Les théories du complot contre le milliardaire américain se multiplient. Et sont désormais partagées en France, où l’extrême droite a repris l’intox selon laquelle George Soros financerait les groupes antifascistes contre Trump.
Popularisée outre-Atlantique par les partisans de Donald Trump, l'expression d'« Etat profond » n'a peut-être jamais été aussi populaire. En France, elle est de plus en plus fréquemment utilisée. Mais au fait, est-ce que ça existe vraiment l'« Etat profond » ?
Les « chavistes critiques » font désormais les frais d'une rhétorique conspirationniste qu’ils ont pourtant aidé à façonner : ils se retrouvent sur le banc des accusés, rejetés, comme le reste de l’opposition démocratique au président Maduro, dans le camp des « traîtres » à la patrie.
YourNewsWire.com, qui reçoit entre 3 et 5 millions de visiteurs par mois, a par exemple dénoncé un prétendu plan orchestré par George Soros pour tuer 100 000 Haïtiens ou encore accusé Hillary Clinton d’être impliquée dans un réseau pédophile à Washington (le fameux « Pizzagate »).
L'édition dominicale de Die Welt a publié hier un article de Seymour Hersh contestant la version "mainstream" de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun (Syrie) le 4 avril 2017. Selon le journaliste américain, aucun gaz sarin n'aurait jamais été utilisé au cours du raid aérien. Elliot Higgins, fondateur du site Bellingcat, propose ici une critique sans concession de l'article publié par le quotidien allemand.
Dans une interview diffusée le 4 juin dernier sur NBC, Vladimir Poutine a laissé entendre que le piratage des serveurs du Comité national démocrate, qui faisait campagne pour Hillary Clinton, pouvait être l’œuvre… des services de renseignement américains eux-mêmes.
Mercredi 7 juin, dans un communiqué diffusé sur le site de l’agence de presse semi-officielle ISNA, le corps des Gardiens de la révolution islamique a accusé les Etats-Unis et l’Arabie saoudite d’être « impliqués » dans les attentats qui ont visé Téhéran.
LU SUR LE WEB : Un fait divers non résolu, comme il y en a des centaines par an aux Etats-Unis, a été transformé, par des manipulations politiques et des reprises erronées, en un élément de langage conspirationniste.
Punchline. Le compte Twitter de la chaîne RT en allemand a suscité il y a quelques jours les commentaires sarcastiques de twittos inquiets de la propagation du conspirationnisme dans l'espace public.
LU SUR LE WEB : Comment les partisans de Donald Trump réactivent une théorie du complot apparue l'année dernière pour faire diversion sur les liens entre l'entourage du président et les autorités russes.