"Certains dirigeants organisent de faux attentats-suicides pour renforcer leur pouvoir, et ces gens ont ce genre de scénarios en tête", déclarait l'imam Fethullah Gülen au New-York Times, samedi, au lendemain du coup d'Etat manqué d'une frange de l'armée turque. Dans le viseur du prédicateur musulman, qui vit aux Etats-Unis depuis 30 ans mais se trouve toujours à la tête d'un puissant mouvement d'opposition en Turquie : le président turc, Recep Tayyip Erdogan... qui, lui, l'accuse d'être à l'origine des événements de vendredi.
Depuis la tentative de putsch, le régime s’est en effet lancé dans une chasse aux sorcières dans les rangs de l’administration militaire et judiciaire, purgeant de ces institutions les éléments soupçonnés d’être opposés à la politique menée par l’AKP, le parti au pouvoir. Dimanche, le gouvernement a annoncé avoir procédé à plus de 6.000 arrestations. Et ce n'est pas fini. A posteriori, le coup d'Etat avorté semble donc avoir servi les intérêts d'Erdogan. Suffisant pour que nombre d’observateurs accusent le pouvoir en place d’avoir orchestré un simulacre de putsch, pour renforcer un peu plus son emprise sur son peuple. Sur Twitter, des théories conspirationnistes ont même fleuri avec le hashtag "#Darbedegiltiyatro" ("ceci n'est pas un coup, c'est du théâtre"). (...)
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Voir aussi :
* Turquie : « Ce qui frappe, c’est l’improvisation des putschistes » (Le Monde, 17 juillet 2016)
* La Turquie, proie du complot juif mondial selon Erdogan et ses partisans
* Attentats : les thèses conspirationnistes se multiplient en Turquie et en Russie
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