De 1941 à 1945, l'Allemagne nazie tente d'exterminer les juifs d’Europe. Par les privations, le travail forcé, les exécutions de masse et le gazage, entre 5 et 6 millions d'êtres humains sont tués. Au procès de Nuremberg chargé de juger les crimes nazis, aucun survivant juif n’est appelé à témoigner. Certains nostalgiques du Troisième Reich et de Vichy vont profiter de ce non-dit pour tenter de faire de la destruction des juifs d'Europe un non-événement.
Lutte contre l'avortement et lutte contre l'immigration sont, pour l'ancien président du Front national, les deux faces d'un même combat contre la « submersion démographique ».
L’été 1967 annonce une coupure entre le premier et le second âge du négationnisme. Suite à la Guerre des Six Jours, les marqueurs discursifs évoluent. Un tournant rhétorique s’opère avec le « soutien au peuple palestinien ».
Dans les années 70, sous l'influence d'une extrême-gauche « antisioniste », le négationnisme subit une certaine réorientation, qui s'étend ensuite jusqu'à la fin des années 90 vers le monde arabo-musulman, portée par la star déchue du parti communiste Roger Garaudy.
Valérie Igounet est historienne, spécialiste de l'extrême droite. Elle est l'auteur de Histoire du négationnisme en France (éd. Seuil, coll. "La Librairie du XXe siècle", 2000). Source : Huitièmes entretiens de l'ESG Management School : « Comprendre et combattre le négationnisme », Table ronde « Comment naît et se développe le négationnisme ? », 30 […]