Cette inquiétante affaire « WaffenKraft » met en lumière le lien organique qui unit complotisme et radicalisation. Rappelons les faits : quatre membres de ce groupe d’ultra-droite sont jugés jusqu’au 30 juin devant la cour d’assises des mineurs de Paris pour « association de malfaiteurs terroriste ». Parmi les cibles qui avaient été envisagées par ces néonazis : des mosquées, un concert […]
Imaginez qu’au lendemain d’un emballement hystérique sur Twitter, un canard se mette à titrer des choses comme « Céline Dion consomme-t-elle du sang d’enfants ? » ou « Brigitte Macron est-elle un homme ? » en s’abstenant de répondre aux questions que posent ces titres.
Fondateur de Conspiracy Watch, Rudy Reichstadt est l'un des observateurs du complotisme les plus aguerris. Auteur de l'essai, L'Opium des imbéciles, il livre une critique documentée sur les risques d'une trop grande complaisance vis-à-vis des diffuseurs de fausses informations.
Pour l'auteur de "C'est un complot ! Voyage dans la tête des conspirationnistes" (J.-C. Lattès, 2016), « le complotisme est l’un des symptômes de l’extrémisation de la société. »
En septembre et octobre 2016, une équipe du CNRS a conduit une enquête auprès de de plus de 7000 élèves de seconde de 21 lycées publics des académies de Lille, Créteil, Dijon et Aix-Marseille. Les résultats de cette vaste enquête ont été publiés sous le titre La Tentation radicale (PUF, 2018). Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre y signent le chapitre consacré à la radicalité informationnelle et aux théories du complot. Ils ont accepté de répondre à nos questions.
Le psychosociologue Sylvain Delouvée (Université Rennes 2) présente le projet ANR Conspiracy qu'il coordonne avec pour objectif de concevoir et évaluer les réponses à la question soulevée par l'adhésion aux théories du complot.