Sur la scène comme dans les coulisses de ce théâtre d'ombres s'affaire une troupe bigarrée. En tournée depuis dix-huit mois, la compagnie des disciples français de Bachar el-Assad a ses stars, ses jeunes premiers, ses seconds rôles, ses héros masqués et ses figurants candides, accourus de tous les horizons.
La fuite en avant meurtrière du tyran syrien aura réuni, en un douteux combat, une bande de lobbyistes que tout oppose. Le facho y côtoie le gaucho. Le pieux musulman y coudoie l'islamophobe, le laïcard radical, le catho intégriste, l'altermondialiste de stricte obédience, le négationniste impénitent et, un peu égaré, l'expert atterré par cet Occident dont la cécité hâterait la venue d'un "hiver salafiste" sans retour.
Mais nombre d'entre-eux s'enivrent du même breuvage, cocktail où se mêlent, selon un dosage aléatoire, l'anti-impérialisme, la haine d'Israël -fût-elle affublée des atours de l'antisionisme-, la hantise du djihad triomphant, la défense de minorités confessionnelles en péril, le mépris qu'inspirent l'acharnement d'une presse asservie et le culte un rien nostalgique des régimes "forts". Le tout relevé d'une mesure de complotite chronique. (...)
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Voir aussi :
* D’où vient l'intox des « 6000 mercenaires de la CIA en Syrie » ?
* Sur la Syrie, la propagande à longueur de commentaires (Le Monde.fr)
* Le petit monde composite des soutiens au régime syrien
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