Philosophe et historien des idées, Pierre-André Taguieff analyse la récente enquête de l'ifop pour la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch sur le rapport des "gilets jaunes" aux théories du complot.
La nouvelle grande enquête de la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch réalisée par l’Ifop sur l’état du complotisme en France a été l’occasion, au vu de l’actualité récente, de s’interroger sur l’éventualité d’une implantation des thèses complotistes au sein du mouvement des « gilets jaunes ». Il s’avère que les sympathisants de ce mouvement adhèrent à ces thèses de manière plus prononcée que le reste de la population. C’est ce qu’explique Jérôme Fourquet, directeur du département « Opinion et stratégies d’entreprise » de l’Ifop.
[EXCLUSIF] « Manipulation » autour de l'attentat de Strasbourg, « complot sioniste mondial », « assassinat » de Lady Diana, Illuminati... : pour la deuxième année consécutive, une grande enquête de l'Ifop tente d'estimer l'influence de ces thèses conspirationnistes chez les Français.
Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme (semaine du 14/01/2019 au 20/01/2019).
Tout indique que la tendance à croire aux théories du complot et le rejet de la théorie de l’évolution procèdent du même biais cognitif : la pensée téléologique.
À l’instar d’autres idéologies extrémistes, l’islamisme radical entretient avec le conspirationnisme des rapports étroits. Non seulement les thèmes complotistes sont utilisés comme leviers de recrutement des djihadistes, mais le fantasme du « complot contre l’islam » constitue le cœur de leur doctrine.
Ordre nouveau, qui fut le principal mouvement néofasciste français, fonda le Front national en 1972 et fut dissous en 1973. Véritable voyage historique au cœur de la radicalité, cette Etude préfacée par Jean-Yves Camus permet de comprendre cette phase de renaissance de l’extrême droite.