Pour Brigitte Stora et Robert Hirsch, la dernière sortie d'Houria Bouteldja (« on ne peut pas être Israélien innocemment ») et les soutiens qui lui ont été témoignés depuis lors, doivent être réinscrits dans un héritage précis : celui de l'antisémitisme stalinien.
A partir de 1950, en pleine « guerre froide », la peur d'une subversion communiste généralisée s'empare des États-Unis. Comment Joseph McCarthy, modeste sénateur du Wisconsin, politicien roublard, bagarreur, buveur et joueur de poker, a-t-il réussi à provoquer un tel mouvement d'opinion ?
Il s’agit d’un épisode marquant des débuts de la Guerre froide : en 1952, une campagne mondiale de désinformation accusa Washington d'utiliser des armes bactériologiques lors de son intervention aux côtés de la Corée du Sud. Une thèse qui a fait long feu.
Les Polonais ont-ils été tous et exclusivement les martyrs des nazis ? La Russie soviétique a-t-elle vraiment « libéré » la Pologne ? Sur fond de commémorations du 75e anniversaire de la découverte d'Auschwitz par l'Armée rouge, Moscou et Varsovie se livrent une implacable guerre des représentations.
« Albert Camus éliminé par le KGB » : c'est ce qu'affirme depuis des années le romancier italien Giovanni Catelli sur la base d'éléments pour le moins fragiles. A l'approche du soixantième anniversaire de la mort de l'écrivain, la théorie du complot fait à nouveau couler de l'encre.
Sous la forme de l’antisionisme, l’antisémitisme fut au cœur de la propagande soviétique pendant plus de quarante ans de Guerre froide. Dans le texte qui suit, l’historienne Izabella Tabarovsky, du Wilson-Kennan Institute, plaide pour que nous regardions en face cette histoire encore très actuelle, qui illustre le célèbre mot de Faulkner : « le passé n’est jamais mort ; il n’est même jamais passé. »
Beaucoup de gens continuent de croire que le premier pas de l'homme sur la Lune le 21 juillet 1969 est une mise en scène. Mais à qui cette rumeur profite-t-elle vraiment ? Rebecca Jennings signe, pour le site américain Vox, une rapide enquête sur le business du soi-disant « Moon Hoax ».
Figure de la complosphère antiaméricaine, Daniele Ganser s’est imposé au cours de la dernière décennie comme probablement l’auteur le plus cité sur internet au sujet des « stay-behind », ces réseaux dormants présents dans les pays d’Europe de l’Ouest pendant la Guerre froide et prévus pour entrer en action en cas d’invasion militaire soviétique.
Au faîte de sa puissance, le Parti communiste n’hésitait pas à dénoncer une collusion entre journalistes, juges et policiers. Et si Jean-Luc Mélenchon n’avait fait que reprendre à son compte une ligne de défense bien éprouvée ?