Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Tocsin, le média complotiste au service de l'extrême droite

Publié par Victor Mottin03 mars 2025, ,

Des personnalités politiques de premier plan, la plupart affiliées à des partis d'extrême droite, se sont rendues sur Tocsin, le média co-fondé par Clémence Houdiakova. Enquête.

Montage CW

Elle nous avait « promis » qu'elle reviendrait avec « un projet à la rentrée ». Eh bien le voilà ! En plein cœur du mois d'août 2023, Clémence Houdiakova fait son grand come-back sur YouTube après s'être éloignée des ondes pour cause de congé maternité. Mais pas que. Dans la force de l'âge et lassée de « la vieille maison de pensée de Radio Courtoisie » où elle animait la matinale « Ligne Droite », la journaliste rêve plus grand. Un clocher en arrière-plan, elle dévoile les contours de Tocsin, sa nouvelle « web radio ». Cette vidéo - « pas très pro » - marque le début d'une véritable success story entrepreneuriale... et complotiste.

Quelques jours plus tard, le 4 septembre 2023, Clémence Houdiakova lance officiellement les hostilités. « Avons-nous encore le droit de nous poser des questions en France ? Avons-nous encore le droit de demander, par exemple, ce qu'il s'est passé le soir de Notre-Dame de Paris, de son incendie ? » déplore-t-elle, face caméra. En moins de dix minutes, la trentenaire laisse entrevoir la future ligne éditoriale de son média. Meurtre de Lola, guerre en Ukraine, crise sanitaire, dérèglement climatique... Sur tous les « grands enjeux de notre époque », une « seule pensée est autorisée ». Quand à ceux « qui se posent des questions », ils sont « immédiatement traités de complotistes ». Ce discours fait mouche. En quelques semaines, Tocsin reçoit plus de 50 000 euros de dons. De quoi subvenir aux besoins de la rédaction qui s'installe dans les locaux d'Omerta, un média identitaire dirigé par Régis Le Sommier.

« Bonne résistance à la vodka »

Passée par les antennes de Sud Radio, Clémence Houdiakova est décrite par d'anciens collègues comme une femme « discrète » qui se serait « radicalisée au contact d' André Bercoff » − le présentateur phare de la chaîne − avec qui elle formait un « tandem un peu maléfique ». Avenante et débordant d'énergie, cette mère de famille n'était pourtant pas destinée à embrasser une carrière de journaliste. Juriste de formation, elle se passionne initialement pour les langues orientales, notamment le russe. Dans le cadre d'un stage au ministère de l'agriculture français, elle s'envole même pour le pays des Tsars, d'où son mari est originaire. « J'allais rebondir, a priori, sur un poste à l'ambassade de France en Russie, ce qui était exactement ce que je recherchais » se remémore-t-elle aujourd'hui. Pour des raisons personnelles, le projet n'a pu aboutir.

De son escapade à l'Est, Clémence Houdiakova conserve, à en croire son profil Linkedin, « une bonne résistance à la vodka » ainsi qu'un léger tropisme pro-Kremlin. En novembre 2023 par exemple, elle assureà l'unisson de la complosphère – que les États-Unis effectuent des « recherches biochimiques […] dangereuses » dans des laboratoires en Ukraine. Le même argument que celui utilisé par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov pour justifier l'équipée guerrière de son pays.

En mars 2024, Clémence Houdiakova organise un débat avec Eric Zemmour (capture d'écran YouTube).

Une tendance à l'affabulation partagée par Guy de la Fortelle, le co-fondateur de Tocsin. Directeur d'une obscure maison d'édition, ce fils de comte s'est taillé une petite réputation dans la complosphère en animant un blog qui « déshabille la finance » et « ausculte les investissements ». En 2020, il louait déjà le « travail titanesque » derrière le film conspirationniste « Hold-up ». Plus récemment, il a rédigé une pétition contre VIGINUM, l'organisme chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères qu'il qualifie de « nouveau ministère de la censure ». « Si vous êtes critique vis-à-vis des vaccins Covid, si vous avez un doute sur le narratif climatique, ou si vous êtes contre le wokisme à l’école, vous pourrez être fiché [...] et immédiatement censuré (voire pire) », ajoute-il, tout en nuances.

« Grand-remplacer » les médias traditionnels

Avec Tocsin, Clémence Houdiakova et Guy de la Fortelle ambitionnent de créer un objet médiatique permettant de « se retrouver autour d'une colonne vertébrale politique et identitaire ». La formule est payante. Depuis sa création en août 2023, le média a réalisé une ascension fulgurante. Sa chaîne YouTube culmine aujourd'hui à 327 000 abonnés. Certains entretiens, comme celui avec la généticienne Alexandra Henrion-Caude, dépassent même le million de vues. Des chiffres le plaçant de facto dans la catégorie poids lourds des médias dits « alternatifs ». Mais les deux compères ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. L'objectif ? « Grand-remplacer » les « mainstreams » et « toucher plus de Français que France Inter ou BFM ». Bref, devenir « LE premier média numérique ».

Pour arriver à ses fins, le binôme redouble d'efforts. En octobre 2024, Guy de la Fortelle annonce, sourire aux lèvres, l'arrivée d'une nouvelle recrue dans les rangs de Tocsin. L'homme d'affaires vient d'embaucher « l'immense André Bercoff ». Un sacré coup, tant l'ancien collègue de Clémence Houdiakova fait figure de référence dans la complosphère. Extatique, Guy de la Fortelle l'imagine déjà en « Tucker Carlson français », du nom de ce célèbre éditorialiste américain, très proche des cercles trumpistes. « Avec André Bercoff nous allons renverser la table de la pensée unique […] que ce soit sur Blackrock, sur l'Ukraine, sur l'immigration, sur Israël, sur le climat, sur l'industrie pharmaceutique et sur encore plein d'autres sujets », poursuit-il.

Une multitude d'invités complotistes

L'octogénaire vient étoffer une rédaction déjà bien gratinée. Dès le lancement de Tocsin, Clémence Houdiakova a enrôlé un internaute anonyme nommé AuBonTouiteFrançais (@VictorSinclair3) pour animer des chroniques aussi médiocres que complotistes. Lunettes de soleil posées sur le bout du nez, le twittos disserte sur « les raclures mondialistes qui nous gouvernent », explique que « les pandémies à la con » sont « créées de toutes pièces » et assure qu'Hillary Clinton « a avoué avoir fait partie des créateurs d'Al Qaïda et même de Daech ».

Nicolas Vidal, le fondateur du site de « réinformation » Putsch Media, est un autre protagoniste régulier de Tocsin. Tous les vendredis matins, cet ancien chroniqueur de Radio Courtoisie et RT France anime une matinale où se succèdent climato-dénialistes, covido-sceptiques et influenceurs d'extrême droite.

Globalement, Tocsin a invité un nombre incalculable d'individus gravitant dans la complopshère, du soralien Youssef Hindi au gourou crudivore Thierry Casasnovas, en passant par le polémiste antisémite Dieudonné, le covido-sceptique Louis Fouché, le patron de FranceSoir Xavier Azalbert, l'avocat Fabrice Di Vizio, le professeur Didier Raoult, le survivaliste Piero San Giorgio, le négationniste Charles Onana, le poutinophile Xavier Moreau, l'hyperdocteur Idriss Aberkane, le barde des fakes news Francis Lalanne ou le présentateur des Incorrectibles Eric Morillot. À noter également l'interview, en novembre 2023, du militant néofasciste Raphaël Ayma. Quelques mois plus tôt, ce dernier était l'invité d'honneur de l'« association culturelle des amis de Léon Degrelle », ardent défenseur du nazisme et national-socialiste convaincu. Décidément, il y en a pour tous les goûts.

Un média investi par de nombreuses personnalités politiques

De nombreuses figures politiques, parfois de premier plan, ont également contribué à légitimer et donner des gages de crédibilité au média de Clémence Houdiakova. Sans surprise, on y retrouve les chefs de partis et mouvements ouvertement compromis avec le complotisme comme Florian Philippot (Les Patriotes), François Asselineau (UPR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Jean-Frédéric Poisson (VIA, la voix du peuple ), Jean Lassalle (Résistons) ou Georges Kuzmanovic (République souveraine). En mars 2024, Eric Zemmour (Reconquête) s'est également rendu dans les studios de Tocsin. Deux mois plus tard, l'élue Reconquête Sarah Knafo donnait elle aussi la réplique à Clémence Houdiakova dans un « entretien sans langue de bois ».

Clémence Houdiakova et Sarah Knafo dans les studios de Tocsin (capture d'écran YouTube).

Et la liste ne s'arrête pas là. Selon notre décompte, pas moins de 17 députés, eurodéputés et sénateurs en activité sont passés sur Tocsin. Là encore, certains noms ne font guère sursauter. C'est le cas des usuals suspects des Républicains, les sénateurs Alain Houpert et Laurence Muller-Bronn, deux défenseurs zélés du professeur Raoult et fervents opposants à la politique sanitaire. D'autres sont plus inattendus, à l'instar des députés Rodrigo Arenas (LFI), Estelle Youssouffa (LIOT), Stéphane Vojetta (non inscrit, ex-Ensemble !) et Philippe Gosselin (LR) ou de l'ancien sénateur communiste Eric Bocquet.

Interrogée sur sa présence dans un média d'extrême droite, Estelle Youssouffa assure qu'elle « ne savait pas précisément la couleur politique de Tocsin ni ses origines » avant de s'y rendre et ajoute : « Au regard de l'orientation des questions, je n'y suis pas retournée. » Conscient que cette chaîne est « regardée par des conspirationnistes », Stéphane Vojetta assure plutôt que sa présence sur Tocsin était « une manière de défendre [s]es idées en terrain hostile, un choix assez similaire à celui de rester sur X malgré l’adversité des algorithmes ». Quant à Rodrigo Arenas et Philippe Gosselin, ils n'ont pas répondu à nos questions.

Reste que l'essentiel des invités politiques de Tocsin se situe à l'extrême droite de l'échiquier politique. Selon notre décompte, au moins 9 députés ou eurodéputés du Rassemblement National (RN), parmi lesquels Virginie Joron, Thierry Mariani, Edwige Diazdéjà épinglée pour ses propos climato-sceptiques – ou encore Roger Chudeau, s'y sont rendus. On y retrouve également des figures historiques du parti à la flamme comme Jean-Yves Le Gallou, Bruno Mégret, Gilbert Collard ou Bruno Gollnisch. Un beau catalogue auquel vient s'ajouter une multitude de seconds couteaux et de candidats liés au parti de Marine Le Pen comme le poutinolâtre Pierre Gentillet, le transfuge Andréa Kotarac, le trumpiste Nicolas Conquer, le patron de la chaîne complotiste TV Libertés Martial Bild, l'ancien directeur du service d'ordre du Front national (FN) Jean-Pierre Bernardac, le sondeur chargé de la formation des cadres du RN Jérôme Sainte-Marie et même Alain Robert, l'un des cofondateurs du FN. Au total, Conspiracy Watch a identifié, sur les antennes de Tocsin, plusieurs dizaines de personnalités directement liées à la formation bleu marine. Contacté, le RN n'a pas donné suite à nos sollicitations.

Même constat concernant Reconquête. En plus des deux pontes du parti, Tocsin a accueilli Caroline Galactéros, la conseillère diplomatique pro-Poutine d'Eric Zemmour, l'historien Bernard Lugan (qui fut lui aussi conseiller d'Eric Zemmour en 2022) ou encore Santiago Muzio, un ex-associé de Marion Maréchal-Le Pen.

Tropisme politique ?

Un tropisme politique qui semble évident mais qui n'empêche pas Clémence Houdiakova de marteler : « Tocsin n'est pas politique, Tocsin n'est pas partisan, Tocsin n'a pas d'agenda caché, Tocsin c'est la défense de la souveraineté populaire. » Interrogée par Conspiracy Watch, la journaliste assure ne pas se limiter « à une couleur politique en particulier, qui selon nous d'ailleurs, ne signifie plus grand chose ». Et en veut pour preuve l'invitation de « personnalités politiques de tous bords » comme Stéphane Vojetta, Eric Bocquet ou... Yves Pozzo Di Borgo, ancien sénateur UDI devenu le porte-voix de la propagande du Kremlin, qu'elle choisit pourtant de présenter comme un « proche de Bayrou ».

Description pour le moins réductrice, compte tenu de l'évolution complotiste du septuagénaire au cours des dernières années, mais dont la rédac' cheffe de Tocsin semble se contenter. Dans la même optique, l'avocat confusionniste régulièrement présent sur le média Régis de Castelnau est ainsi renvoyé à son passé de militant communiste. En 2022, il appelait néanmoins à voter pour Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. Enfin, Clémence Houdiakova nous assure vouloir « recevoir des personnalités telles que François Ruffin, Fabien Roussel, Arnaud Montebourg ou l'excellent député PS Philippe Brun ». Et embraye : « Pour le moment nos invitations n'ont pas encore donné suite. » Étrange.

En réalité, les liens de l'animatrice avec l'extrême droite sont plus qu'avérés.

La première expérience politique de Clémence Houdiakova remonte à 2012. A l'époque, elle se présente aux élections législatives sous les couleurs du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) en tant que suppléante. Ce parti historique de la droite − incontournable sous la IVème République − joue depuis plusieurs années le rôle de passerelle entre la droite républicaine et l'extrême droite.

Une affaire de famille

Le 29 octobre 2023, une société par actions simplifiée (SAS) nommée « HOUDIAKOVA PROD » et ayant pour activité principale l'« édition et diffusion de programmes radio » voit le jour. Elle est dirigée par une certaine Clémence-Anastasia Cuignache, nom de naissance de Clémence Houdiakova. Une identité confirmée dans un CV publié en ligne au nom de Clémence-Anastasia Houdiakova. Ce prénom singulier, on le retrouve aussi en 2015 sur l'acte de décès du colonel Jean Cuignache, chevalier de la Légion d'honneur, père de Philippe Cuignache et grand-père de... Clémence-Anastasia. Autrement dit, Clémence Houdiakova, rédac' cheffe de Tocsin, a un lien de parenté avec Philippe Cuignache.

Président de la fédération Reconquête de Paris, Philippe Cuignache (à droite) est un membre éminent du parti d'Eric Zemmour (source : Philippe Cuignache/X).

Or, ce dernier est loin d'être un inconnu. Ancien président du Groupe union défense (GUD), organisation d'ultradroite réputée pour ses actions violentes et ex-délégué de la branche jeunesse du Parti des forces nouvelles (PFN), une organisation néo-fasciste, il est décrit par StreetPress comme un « vieux routier de l’extrême droite radicale ». Philippe Cuignache est également le directeur du Mareyeur, un bar à huitres du sixième arrondissement où se côtoient suprémacistes blancs, dissidents de l'Action française et membres de Reconquête. Cet « homme de réseaux », pour reprendre les mots du politologue et spécialiste de l'extrême droite Jean-Yves Camus, est d'ailleurs le président de la fédération parisienne du parti d'Eric Zemmour. Lors des élections législatives anticipées de 2024, il s'est présenté dans la 12ème circonscription de Paris, sans succès.

Sur X, l'ancien gudard est abonné aux comptes de Clémence Houdiakova et de Tocsin. C'est l'un des seuls médias dont il reposte régulièrement les contenus, comme en février 2024 où il partage une matinale dédiée, en partie, aux « rituels », « symbolique » et « décadence » de la franc-maçonnerie. Selon nos informations, Clémence Houdiakova et Philippe Cuignache n'ont jamais évoqué publiquement ce lien de parenté. Auprès de Conspiracy Watch, la journaliste explique : « C'est un membre de ma famille que j'aime et respecte pour son parcours politique, même si mon parcours de vie et d'idées est bien différent ». Malgré nos relances, Philippe Cuignache n'a pas répondu à nos questions.

Si Philippe Cuignache n'est jamais intervenu dans les studios de Tocsin, son fils, Alexandre Cuignache, est en revanche un chroniqueur régulier de la matinale. Ex-membre du secrétariat général de l’Action Française Étudiante, ancien candidat FN (en 2015) puis Reconquête (en 2022), cet avocat parisien est régulièrement questionné par Clémence Houdiakova sur des sujets aussi divers que variés : les « révélations » de Candace Owens sur « l'Affaire Brigitte », la « symbolique » de la réouverture de Notre-Dame, les « solutions pour payer le moins d'impôts possible », la « censure » à l'œuvre ou encore la mort du « menhir » Jean-Marie Le Pen, une « boussole » selon lui. Or, là encore, il n'est jamais fait mention du moindre lien de parenté qui existe pourtant entre Clémence Houdiakova et Alexandre Cuignache. À l'antenne, il vont jusqu'à se vouvoyer ! Interrogée, la journaliste réitère : « C'est un membre de ma famille que j'aime et respecte également pour son engagement, qui n'est pas le mien. Il était déjà chroniqueur dans d'autres émissions auparavant ».

Affiche de campagne d'Alexandre Cuignache, chroniqueur régulier sur Tocsin.

Cette proximité familiale mal assumée jette néanmoins le trouble sur le caractère prétendument apartisan de Tocsin revendiqué par Clémence Houdiakova. Au micro du podcaster Romain Maréchal, le petit frère de Marion Maréchal et neveu de Marine le Pen, la présentatrice ne manquait pourtant pas de railler l'absence de « rigueur » et de transparence des médias traditionnels. De son côté, elle assure essayer d'être irréprochable... « à [s]a manière ». Chacun jugera.

Au cours de nos échanges par mails, Clémence Houdiakova assure qu'elle et son équipe s'intéressent « depuis longtemps » au travail de Conspiracy Watch, à « vos sources de financement et aux éventuels biais politiques que vous porteriez dans votre article ». Quelques jours auparavant, et en réponse à notre proposition de contradictoire, l'équipe de Tocsin préférait questionner l'auteur de cette enquête sur son passage dans le média StreetPress, « classé à l'extrême gauche » (sic) et dont « Valeurs Actuelles a récemment fait savoir [qu'il] recevait des financements de l'Open Society de George Soros ».

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à propos de l'auteur
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Victor Mottin
Victor Mottin est journaliste et travaille pour Conspiracy Watch depuis 2021. Il collabore régulièrement avec le magazine Usbek & Rica. Ses sujets de prédilection : complotisme, extrême droite et dérives sectaires.
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