul, le massacre de la Ghouta est un
Ron Paul (capture d'écran).

Ron Paul n'est pas seulement opposé à une éventuelle intervention militaire en Syrie. Il ne se contente pas non plus de faire valoir ses doutes quant à l'implication du régime de Bachar Al-Assad dans l'utilisation d'armes chimiques contre des populations civiles le 21 août dernier. Piochant dans un lexique typiquement complotiste, il estime ni plus ni moins que cette attaque est une opération sous « fausse bannière ». « Je pense que c'est un false flag » a-t-il déclaré mercredi dernier.

L'ancien congressiste américain, candidat malheureux aux dernières primaires républicaines et célèbre pour ses saillies conspirationnistes, était invité le 28 août 2013 dans l'émission de Neil Cavuto, sur Fox Business. Répondant à une question sur le bombardement chimique de la Ghouta, Ron Paul déclare :

« Je ne pense pas qu'Assad soit un idiot. Je ne pense pas qu'il aurait fait cela à dessein ».

« Ah ! Donc vous vous demandez si Assad a même jamais fait usage d'armes chimiques ou s'il n'est pas juste victime d'un coup monté ? » lui rétorque le journaliste incrédule.

Réponse de Ron Paul : « Oui. [...] Je pense que c'est un false flag. Je le pense vraiment, en effet. Et personne ne sait s'il a, en effet, massacré des gens par milliers avec des gaz toxiques. Si on le savait, ce serait une autre histoire, mais ce n'est pas le cas. On nous dit qu'Assad a fait 100 000 tués. Il y a beaucoup de factions là-bas. Pourquoi est-ce qu'on ne demande pas de comptes à Al-Qaïda ? Pourquoi sommes-nous du côté d'Al-Qaïda ? ».

Un « soi-disant massacre »

Il y a un an, Ron Paul s'était déjà illustré devant la chambre des représentants en prenant la défense du régime syrien : « Rejeter faussement la faute sur le gouvernement d'Assad pour un soi-disant massacre perpétré par une faction rebelle belligérante et violente n'est rien de plus que de la propagande de guerre » avait-il affirmé.

Si l'utilisation de gaz toxique le 21 août 2013 à la Ghouta (banlieue de Damas) n'est pas contestée, les autorités syriennes et les rebelles s'accusent mutuellement d'être les auteurs de l'attaque. Malgré le scepticisme de la Russie, un allié traditionnel du régime syrien, les éléments rendus publics forment un faisceau de présomptions accablant pour le régime de Bachar Al-Assad :

  • l'armée syrienne aurait mené des « préparatifs spécifiques les jours précédents le 21 août » pour lancer une attaque de ce type ;
  • ce sont les rebelles qui ont été visés, pas les forces du régime, lesquelles n'ont confirmé aucune perte dans leurs rangs ;
  • la reconstitution de l'attaque montrerait que les tirs sont partis de quartiers contrôlés par le régime ;
  • au lendemain de l'attaque, l'armée régulière syrienne a conduit des frappes terrestres et aériennes importantes sur la zone touchée, comme pour faire disparaître toute preuve de son implication ;
  • de même, les autorités syriennes ont refusé aux inspecteurs de l'ONU l'accès aux sites touchés durant plusieurs jours après l'attaque ;
  • les services de renseignements occidentaux affirment avoir intercepté une communication téléphonique entre un responsable du ministère syrien de la Défense et un officier syrien faisant allusion à l'utilisation de gaz neurotoxiques ;
  • Damas a déjà employé des armes chimiques, notamment du gaz sarin, dans des attaques contre sa propre population, notamment au mois d’avril 2013 ;
  • contrairement à l'armée régulière syrienne, les forces rebelles n'auraient pas la capacité de lancer une attaque d'une telle ampleur et d'une telle complexité opérationnelle, pas plus qu'elles ne disposeraient des moyens techniques de stocker et d'utiliser ces agents chimiques ;
  • le régime était menacé par une offensive imminente de la rébellion sur Damas, son usage d'armes chimiques contre la rébellion fait donc sens.

Sources : Salon.com, 30 août 2013 ; Le Point.fr, 28 août 2013 et 3 septembre 2013 ; Synthèse nationale de renseignement déclassifié, site du Premier ministre, 2 septembre 2013 ; Intervention de Jean-Yves Le Drian, Ministre français de la Défense, à l'Assemblée nationale le 4 septembre 2013.

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(Dernière mise à jour le 11/09/2013)

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