Tout indique que la tendance à croire aux théories du complot et le rejet de la théorie de l'évolution procèdent du même biais cognitif : la pensée téléologique.
Une étude publiée cet été dans la revue Current Biology par des chercheurs des universités de Fribourg, Rennes et Paris-Saint-Denis suggère que ce qui fait obstacle à l’acceptation de la théorie de l’évolution formulée par Darwin, et qui constitue jusqu'à aujourd'hui le cadre conceptuel de toutes les sciences de la vie, joue également un rôle dans l’adhésion aux théories du complot.
Lire l'étude "Creationism and conspiracism share a common teleological bias"
Pascal Wagner-Egger, Sylvain Delouvée, Nicolas Gauvrit et Sebastian Dieguez ont en effet identifié une erreur de raisonnement commune aussi bien au créationnisme qu’au complotisme : le biais téléologique. Autrement dit, si vous pensez que « les nez sont faits pour porter des lunettes », il se peut bien que vous ayez une tendance plus prononcée que la moyenne, non seulement à croire que la Terre et l’homme ont été créés par Dieu il y a moins de 10 000 ans, mais aussi à imaginer « l'existence d'intentions toutes-puissantes derrière les choses, de buts cachés expliquant le déroulement des événements ».
L'équipe de chercheurs franco-suisse s'est appuyée sur trois enquêtes distinctes.
En définitive, le conspirationnisme peut être vu comme un écueil procédant d'une sous-utilisation du mode de pensée analytique, généralement peu développé chez les enfants. Ceux-ci, comme les complotistes ou les créationnistes, ont tendance à privilégier une forme de pensée instinctive dont Pascal Wagner-Egger rappelle qu'elle constitue ce que les psychologues nomment le système 1 – celui qui permet de traiter rapidement l'information et que nous héritons d'une époque où nos ancêtres avaient de bonnes raisons de redouter à chaque instant d'être victimes d'une mort violente.
Voir aussi :
Une étude publiée cet été dans la revue Current Biology par des chercheurs des universités de Fribourg, Rennes et Paris-Saint-Denis suggère que ce qui fait obstacle à l’acceptation de la théorie de l’évolution formulée par Darwin, et qui constitue jusqu'à aujourd'hui le cadre conceptuel de toutes les sciences de la vie, joue également un rôle dans l’adhésion aux théories du complot.
Lire l'étude "Creationism and conspiracism share a common teleological bias"
Pascal Wagner-Egger, Sylvain Delouvée, Nicolas Gauvrit et Sebastian Dieguez ont en effet identifié une erreur de raisonnement commune aussi bien au créationnisme qu’au complotisme : le biais téléologique. Autrement dit, si vous pensez que « les nez sont faits pour porter des lunettes », il se peut bien que vous ayez une tendance plus prononcée que la moyenne, non seulement à croire que la Terre et l’homme ont été créés par Dieu il y a moins de 10 000 ans, mais aussi à imaginer « l'existence d'intentions toutes-puissantes derrière les choses, de buts cachés expliquant le déroulement des événements ».
L'équipe de chercheurs franco-suisse s'est appuyée sur trois enquêtes distinctes.
En définitive, le conspirationnisme peut être vu comme un écueil procédant d'une sous-utilisation du mode de pensée analytique, généralement peu développé chez les enfants. Ceux-ci, comme les complotistes ou les créationnistes, ont tendance à privilégier une forme de pensée instinctive dont Pascal Wagner-Egger rappelle qu'elle constitue ce que les psychologues nomment le système 1 – celui qui permet de traiter rapidement l'information et que nous héritons d'une époque où nos ancêtres avaient de bonnes raisons de redouter à chaque instant d'être victimes d'une mort violente.
Voir aussi :
Depuis seize ans, Conspiracy Watch contribue à sensibiliser aux dangers du complotisme en assurant un travail d’information et de veille critique sans équivalent. Pour pérenniser nos activités, le soutien de nos lecteurs est indispensable.