Une étude de l'Université d'Oxford révèle que les personnes qui croient aux théories du complot sur le coronavirus sont moins susceptibles de se conformer aux directives de distanciation sociale ou de se faire vacciner.
Au rythme actuel, préviennent les chercheurs, les opinions des anti-vaccins deviendront dominantes dans dix ans. Pour Sebastian Dieguez, c'est aux indécis qu'il revient d’étouffer ou d’amplifier les sirènes du complotisme. Ce qui n'est rien d’autre qu’un choix pour l’avenir de nos sociétés et la survie des démocraties.
Le chercheur Olivier Klein décortique les ressorts psychosociologiques ayant permis à une vidéo complotiste publiée il y a deux semaines de devenir particulièrement virale.
Pourquoi des gens croient-ils aux théories du complot ? Est-ce en raison de leur profil psycho-sociologique, de leur manière de s'informer sur Internet ou est-ce lié à une combinaison des deux ? L’enjeu de connaissance est de taille car l'adhésion à une vision du monde conspirationniste alimente le climato-scepticisme, la défiance à l'égard des vaccins, le racisme ainsi que la méfiance à l’égard des médias et de la Science.
Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme (semaine du 03/06/2019 au 09/06/2019).
Tout indique que la tendance à croire aux théories du complot et le rejet de la théorie de l’évolution procèdent du même biais cognitif : la pensée téléologique.
Le psychosociologue Sylvain Delouvée (Université Rennes 2) présente le projet ANR Conspiracy qu'il coordonne avec pour objectif de concevoir et évaluer les réponses à la question soulevée par l'adhésion aux théories du complot.