La crise sanitaire et l'élection étastunienne ont donné lieu à de nombreuses théories du complot. Il convient ici de les replacer dans leur contexte historique.
Bill Gates, « QAnon », « Nouvel Ordre Mondial »... : ces épouvantails brandis à longueur de temps par les complotistes ont aussi pour effet de faire passer au second plan les menaces réelles que font peser les régimes dictatoriaux sur les libertés publiques. Le régime communiste chinois développe depuis des années des systèmes de surveillance numérique d'une efficacité redoutable pour contrôler la population. « Xi Jinping is watching you » – et cette fois-ci, nous dit Paul Memmi, ce n'est pas une théorie du complot !
The Ukrainian Week a rencontré Rudy Reichstadt, directeur du site Conspiracy Watch. Il évoque la désinformation mise en oeuvre par le Kremlin en Occident et les moyens de la combattre.
Nier les faits pour ne pas avoir à les comprendre, les travestir pour mieux les instrumentaliser, est un processus bien connu. Ce qui l'est moins, ce sont les ravages causés par la rencontre de ces affabulateurs avec les médias numériques. Antoine Mercier en discute avec Rudy Reichstadt.
Extraits de Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme (tome 3 : Le système totalitaire), éditions du Seuil, 1972, rééd. coll. Points/Essais, 1995, pp. 77-78 : Tels auparavant les meneurs de foules, les porte-parole des mouvements totalitaires avaient un flair infaillible pour tous les sujets que la propagande habituelle des partis ou l’opinion publique négligeaient ou […]