Des propos conspirationnistes de Jeremy Corbyn datés de 2012 et passés inaperçus à l'époque refont surface.
Alors que la polémique sur la tolérance du Labour à l'égard de l'antisémitisme continue de faire rage au Royaume-Uni, le Guardian est revenu, samedi, sur une séquence oubliée de la carrière de Jeremy Corbyn. Le 12 août 2012, le futur leader du Parti travailliste britannique était l'invité de l'émission « Remember Palestine », diffusée sur la télévision d'Etat iranienne PressTV.
Commentant l'attaque djihadiste perpétrée une semaine plus tôt contre un poste-frontière égyptien dans le Sinaï, Corbyn l'attribua à... Israël :
« Je suis très préoccupé par cela et il faut regarder la situation dans son ensemble : dans l'intérêt de qui chercherait-on à déstabiliser le nouveau gouvernement [dirigé alors par les Frères musulmans - ndlr] en Egypte ? Dans quel intérêt a-t-on tué des Egyptiens, à part celui d'Israël, dont on sait qu'il est préoccupé par le rapprochement croissant entre la Palestine et le nouveau gouvernement égyptien ? »
La présentatrice de PressTV, Lauren Booth, demanda à Corbyn si un musulman irait ouvrir le feu contre son frère égyptien. A quoi Corbyn répondit : « Ça semble peu probable que cela se produise pendant le Ramadan, c'est le moins qu'on puisse dire, et je suspecte la main d'Israël dans tout ce processus de déstabilisation ».
L'attaque évoquée par Jeremy Corbyn a eu lieu le 5 août 2012, durant la rupture du jeûne de Ramadan : les 35 membres du commando djihadiste, déguisés en bédouins et armés de fusils et de lance-roquettes, avaient ouvert le feu sur des policiers égyptiens, faisant 16 morts et 7 blessés. Les assaillants s'étaient emparés de deux véhicules blindés avant de pénétrer en territoire israélien où ils avaient été neutralisés par l'armée israélienne. En représailles, l'Egypte avait fermé le terminal de Rafah (point de passage avec Gaza) et effectué, trois jours plus tard, des frappes aériennes contre des activistes islamistes dans le nord-Sinaï, faisant une vingtaine de morts.
L'organisation islamiste égyptienne des Frères musulmans avait publié sur son site internet un communiqué affirmant que l'attaque pouvait selon elle « être attribuée au Mossad ».
Des propos conspirationnistes de Jeremy Corbyn datés de 2012 et passés inaperçus à l'époque refont surface.
Alors que la polémique sur la tolérance du Labour à l'égard de l'antisémitisme continue de faire rage au Royaume-Uni, le Guardian est revenu, samedi, sur une séquence oubliée de la carrière de Jeremy Corbyn. Le 12 août 2012, le futur leader du Parti travailliste britannique était l'invité de l'émission « Remember Palestine », diffusée sur la télévision d'Etat iranienne PressTV.
Commentant l'attaque djihadiste perpétrée une semaine plus tôt contre un poste-frontière égyptien dans le Sinaï, Corbyn l'attribua à... Israël :
« Je suis très préoccupé par cela et il faut regarder la situation dans son ensemble : dans l'intérêt de qui chercherait-on à déstabiliser le nouveau gouvernement [dirigé alors par les Frères musulmans - ndlr] en Egypte ? Dans quel intérêt a-t-on tué des Egyptiens, à part celui d'Israël, dont on sait qu'il est préoccupé par le rapprochement croissant entre la Palestine et le nouveau gouvernement égyptien ? »
La présentatrice de PressTV, Lauren Booth, demanda à Corbyn si un musulman irait ouvrir le feu contre son frère égyptien. A quoi Corbyn répondit : « Ça semble peu probable que cela se produise pendant le Ramadan, c'est le moins qu'on puisse dire, et je suspecte la main d'Israël dans tout ce processus de déstabilisation ».
L'attaque évoquée par Jeremy Corbyn a eu lieu le 5 août 2012, durant la rupture du jeûne de Ramadan : les 35 membres du commando djihadiste, déguisés en bédouins et armés de fusils et de lance-roquettes, avaient ouvert le feu sur des policiers égyptiens, faisant 16 morts et 7 blessés. Les assaillants s'étaient emparés de deux véhicules blindés avant de pénétrer en territoire israélien où ils avaient été neutralisés par l'armée israélienne. En représailles, l'Egypte avait fermé le terminal de Rafah (point de passage avec Gaza) et effectué, trois jours plus tard, des frappes aériennes contre des activistes islamistes dans le nord-Sinaï, faisant une vingtaine de morts.
L'organisation islamiste égyptienne des Frères musulmans avait publié sur son site internet un communiqué affirmant que l'attaque pouvait selon elle « être attribuée au Mossad ».
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