Des gros titres aux petites infos passées inaperçues : ce qu’il fallait retenir de l’actualité des derniers jours en matière de conspirationnisme et de négationnisme.
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AFFAIRE KHASHOGGI. Les médias turcs ont largement couvert la disparition, le 2 octobre 2018, et l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Les Turcs n'ont pas manqué de débattre de l’affaire sur les réseaux sociaux. Les théories du complot ont fleuri, abondamment relayées : l’assassinat de Khashoggi aurait été planifié et exécuté par les Rothschild, les Rockefeller, les Juifs, le Pentagone, l’« Etat profond » britannique, la CIA, les chrétiens évangélistes, le Mossad... Le site MEMRI publie un florilège de ces théories farfelues qui évoquent tour à tour la volonté d'empêcher les musulmans turcs de se rendre à La Mecque, l'appartenance de la victime à la CIA ou encore le projet d'une croisade contre l'Arabie saoudite (source : MEMRI, 28 octobre 2018).
INTOX. Une rumeur persistante sur le Net affirme que l'essayiste et ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, propose d'euthanasier les personnes âgées. Elle trouve sa source dans un ouvrage de 1981 que Checknews.fr (le site de fact-checking du journal Libération) s'est procuré. Cela fait près de cinq ans que cette citation falsifiée circule sur internet. Elle continue à être diffusée, notamment par le site d'Alain Soral, Egalité & Réconciliation (source : Checknews, 12 octobre 2018).
FACEBOOK. Le réseau social s'est livré à un ciblage publicitaire assez particulier en classant des utilisateurs dans la catégorie des « personnes ayant liké des pages relatives aux théories conspirationnistes du génocide blanc ». Le « génocide blanc » équivaut à la théorie conspirationniste du Grand Remplacement, en France, selon laquelle un processus de remplacement de la population d'origine européenne par des populations extra-européennes serait à l'oeuvre. Facebook aurait rapidement fait le ménage. Quelques jours après le massacre commis dans un synagogue de Pittsburgh par un homme persuadé que les Juifs travaillent à ce « génocide blanc », l'affaire a de quoi alerter une nouvelle fois sur les pratiques du réseau social (source : presse-citron.net, 5 novembre 2018).
GROGNE SOCIALE. Jacline Mouraud dénonce les mesures « anti-automobilistes » du gouvernement. Devenue une des icônes de la grogne sociale, ses « coups de gueule » sont abondamment relayés sur les réseaux sociaux mais aussi par les médias dont elle est l'invitée régulière. Une internaute en colère donc, mais dont les diatribes contre les « oligarques » peuvent aussi s'entendre au prisme de certaines de ses sorties complotistes passées... (source : Europe 1, 5 novembre 2018).
GEORGES TRON. Depuis le début de ses ennuis judiciaires, Georges Tron, maire de Draveil, poursuivi pour « viols » et « agressions sexuelles » en réunion, se dit victime d’une tentative de déstabilisation orchestrée par le Front national. Selon lui, le parti aurait cherché à l’évincer de l’échiquier politique local après un différend avec deux figures réputées proches du parti d'extrême droite : les frères Olivier. Le mardi 6 novembre, devant la cour d'assise de Saint-Denis, les frères Olivier ont fait vaciller la défense de l’accusé, en niant fermement l’existence d’un « complot » ou d’un quelconque « ressentiment » à l'égard de l'accusé (source : 20 Minutes, 6 novembre 2018).
CARTE DE CRÉDIT. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, George Soros et l'Union européenne offrent-ils vraiment une carte de crédit aux migrants ? C'est une question à laquelle a répondu en détail Checknews.fr, montrant comment une photographie, bien réelle, avait pu être détournée sur les réseaux sociaux, plusieurs sites mélangeant les faits, voire mentant tout à fait à propos des mécanismes d'aide aux demandeurs d'asile et aux réfugiés (source : Ckecknews.fr, 6 novembre 2018).
SNIPER. Un morceau outrageusement conspirationniste du groupe de rap Sniper a fait l’objet le mois dernier d’un article dithyrambique sur le site de Mouv’ (Radio France). Alerté par Conspiracy Watch, le directeur de cette radio estime que refuser de parler de ces sujets ne ferait qu’accroître auprès de jeunes auditeurs « l’idée qu’on leur cache des choses ». La jurisprudence en vigueur en matière de liberté d’expression n'induit toutefois nullement un devoir de neutralité et encore moins d’éloge à l’égard de contenus qui se complaisent dans le conspirationnisme, quand ils ne confinent pas carrément à l’antisémitisme (source : Conspiracy Watch, 6 novembre 2018).
« RACE ». Le dernier essai du philosophe et historien des idées Pierre-André Taguieff, « Race » : un mot de trop ? (CNRS Editions, 2018) contient des pages consacrées à l’étymologie de ce mot « lourd de sens ». Elles comportent une analyse surprenante : il se pourrait bien que l’origine de la notion de « race » soit à chercher dans l’idée de l'établissement d'un pacte secret en vue de réaliser un objectif commun, plutôt que dans celle d’une transmission héréditaire... (source : Conspiracy Watch, 7 novembre 2018).
POLITIQUE. « Le complotisme, premier parti de France ». Tel est le titre d'un article du Point qui se penche sur le recours désormais fréquent des responsables politiques aux théories du complot. Alors que ces derniers se trouvent confrontés à des affaires, la tentation est devenue grande de désigner plus ou moins explicitement un acharnement les visant, propre à les mettre politiquement hors jeu. Interrogé à ce sujet, Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, rappelle qu'une théorie du complot repose sur trois critères cumulatifs : une accusation de complot qui, non seulement ne repose sur aucune preuve, mais est également moins plausible qu'une autre explication. Une méthode dont le succès n'est pas sans effet sur le citoyen... (source : Le Point, 8 novembre 2018).
« BIRTHERS ». Dans un livre de mémoires à paraître le 13 novembre prochain, Becoming, Michelle Obama ne mâche pas ses mots à l’encontre de l’actuel président des Etats-Unis Donald Trump. Alors soutien du candidat républicain Mitt Romney à l’élection présidentielle de 2012, Trump n’a cessé d’alimenter la fausse information répandue par les « birthers » (mot formé à partir de « birth certificate », « certificat de naissance » en anglais) selon laquelle le certificat de naissance de Barack Obama était un faux destiné à dissimuler le fait qu’il serait né à l’étranger : « Cette polémique et cette théorie du complot ont démontré sa superstition et sa xénophobie à peine dissimulée. C'était également extrêmement dangereux et destiné à faire réagir les personnes dérangées. » (source : Conspiracy Watch, 9 novembre 2018).
DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE. Le 8 novembre 2018, une audience inédite s'est tenue devant le juge des référés de Paris. Pour la première fois, le parquet de Paris assignait les principaux fournisseurs d’accès à Internet en France, afin qu'ils bloquent un site antisémite, raciste, homophobe et négationniste, Démocratie participative. L'hébergement de ce média, domicilié aux États-Unis, est anonyme. Une dizaine d'associations soutient la demande du parquet. Parmi les personnes visées par ce site, dont l'animateur pourrait être le militant ultra-nationaliste Boris Le Lay, l'historien Marc Knobel a pu témoigner à la barre, évoquant le torrent de haine qui s'était abattu sur lui ainsi que l'étoile jaune venue orner sa photo, après sa publication d'un article sur la loi antiraciste récemment adoptée en Tunisie. Jugement le 27 novembre prochain (source : France Inter, 9 novembre 2018). A noter que MEMRI propose une analyse de ce site néo-nazi formaté sur le modèle du site américain Daily Stormer (source : MEMRI, 8 novembre 2018).
NUIT DE CRISTAL. Il y a 80 ans survenait dans la nuit du 9 au 10 novembre et le 11 novembre 1938 une série d'émeutes antijuives meurtrières dans différentes villes de l'Allemagne nazie. À l'origine de ces attaques, l'assassinat d'un conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris par le réfugié juif Herschel Grynszpan. L'historien Emmanuel Debono revient sur cet événement que les autorités nazies décrivirent alors comme un complot juif ourdi par la Ligue internationale contre l'antisémitisme (devenue plus tard la LICRA), thèse reprise quelques décennies plus tard par des figures de la mouvance négationniste (source : Conspiracy Watch, 9 novembre 2018).
TOLÉRANCE. « Nous sommes partout » : c'est le nom d'un nouveau média en ligne rendant hommage au journal collaborationniste Je suis partout qui fut dirigé par Robert Brasillach et Pierre-Antoine Cousteau. Le média est défini comme un site « de réinformation de la droite nationale, traditionaliste, monarchiste, (et) contre-révolutionnaire. » Le 14 octobre dernier, Marie-Jeanne Vincent, une enseignante calaisienne a profité de la 12e journée nationaliste et identitaire de Synthèse nationale, à Rungis, pour lancer un appel à contributions pour cette revue, en ouvrant assez largement ses colonnes : « Vous êtes nazis si vous voulez, ça ne me dérange pas, je suis très tolérante. » Elle a en outre invité à y « dénoncer les choses avec des mots choisis », afin de ne pas tomber sous le coup de la loi Gayssot qui réprime le négationnisme (source : nordlittoral.fr, 10 novembre 2018).
ULTRA DROITE. Les quatre sympathisants d'un groupe proche de l'ultra-droite à tendance survivaliste, les Barjols, qui projetait une attaque contre le président Emmanuel Macron lors des commémorations du 11-Novembre ont été mis en examen samedi 10 novembre. Interrogé par l'AFP, Denis Collinet, président-fondateur du groupe a expliqué au sujet de l'un des inculpés que ce dernier savait bien « qu’il est impossible d’approcher Macron ». Collinet a qualifié au passage le président de la République de « marionnette des oligarques » et ajouté au sujet du militant arrêté : « Je suis pratiquement sûr qu’il est tombé dans un piège pour détruire le mouvement des patriotes ». L'annonce des arrestations, survenues le 6 novembre, par différents médias, a suscité une vague de commentaires complotistes dont Conspiracy Watch fournit quelques exemples éloquents dans un thread. Passé aux aveux durant sa garde à vue, le meneur présumé prévoyait de poignarder le président de la République lors de son déplacement à Charleville-Mézières (source : 20 Minutes, 10 novembre 2018).
AFFAIRE KHASHOGGI. Les médias turcs ont largement couvert la disparition, le 2 octobre 2018, et l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Les Turcs n'ont pas manqué de débattre de l’affaire sur les réseaux sociaux. Les théories du complot ont fleuri, abondamment relayées : l’assassinat de Khashoggi aurait été planifié et exécuté par les Rothschild, les Rockefeller, les Juifs, le Pentagone, l’« Etat profond » britannique, la CIA, les chrétiens évangélistes, le Mossad... Le site MEMRI publie un florilège de ces théories farfelues qui évoquent tour à tour la volonté d'empêcher les musulmans turcs de se rendre à La Mecque, l'appartenance de la victime à la CIA ou encore le projet d'une croisade contre l'Arabie saoudite (source : MEMRI, 28 octobre 2018).
INTOX. Une rumeur persistante sur le Net affirme que l'essayiste et ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, propose d'euthanasier les personnes âgées. Elle trouve sa source dans un ouvrage de 1981 que Checknews.fr (le site de fact-checking du journal Libération) s'est procuré. Cela fait près de cinq ans que cette citation falsifiée circule sur internet. Elle continue à être diffusée, notamment par le site d'Alain Soral, Egalité & Réconciliation (source : Checknews, 12 octobre 2018).
FACEBOOK. Le réseau social s'est livré à un ciblage publicitaire assez particulier en classant des utilisateurs dans la catégorie des « personnes ayant liké des pages relatives aux théories conspirationnistes du génocide blanc ». Le « génocide blanc » équivaut à la théorie conspirationniste du Grand Remplacement, en France, selon laquelle un processus de remplacement de la population d'origine européenne par des populations extra-européennes serait à l'oeuvre. Facebook aurait rapidement fait le ménage. Quelques jours après le massacre commis dans un synagogue de Pittsburgh par un homme persuadé que les Juifs travaillent à ce « génocide blanc », l'affaire a de quoi alerter une nouvelle fois sur les pratiques du réseau social (source : presse-citron.net, 5 novembre 2018).
GROGNE SOCIALE. Jacline Mouraud dénonce les mesures « anti-automobilistes » du gouvernement. Devenue une des icônes de la grogne sociale, ses « coups de gueule » sont abondamment relayés sur les réseaux sociaux mais aussi par les médias dont elle est l'invitée régulière. Une internaute en colère donc, mais dont les diatribes contre les « oligarques » peuvent aussi s'entendre au prisme de certaines de ses sorties complotistes passées... (source : Europe 1, 5 novembre 2018).
GEORGES TRON. Depuis le début de ses ennuis judiciaires, Georges Tron, maire de Draveil, poursuivi pour « viols » et « agressions sexuelles » en réunion, se dit victime d’une tentative de déstabilisation orchestrée par le Front national. Selon lui, le parti aurait cherché à l’évincer de l’échiquier politique local après un différend avec deux figures réputées proches du parti d'extrême droite : les frères Olivier. Le mardi 6 novembre, devant la cour d'assise de Saint-Denis, les frères Olivier ont fait vaciller la défense de l’accusé, en niant fermement l’existence d’un « complot » ou d’un quelconque « ressentiment » à l'égard de l'accusé (source : 20 Minutes, 6 novembre 2018).
CARTE DE CRÉDIT. Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, George Soros et l'Union européenne offrent-ils vraiment une carte de crédit aux migrants ? C'est une question à laquelle a répondu en détail Checknews.fr, montrant comment une photographie, bien réelle, avait pu être détournée sur les réseaux sociaux, plusieurs sites mélangeant les faits, voire mentant tout à fait à propos des mécanismes d'aide aux demandeurs d'asile et aux réfugiés (source : Ckecknews.fr, 6 novembre 2018).
SNIPER. Un morceau outrageusement conspirationniste du groupe de rap Sniper a fait l’objet le mois dernier d’un article dithyrambique sur le site de Mouv’ (Radio France). Alerté par Conspiracy Watch, le directeur de cette radio estime que refuser de parler de ces sujets ne ferait qu’accroître auprès de jeunes auditeurs « l’idée qu’on leur cache des choses ». La jurisprudence en vigueur en matière de liberté d’expression n'induit toutefois nullement un devoir de neutralité et encore moins d’éloge à l’égard de contenus qui se complaisent dans le conspirationnisme, quand ils ne confinent pas carrément à l’antisémitisme (source : Conspiracy Watch, 6 novembre 2018).
« RACE ». Le dernier essai du philosophe et historien des idées Pierre-André Taguieff, « Race » : un mot de trop ? (CNRS Editions, 2018) contient des pages consacrées à l’étymologie de ce mot « lourd de sens ». Elles comportent une analyse surprenante : il se pourrait bien que l’origine de la notion de « race » soit à chercher dans l’idée de l'établissement d'un pacte secret en vue de réaliser un objectif commun, plutôt que dans celle d’une transmission héréditaire... (source : Conspiracy Watch, 7 novembre 2018).
POLITIQUE. « Le complotisme, premier parti de France ». Tel est le titre d'un article du Point qui se penche sur le recours désormais fréquent des responsables politiques aux théories du complot. Alors que ces derniers se trouvent confrontés à des affaires, la tentation est devenue grande de désigner plus ou moins explicitement un acharnement les visant, propre à les mettre politiquement hors jeu. Interrogé à ce sujet, Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, rappelle qu'une théorie du complot repose sur trois critères cumulatifs : une accusation de complot qui, non seulement ne repose sur aucune preuve, mais est également moins plausible qu'une autre explication. Une méthode dont le succès n'est pas sans effet sur le citoyen... (source : Le Point, 8 novembre 2018).
« BIRTHERS ». Dans un livre de mémoires à paraître le 13 novembre prochain, Becoming, Michelle Obama ne mâche pas ses mots à l’encontre de l’actuel président des Etats-Unis Donald Trump. Alors soutien du candidat républicain Mitt Romney à l’élection présidentielle de 2012, Trump n’a cessé d’alimenter la fausse information répandue par les « birthers » (mot formé à partir de « birth certificate », « certificat de naissance » en anglais) selon laquelle le certificat de naissance de Barack Obama était un faux destiné à dissimuler le fait qu’il serait né à l’étranger : « Cette polémique et cette théorie du complot ont démontré sa superstition et sa xénophobie à peine dissimulée. C'était également extrêmement dangereux et destiné à faire réagir les personnes dérangées. » (source : Conspiracy Watch, 9 novembre 2018).
DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE. Le 8 novembre 2018, une audience inédite s'est tenue devant le juge des référés de Paris. Pour la première fois, le parquet de Paris assignait les principaux fournisseurs d’accès à Internet en France, afin qu'ils bloquent un site antisémite, raciste, homophobe et négationniste, Démocratie participative. L'hébergement de ce média, domicilié aux États-Unis, est anonyme. Une dizaine d'associations soutient la demande du parquet. Parmi les personnes visées par ce site, dont l'animateur pourrait être le militant ultra-nationaliste Boris Le Lay, l'historien Marc Knobel a pu témoigner à la barre, évoquant le torrent de haine qui s'était abattu sur lui ainsi que l'étoile jaune venue orner sa photo, après sa publication d'un article sur la loi antiraciste récemment adoptée en Tunisie. Jugement le 27 novembre prochain (source : France Inter, 9 novembre 2018). A noter que MEMRI propose une analyse de ce site néo-nazi formaté sur le modèle du site américain Daily Stormer (source : MEMRI, 8 novembre 2018).
NUIT DE CRISTAL. Il y a 80 ans survenait dans la nuit du 9 au 10 novembre et le 11 novembre 1938 une série d'émeutes antijuives meurtrières dans différentes villes de l'Allemagne nazie. À l'origine de ces attaques, l'assassinat d'un conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris par le réfugié juif Herschel Grynszpan. L'historien Emmanuel Debono revient sur cet événement que les autorités nazies décrivirent alors comme un complot juif ourdi par la Ligue internationale contre l'antisémitisme (devenue plus tard la LICRA), thèse reprise quelques décennies plus tard par des figures de la mouvance négationniste (source : Conspiracy Watch, 9 novembre 2018).
TOLÉRANCE. « Nous sommes partout » : c'est le nom d'un nouveau média en ligne rendant hommage au journal collaborationniste Je suis partout qui fut dirigé par Robert Brasillach et Pierre-Antoine Cousteau. Le média est défini comme un site « de réinformation de la droite nationale, traditionaliste, monarchiste, (et) contre-révolutionnaire. » Le 14 octobre dernier, Marie-Jeanne Vincent, une enseignante calaisienne a profité de la 12e journée nationaliste et identitaire de Synthèse nationale, à Rungis, pour lancer un appel à contributions pour cette revue, en ouvrant assez largement ses colonnes : « Vous êtes nazis si vous voulez, ça ne me dérange pas, je suis très tolérante. » Elle a en outre invité à y « dénoncer les choses avec des mots choisis », afin de ne pas tomber sous le coup de la loi Gayssot qui réprime le négationnisme (source : nordlittoral.fr, 10 novembre 2018).
ULTRA DROITE. Les quatre sympathisants d'un groupe proche de l'ultra-droite à tendance survivaliste, les Barjols, qui projetait une attaque contre le président Emmanuel Macron lors des commémorations du 11-Novembre ont été mis en examen samedi 10 novembre. Interrogé par l'AFP, Denis Collinet, président-fondateur du groupe a expliqué au sujet de l'un des inculpés que ce dernier savait bien « qu’il est impossible d’approcher Macron ». Collinet a qualifié au passage le président de la République de « marionnette des oligarques » et ajouté au sujet du militant arrêté : « Je suis pratiquement sûr qu’il est tombé dans un piège pour détruire le mouvement des patriotes ». L'annonce des arrestations, survenues le 6 novembre, par différents médias, a suscité une vague de commentaires complotistes dont Conspiracy Watch fournit quelques exemples éloquents dans un thread. Passé aux aveux durant sa garde à vue, le meneur présumé prévoyait de poignarder le président de la République lors de son déplacement à Charleville-Mézières (source : 20 Minutes, 10 novembre 2018).
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