Une vidéo produite par le collectif « Osons Causer » et diffusée sur Mediapart présente Emmanuel Macron comme l’agent servile d’un « pouvoir caché ».
L’affaire de la caricature d’Emmanuel Macron reprenant les codes de l’iconographie antisémite des années 1930, publiée sur Twitter par Les Républicains la semaine dernière, semble emblématique d’un air du temps préoccupant.
Ainsi, Libération nous apprend que le contenu le plus partagé sur Facebook entre le 6 février et le 5 mars derniers est une vidéo produite par le collectif « Osons Causer » et diffusée sur la chaîne YouTube du site d’information Mediapart.
Vue plus de 5,6 millions de fois à ce jour et partagée près de 132 000 fois, elle prétend révéler « qui est vraiment Macron » (sur sa propre chaîne YouTube, « Osons Causer » l’a intitulée différemment : « La face cachée d’Emmanuel Macron »). Las, le ton débonnaire employé par le vidéaste Ludovic Torbey tout au long des presque 6 minutes de son énergique monologue n’atténue pas les relents complotistes de son réquisitoire contre le candidat du mouvement « En Marche ! ».
Entonnant les sirènes de la démagogie populiste la plus crasse (« Les experts n’en ont rien à foutre. Ils veulent que ce soit la même politique toujours, tout le temps et pour l’éternité ») et de la rhétorique du dévoilement, « Ludo » Torbey met en doute qu’Emmanuel Macron puisse ne devoir avant tout son ascension qu’à ses qualités personnelles :
« Comment ça se fait qu'un jeune, peut-être brillant, se retrouve si haut si vite ? Par quels espaces est-il passé ? Qui a-t-il rencontré pour avoir le parcours brillant qui en fait un favori à l'élection présidentielle à seulement 39 ans et sans aucun parti politique ? »
Réponse ? L’ancien ministre de l’Economie et des Finances de François Hollande est en réalité l’agent servile d’un « pouvoir caché » se sachant aux abois et organisant lui-même sa survie :
« C’est que, comme on l’a pas vu tremper dans mille magouilles, comme on voit sa gueule à la télé uniquement depuis trois ans, eh ben on peut construire une image complètement nouvelle, fraîche, de renouveau alors qu’il n’y a pas plus "insider", qu’il n’y a pas plus coutumier du vrai pouvoir, le vrai pouvoir technocratique, qu’Emmanuel Macron. C’était, en somme, le candidat idéal pour nous arnaquer à cette élection présidentielle. Nous il nous reste qu’un seul moyen pour lutter contre cette arnaque, c’est de faire passer le message pour lutter contre cette supercherie ».
« Un pouvoir qu’on nous montre pas »
Centré sur la dénonciation des « réseaux de pouvoir », des « experts », des « technocrates », de la banque Rothschild (dont le nom revient avec insistance, à trois reprises) et de la collusion entre la gauche et la droite, le propos fait fond sur une vision du monde très familière de la complosphère. La démocratie y est réduite à un théâtre d’ombres dans lequel les vraies décisions se prennent dans les coulisses, les élections ne servant à rien d’autre qu’à amuser la galerie :
« Quand on voit son parcours en détails, on comprend mieux comment il a pu monter si vite et si haut en dehors de tous les partis. Ce qu’on comprend, c’est que le pouvoir, il est pas toujours là où on nous le montre. On nous montre que les jeux de pouvoir se jouent dans les primaires, dans les congrès politiques des partis politiques et que les débats, à l’intérieur du PS ou de l’UMP règlent la question du pouvoir en France. Mais y’a un pouvoir qu’on nous montre pas. C’est le pouvoir des conseillers, des experts, de l’administration non élue ».
Et de la banque Rothschild ?
Une vidéo produite par le collectif « Osons Causer » et diffusée sur Mediapart présente Emmanuel Macron comme l’agent servile d’un « pouvoir caché ».
L’affaire de la caricature d’Emmanuel Macron reprenant les codes de l’iconographie antisémite des années 1930, publiée sur Twitter par Les Républicains la semaine dernière, semble emblématique d’un air du temps préoccupant.
Ainsi, Libération nous apprend que le contenu le plus partagé sur Facebook entre le 6 février et le 5 mars derniers est une vidéo produite par le collectif « Osons Causer » et diffusée sur la chaîne YouTube du site d’information Mediapart.
Vue plus de 5,6 millions de fois à ce jour et partagée près de 132 000 fois, elle prétend révéler « qui est vraiment Macron » (sur sa propre chaîne YouTube, « Osons Causer » l’a intitulée différemment : « La face cachée d’Emmanuel Macron »). Las, le ton débonnaire employé par le vidéaste Ludovic Torbey tout au long des presque 6 minutes de son énergique monologue n’atténue pas les relents complotistes de son réquisitoire contre le candidat du mouvement « En Marche ! ».
Entonnant les sirènes de la démagogie populiste la plus crasse (« Les experts n’en ont rien à foutre. Ils veulent que ce soit la même politique toujours, tout le temps et pour l’éternité ») et de la rhétorique du dévoilement, « Ludo » Torbey met en doute qu’Emmanuel Macron puisse ne devoir avant tout son ascension qu’à ses qualités personnelles :
« Comment ça se fait qu'un jeune, peut-être brillant, se retrouve si haut si vite ? Par quels espaces est-il passé ? Qui a-t-il rencontré pour avoir le parcours brillant qui en fait un favori à l'élection présidentielle à seulement 39 ans et sans aucun parti politique ? »
Réponse ? L’ancien ministre de l’Economie et des Finances de François Hollande est en réalité l’agent servile d’un « pouvoir caché » se sachant aux abois et organisant lui-même sa survie :
« C’est que, comme on l’a pas vu tremper dans mille magouilles, comme on voit sa gueule à la télé uniquement depuis trois ans, eh ben on peut construire une image complètement nouvelle, fraîche, de renouveau alors qu’il n’y a pas plus "insider", qu’il n’y a pas plus coutumier du vrai pouvoir, le vrai pouvoir technocratique, qu’Emmanuel Macron. C’était, en somme, le candidat idéal pour nous arnaquer à cette élection présidentielle. Nous il nous reste qu’un seul moyen pour lutter contre cette arnaque, c’est de faire passer le message pour lutter contre cette supercherie ».
« Un pouvoir qu’on nous montre pas »
Centré sur la dénonciation des « réseaux de pouvoir », des « experts », des « technocrates », de la banque Rothschild (dont le nom revient avec insistance, à trois reprises) et de la collusion entre la gauche et la droite, le propos fait fond sur une vision du monde très familière de la complosphère. La démocratie y est réduite à un théâtre d’ombres dans lequel les vraies décisions se prennent dans les coulisses, les élections ne servant à rien d’autre qu’à amuser la galerie :
« Quand on voit son parcours en détails, on comprend mieux comment il a pu monter si vite et si haut en dehors de tous les partis. Ce qu’on comprend, c’est que le pouvoir, il est pas toujours là où on nous le montre. On nous montre que les jeux de pouvoir se jouent dans les primaires, dans les congrès politiques des partis politiques et que les débats, à l’intérieur du PS ou de l’UMP règlent la question du pouvoir en France. Mais y’a un pouvoir qu’on nous montre pas. C’est le pouvoir des conseillers, des experts, de l’administration non élue ».
Et de la banque Rothschild ?
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