Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
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Page d’accueil du site (capture d’écran du 25/03/2022).

Canal Telegram à l’origine, War on Fakes (waronfakes.com) est un site web de désinformation pro-russe crée le 23 février 2022, veille de l’invasion russe en Ukraine. Son contenu est disponible en anglais, français, espagnol, chinois et arabe. Le site, qui se présente comme une plateforme de fact-cheking apolitique, est en réalité dédié à véhiculer la propagande du gouvernement russe.

War on Fakes déclare vouloir alerter sur « les signes d'une guerre lancée contre la Russie » et souhaiter « remplir l'espace informatique avec des publications vraiment objectives ». Les publications, exclusivement pro-russes, ne sont ni sourcées ni signées par leurs auteurs.

Chaque article se présente selon le schéma suivant : un rappel de « l’infox » puis sa rectification, la plupart du temps un petit paragraphe de quelques lignes  faiblement argumenté. Dans tous les cas, les contenus visent à discréditer les positions du gouvernement ukrainien et ses soutiens à l’international. Dans la plupart des cas, le « fact-checking » repose sur la montée en épingle de prétendues « incohérences » ou des présomptions de montages.

Dans la publication « L’infox : Volodymyr Zelensky a refusé de quitter l’Ukraine » du 11 mars 2022, War on Fakes affirme, reprenant une intox propagée par les autorités russes, que le président ukrainien aurait quitté son pays et se trouverait en réalité en Allemagne.

Trois jours plus tard, dans la publication « L’infox: Volodymyr Zelensky se trouve à Kiev », War on Fakes présente une succession d’images du président ukrainien qui permettraient de déterminer qu'il n'est pas réellement à Kiev, contrairement à ce qu'il prétend.

Source : WarOnFakes.com (capture d’écran, 14/03/2022).

War on Fakes prétend par ailleurs que Moscou ne dispose plus « d’une seule goutte d’agent chimique » depuis 2017 [archive], ou encore que les forces armées russes n’ont pas tué de civils dans le bombardement du théâtre de Marioupol [archive]. Cette dernière information a pourtant été vérifiée et confirmée par Le Monde et par le service CheckNews de Libération.

War on Fakes est largement promu et soutenu par les autorités russes. Comme démontré par CheckNews, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov recommande le 5 mars 2022 dans un tweet de suivre ce média pour déjouer les « tentatives de désinformation » ukrainiennes et européennes. Dans la foulée, l’ambassade de Russie en France annonce la traduction du site en français, anglais et espagnol. Le site est également cité en référence sur Twitter par la commentatrice politique basée à Moscou Maria Dubovikova.

Le 14 avril 2022, sur Twitter, le réalisateur américain Oliver Stone a cité War on Fakes comme une source crédible pour savoir ce qu’il s’est « vraiment passé » à Boutcha, ville occupée pendant plusieurs semaines par les troupes russes et où environ 400 personnes, essentiellement des civils, ont été massacrées.

 

(Dernière mise à jour le 17/04/2022)

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Canal Telegram à l’origine, War on Fakes (waronfakes.com) est un site web de désinformation pro-russe crée le 23 février 2022, veille de l’invasion russe en Ukraine. Son contenu est disponible en anglais, français, espagnol, chinois et arabe. Le site, qui se présente comme une plateforme de fact-cheking apolitique, est en réalité dédié à véhiculer la propagande du gouvernement russe.

War on Fakes déclare vouloir alerter sur « les signes d'une guerre lancée contre la Russie » et souhaiter « remplir l'espace informatique avec des publications vraiment objectives ». Les publications, exclusivement pro-russes, ne sont ni sourcées ni signées par leurs auteurs.

Chaque article se présente selon le schéma suivant : un rappel de « l’infox » puis sa rectification, la plupart du temps un petit paragraphe de quelques lignes  faiblement argumenté. Dans tous les cas, les contenus visent à discréditer les positions du gouvernement ukrainien et ses soutiens à l’international. Dans la plupart des cas, le « fact-checking » repose sur la montée en épingle de prétendues « incohérences » ou des présomptions de montages.

Dans la publication « L’infox : Volodymyr Zelensky a refusé de quitter l’Ukraine » du 11 mars 2022, War on Fakes affirme, reprenant une intox propagée par les autorités russes, que le président ukrainien aurait quitté son pays et se trouverait en réalité en Allemagne.

Trois jours plus tard, dans la publication « L’infox: Volodymyr Zelensky se trouve à Kiev », War on Fakes présente une succession d’images du président ukrainien qui permettraient de déterminer qu'il n'est pas réellement à Kiev, contrairement à ce qu'il prétend.

Source : WarOnFakes.com (capture d’écran, 14/03/2022).

War on Fakes prétend par ailleurs que Moscou ne dispose plus « d’une seule goutte d’agent chimique » depuis 2017 [archive], ou encore que les forces armées russes n’ont pas tué de civils dans le bombardement du théâtre de Marioupol [archive]. Cette dernière information a pourtant été vérifiée et confirmée par Le Monde et par le service CheckNews de Libération.

War on Fakes est largement promu et soutenu par les autorités russes. Comme démontré par CheckNews, le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov recommande le 5 mars 2022 dans un tweet de suivre ce média pour déjouer les « tentatives de désinformation » ukrainiennes et européennes. Dans la foulée, l’ambassade de Russie en France annonce la traduction du site en français, anglais et espagnol. Le site est également cité en référence sur Twitter par la commentatrice politique basée à Moscou Maria Dubovikova.

Le 14 avril 2022, sur Twitter, le réalisateur américain Oliver Stone a cité War on Fakes comme une source crédible pour savoir ce qu’il s’est « vraiment passé » à Boutcha, ville occupée pendant plusieurs semaines par les troupes russes et où environ 400 personnes, essentiellement des civils, ont été massacrées.

 

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