Il y a tout juste un an, le 6 janvier 2021, des milliers d’hommes et de femmes marchaient sur le Capitole à Washington. Un déferlement de haine s’abattait sur le siège du Congrès américain. Des assaillants convaincus que l'élection présidentielle leur a été "volée" – une idée largement diffusée dans les milieux conspirationnistes.
Au cours des derniers mois, le mouvement anti-vaccins s'est radicalisé outre-Rhin. Son intrication de plus en plus étroite avec des mouvances complotistes d’extrême droite, notamment en Saxe, laisse redouter le pire.
Dans une interview de l’ancien ambassadeur britannique en Syrie, le site web FranceSoir a réussi le tour de force de lier les théories conspirationnistes sur la pandémie, le réchauffement climatique, et le conflit syrien. Autant de « fabrications » qui seraient destinées à nous gouverner par la peur.
Délégitimer la critique du conspirationnisme constitue une façon indirecte de justifier la dynamique conspirationniste actuelle, entre extrême droitisation et discours confusionnistes.
Le 17 octobre 1961, la police française réprimait brutalement une manifestation d’Algériens organisée par le F.L.N. à Paris. Soixante ans plus tard, l’événement n’a pas épuisé la controverse. Au point de faire encore l’objet d’une négation pure et simple dans un récent article d’un universitaire pour le moins controversé.
Julian Feeld est l’un des co-animateurs, avec Travis View et Jake Rockatansky, du podcast américain à succès QAnon Anonymous qui, depuis août 2018, a consacré plusieurs centaines d’épisode à l’analyse critique des théories du complot aux États-Unis et dans le monde, tout particulièrement du phénomène QAnon.