Alors que Donald Trump remet en question l'engagement des États-Unis au sein de l'OTAN, la complosphère s'empare de cette prise de distance pour accuser l'Alliance d'être responsable de la guerre en Ukraine, de manipuler des mouvements sociaux et même de se cacher derrière les chemtrails.
Le 1er septembre 1983, l’URSS abat un avion civil sud-coréen qui s’était égaré dans son espace aérien, tuant 269 personnes. Pour se couvrir, Moscou recourt à une campagne de désinformation massive. Et renouera avec cette pratique trois décennies plus tard avec la destruction du vol 17 de la Malaysia Airlines au-dessus de l’Ukraine…
Le virus ne se transmet pas sexuellement, voire il n’existe pas, il n’y a jamais eu d’épidémie… C’est ce qu’affirment sans rougir les champions de la complosphère.
Suite au putsch au Burkina Faso, de nombreux drapeaux russes ont été vu dans des manifestations anti-France. Ce soutien affiché à la Russie résulte d’une entreprise d’influence puissante, qui n’hésite pas à utiliser des théories du complot.
Pour parer l’accusation de collusion avec le régime de Vladimir Poutine, le chef des Insoumis exhibe régulièrement son « amitié » avec des opposants russes qui se sont pourtant compromis, à des degrés divers, avec la rhétorique nationaliste et complotiste du Kremlin.
Avec la débâcle américaine en Afghanistan et la chute de Kaboul, le narratif selon lequel la CIA aurait fabriqué les talibans et Al-Qaïda refait surface.
"Poutine, la stratégie du désordre", d'Isabelle Mandraud et Julien Théron, montre comment l'ancien officier du KGB au pouvoir en Russie depuis vingt ans utilise l'arme de la désinformation. Entretien avec Julien Théron, politiste, enseignant en conflits et sécurité internationale à Sciences Po.
Pour Brigitte Stora et Robert Hirsch, la dernière sortie d'Houria Bouteldja (« on ne peut pas être Israélien innocemment ») et les soutiens qui lui ont été témoignés depuis lors, doivent être réinscrits dans un héritage précis : celui de l'antisémitisme stalinien.