A la fin des années 70, Noam Chomsky signe une pétition pour défendre la liberté d’expression du négationniste Robert Faurisson. Il n’a jamais admis avoir fait une erreur. Révisionnisme, confusionnisme, anti-impérialisme « primaire », tels sont les griefs retenus aujourd’hui contre lui. Débat.
Pendant un demi-siècle, Robert Faurisson (1929-2018) a consacré sa vie à nier la réalité des chambres à gaz et du génocide des Juifs par les nazis. Il est décédé hier soir à Vichy où il habitait.
Dans les années 70, sous l'influence d'une extrême-gauche « antisioniste », le négationnisme subit une certaine réorientation, qui s'étend ensuite jusqu'à la fin des années 90 vers le monde arabo-musulman, portée par la star déchue du parti communiste Roger Garaudy.
Auteur sans affiliation politique connue et soi-disant apolitique, Robert Faurisson, professeur de français dans un collège à Vichy puis maître de conférences en littérature dans une université lyonnaise en 1974, se prétend chercheur spécialiste de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et se pose en découvreur compétent sur la technicité des chambres à gaz.
Conspiracy Watch : Valérie Igounet, vous publiez ces jours-ci une biographie du négationniste Robert Faurisson aux éditions Denoël (ci-contre). En quoi le parcours, la vie et les écrits de Robert Faurisson justifiaient-ils qu’on y consacre un ouvrage de près de 500 pages ? Qu’est-ce que la trajectoire personnelle de Faurisson dit de notre société actuelle […]