La maladie X mentionnée par l'Organisation mondiale de la Santé dans une liste de l'OMS des "maladies prioritaires" a alimenté la machine complotiste ces derniers jours, relançant un vieux fantasme : l’ONU n’est qu’un "gouvernement" qui travaille à mettre en place un "nouvel ordre mondial".
A partir de 1950, en pleine « guerre froide », la peur d'une subversion communiste généralisée s'empare des États-Unis. Comment Joseph McCarthy, modeste sénateur du Wisconsin, politicien roublard, bagarreur, buveur et joueur de poker, a-t-il réussi à provoquer un tel mouvement d'opinion ?
Une part considérable de l'électorat américain s'apprête à voter dans moins de six mois, non plus seulement pour un populiste de droite passé maître dans l'art du boniment conspirationniste, mais pour des dizaines de candidats au Congrès usant sans vergogne de cette rhétorique manichéenne et diabolisatrice.
La traduction en langue française du "Style paranoïaque", le maître ouvrage de l’historien américain Richard Hofstadter (1916-1970), vient enfin de paraître. L’occasion de (re-) découvrir un véritable « classique », qui continue d’offrir matière à réflexion à tous ceux que la prolifération des théories du complot inquiète.
France 2 diffusait hier soir « Good night, and good luck » (2005), le film de George Clooney retraçant cette page sombre de l'histoire des États-Unis que fut le maccarthysme. C'est l'occasion de revenir sur la paranoïa anti-communiste qui animait le célèbre sénateur américain. Le 14 juin 1951, Joseph McCarthy déclarait devant le Congrès : « […]