Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme (semaine #40).
Dans les milieux nationalistes grecs, le référendum macédonien de dimanche a donné lieu à un déferlement de conspirationnisme antisémite sans précédent.
L’incendie meurtrier qui a ravagé la station balnéaire de Mati, dans l'Attique, à la fin du mois de juillet, ne devrait rien au hasard et tout au « Plan Dragon Rouge », un vaste complot contre la Grèce fomenté par les « sionistes satanistes » : c'est ce que l'on peut notamment lire dans les colonnes de Eleftheri Ora, un quotidien grec d'extrême droite.
Des études récentes révèlent que l’antisémitisme concerne plus des 2/3 de la population grecque. Les théories du complot et l’antisémitisme sont, en Grèce, les deux faces d’une même pièce.
Mardi 23 octobre dernier, Ilias Kasidiaris, porte-parole du parti néo-nazi Aube Dorée, a lu à haute voix un extrait des Protocoles des Sages de Sion au sein de la Vouli, le parlement grec.
[LU SUR LE WEB] Lors d'un meeting, au son des chansons révolutionnaires de Mikis Theodorakis, se trouvaient aux côtés des manifestants tous les députés de l'extrême droite pro-nazie d'Aube Dorée, des députés des "Grecs Indépendants", et un certain nombre de députés de la gauche radicale de Syriza. Tous unis contre le gouvernement.
[LU SUR LE WEB] Le politologue Andréas Pantazopoulos analyse le résultat des élections grecques du 6 mai dernier. Il interroge les convergences entre deux types de populisme radical rivalisant dans la surenchère complotiste : qui accusant la "trahison" des partis de gouvernement, supposés au service des "banquiers internationaux" ; qui dénonçant le "Nouvel Ordre Mondial", les projets secrets du Groupe de Bilderberg contre la Grèce ou l'emprise de "l'axe américano-sioniste" sur le pays.