Il y a un mois, le journaliste britannique publiait un reportage suggérant que l'attaque chimique de Douma avait été mise en scène. L'article, diffusé sur plusieurs sites conspirationnistes, est emblématique des manquements de son auteur à la plus élémentaire déontologie.
Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme (semaine #19).
Depuis des semaines, la section FO de Courbevoie diffuse sur les réseaux sociaux des contenus complotistes et antisémites. Sans que cela semble émouvoir quiconque à ce jour.
La semaine dernière, le magazine allemand FOCUS a publié sur son site un article pointant les limites d’un reportage d'Uli Gack, envoyé spécial en Syrie de la chaîne ZDF, faisant la part belle à la version russo-syrienne selon laquelle l'attaque chimique de Douma aurait été mise en scène. Conspiracy Watch en propose une traduction.
Contributrice d'un site internet complotiste, Vanessa Beeley est « l'experte » dont les médias russes ont besoin pour discréditer les témoignages et l'action des volontaires de la Défense civile syrienne, aussi appelés « les Casques blancs ».
Il y a dix jours, la presse américaine a révélé que le candidat démocrate au poste de gouverneur de l'Ohio, Dennis Kucinich, a perçu 20.000 dollars en contrepartie de sa participation à une conférence de soutien au régime du dictateur syrien Bachar el-Assad.
Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme (semaine #16).
La théorie d’un complot « franco-britannico-américain » contre la Russie et le régime de Bachar el-Assad est-elle la plus à même d'expliquer ce qu'il s'est passé le 7 avril dernier dans la partie Est de la Ghouta ? C'est ce que le Kremlin et son allié syrien aimeraient faire croire. Problème : il n'existe pas la moindre preuve d’une « mise en scène » d’une fausse attaque chimique à Douma.
L’éthique journalistique élémentaire voudrait qu’un professionnel ne s’autorise à relayer, avec sincérité, que des informations dûment vérifiées auprès d’interlocuteurs objectifs et dignes de foi. Mais quand il s'agit de la Syrie, rien n’est jamais simple…