C'est la première fois que la piste d'un empoisonnement au polonium est évoquée comme cause possible de la mort d'Arafat. Mais les révélations d’Al-Jazeera posent plus de questions qu’elles ne sont capables d'y répondre.
De quoi le leader historique de la cause palestinienne est-il mort ? En quoi les rumeurs selon lesquelles il aurait été assassiné relèvent-elles de la théorie du complot ? Quelles fonctions le récit complotiste remplit-il ? Quels sont ses arguments ? Quelle est sa généalogie ? C'est à toutes ces questions que le texte qui suit tentera de répondre.
Si l'ex-directeur d'un institut médico-légal israélien a reconnu que son service avait prélevé, jusqu'au début des années 2000, des tissus sur des cadavres sans consentement des familles, cette pratique (qui affectait principalement des Israéliens) est désormais proscrite et les prélèvements en vue de greffes sont encadrés juridiquement. Cela ne corrobore en rien la rumeur selon laquelle des Palestiniens auraient été tués dans le but de récupérer leurs organes.