Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme

Christoph Hörstel et le « management de la terreur »

Publié par La Rédaction16 janvier 2016,

Sur RT Deutsch, un ancien journaliste reconverti dans le conspirationnisme accuse le gouvernement français d'être derrière les attentats de janvier 2015. Sans être contredit...

Jasmin Kosubek et Christoph Hörstel (capture d'écran RT Deutsch, 20 janvier 2015).

« Grave accusation sur Hollande au sujet des attentats de Charlie Hebdo ». C'est le titre d'une vidéo qui tourne depuis plus de huit mois sur de nombreux sites complotistes : Egalité & Réconciliation, Wikistrike.com, Stop Mensonges, Réseau International.net, Médias-Presse-Info, Alterinfo.net, Arrêt sur Info, Artémisia Collège, Agoravox, lepouvoirmondial.com et jusque sur europe-israel.org…

La vidéo cumule à ce jour plus de 570 000 vues sur les seules plateformes de vidéos en ligne où elle a été postée. Il s'agit d'un extrait de 8 minutes de l'émission Der Fehlende Part ("La partie manquante") diffusée le 20 janvier 2015 sur la chaîne de télévision RT Deutsch (Russia Today en allemand). La présentatrice, Jasmin Kosubek, y interviewe un « expert » du nom de Christoph Hörstel qui, en toute simplicité, accuse le gouvernement français d’être derrière les attentats de janvier 2015.

Ancien journaliste pour la chaîne allemande ARD, Christoph Hörstel, 59 ans, s’est reconverti dans le conspirationnisme au cours de la dernière décennie. « Largement discrédité » outre-Rhin pour ses thèses extrémistes et son activisme complotiste autour des attentats du 11 septembre 2001, il a tenté de théoriser dans un livre publié en 2008 (« Le brasier pakistanais : comment la guerre de la terreur s'importe en Allemagne ») ce qu’il appelle le « management de la terreur » (Terrormanagements). En clair : le terrorisme international est une fabrication des services secrets occidentaux.

Que nous dit Christoph Hörstel dans cette émission de RT Deutsch ?

- que François Hollande est le principal bénéficiaire des attentats de janvier 2015 ;
- que la place des ministres français de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur est « en prison » ;
- que « tous les gouvernements de l’OTAN » pratiqueraient ce « management de la terreur » ;
- que les services de sécurité français auraient été au courant depuis « six mois à un an » de la préparation de ces attaques terroristes par des djihadistes syriens, car les « managers le veulent ainsi » ;
- que ces djihadistes « ne peuvent pas éternuer sans que les services de sécurité ne soient au courant » ;
- que l’on ne peut « imaginer l’Etat islamique sans la CIA » qui aurait « entraîné des parties importantes de ses troupes en Jordanie » ;
- que les gouvernements des pays membres de l’OTAN organiseraient tous ces attentats pour détourner l’attention de la population dans un contexte économique difficile et éviter qu’elle ne « se défoule sur le gouvernement comme celui-ci le mériterait », pour « faire passer des restrictions des droits civiques ou des lois hostiles à la démocratie », mais aussi pour ne « pas laisser les gens venir a l’idée de vouloir tout d’un coup s’attaquer à la mafia financière ».

Intervenant régulièrement sur la chaîne officielle iranienne PressTV, Christoph Hörstel est un compagnon de route de la «Coalition Anti-Censure» (Anti-Zensur-Koalition), un mouvement helvète réunissant des militants négationnistes, des complotistes et des opposants à la vaccination.

Peu après les attentats de janvier 2015, Hörstel avait publié sur son compte Facebook un statut – aujourd’hui introuvable – selon lequel les vrais responsables de ces actes étaient les services de renseignements occidentaux, reprenant l’argument dit « du rétroviseur ». Il avait dénoncé le même type de complot après les attentats de Copenhague (14-15 février 2015) et après ceux du 13 novembre 2015.

 

Voir aussi :

Cet article est en accès libre.
Pour qu’il le reste, Conspiracy Watch a besoin de vous.
Je suis d'accord, je fais un don
je continue ma lecture
Jasmin Kosubek et Christoph Hörstel (capture d'écran RT Deutsch, 20 janvier 2015).

« Grave accusation sur Hollande au sujet des attentats de Charlie Hebdo ». C'est le titre d'une vidéo qui tourne depuis plus de huit mois sur de nombreux sites complotistes : Egalité & Réconciliation, Wikistrike.com, Stop Mensonges, Réseau International.net, Médias-Presse-Info, Alterinfo.net, Arrêt sur Info, Artémisia Collège, Agoravox, lepouvoirmondial.com et jusque sur europe-israel.org…

La vidéo cumule à ce jour plus de 570 000 vues sur les seules plateformes de vidéos en ligne où elle a été postée. Il s'agit d'un extrait de 8 minutes de l'émission Der Fehlende Part ("La partie manquante") diffusée le 20 janvier 2015 sur la chaîne de télévision RT Deutsch (Russia Today en allemand). La présentatrice, Jasmin Kosubek, y interviewe un « expert » du nom de Christoph Hörstel qui, en toute simplicité, accuse le gouvernement français d’être derrière les attentats de janvier 2015.

Ancien journaliste pour la chaîne allemande ARD, Christoph Hörstel, 59 ans, s’est reconverti dans le conspirationnisme au cours de la dernière décennie. « Largement discrédité » outre-Rhin pour ses thèses extrémistes et son activisme complotiste autour des attentats du 11 septembre 2001, il a tenté de théoriser dans un livre publié en 2008 (« Le brasier pakistanais : comment la guerre de la terreur s'importe en Allemagne ») ce qu’il appelle le « management de la terreur » (Terrormanagements). En clair : le terrorisme international est une fabrication des services secrets occidentaux.

Que nous dit Christoph Hörstel dans cette émission de RT Deutsch ?

- que François Hollande est le principal bénéficiaire des attentats de janvier 2015 ;
- que la place des ministres français de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur est « en prison » ;
- que « tous les gouvernements de l’OTAN » pratiqueraient ce « management de la terreur » ;
- que les services de sécurité français auraient été au courant depuis « six mois à un an » de la préparation de ces attaques terroristes par des djihadistes syriens, car les « managers le veulent ainsi » ;
- que ces djihadistes « ne peuvent pas éternuer sans que les services de sécurité ne soient au courant » ;
- que l’on ne peut « imaginer l’Etat islamique sans la CIA » qui aurait « entraîné des parties importantes de ses troupes en Jordanie » ;
- que les gouvernements des pays membres de l’OTAN organiseraient tous ces attentats pour détourner l’attention de la population dans un contexte économique difficile et éviter qu’elle ne « se défoule sur le gouvernement comme celui-ci le mériterait », pour « faire passer des restrictions des droits civiques ou des lois hostiles à la démocratie », mais aussi pour ne « pas laisser les gens venir a l’idée de vouloir tout d’un coup s’attaquer à la mafia financière ».

Intervenant régulièrement sur la chaîne officielle iranienne PressTV, Christoph Hörstel est un compagnon de route de la «Coalition Anti-Censure» (Anti-Zensur-Koalition), un mouvement helvète réunissant des militants négationnistes, des complotistes et des opposants à la vaccination.

Peu après les attentats de janvier 2015, Hörstel avait publié sur son compte Facebook un statut – aujourd’hui introuvable – selon lequel les vrais responsables de ces actes étaient les services de renseignements occidentaux, reprenant l’argument dit « du rétroviseur ». Il avait dénoncé le même type de complot après les attentats de Copenhague (14-15 février 2015) et après ceux du 13 novembre 2015.

 

Voir aussi :

Afficher plus

Inscrivez-vous à notre newsletter 

Depuis seize ans, Conspiracy Watch contribue à sensibiliser aux dangers du complotisme en assurant un travail d’information et de veille critique sans équivalent. Pour pérenniser nos activités, le soutien de nos lecteurs est indispensable.  

Faire un don !
à propos de l'auteur
[show_profile_image]
Partager :
Conspiracy Watch | l'Observatoire du conspirationnisme
Bluesky
© 2007-2024 Conspiracy Watch | Une réalisation de l'Observatoire du conspirationnisme (association loi de 1901) avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
cross